Bonjour et merci à tous de me suivre.
Des travaux de finition qui n’en finissent pas, c’est un peu le résumé de ce montage.
Puisque j’en étais au train d’atterrissage, je vous montre à cette occasion mon travail sur la roulette de queue.
Ce que propose Azur ne me semblait pas conforme notamment parce que la roue est sous-dimensionnée et la fourche pas assez enveloppante. La pièce Heller est encore plus fausse car elle présente une fourche mono-jambe.
Pour la roue j’ai utilisé du mastic Epoxy bi-composant Tamiya : on fait une petite boulette entre ses doigts que l’on écrase ensuite sur une plaque de verre. Après plusieurs essais j’ai obtenu une taille et une forme correcte.
La fourche est réalisée dans un plastique d’emballage, embouti par thermoformage sur l’arrondi d’une pince brucelle.
Découpe et réduction de l’ensemble par ponçage ont suivi cette opération. Le but c’était d’obtenir quelque chose qui épouse un peu la courbe du pneu.
Bon, l’arrondi n’est pas très perceptible mais c’est mieux que si je ne l’avais pas fait.
La verrière a été masquée et recouverte de la peinture intérieure. J’ai ajouté la plaque de blindage du pilote confectionnée dans un fin morceau de plastique. Elle est fixée à la colle blanche déposée délicatement sur la base des montants.
Avant son installation, j’ai peint la protection anti-choc du pilote que j’ai pu observer sur une photo, c’est du moins ce que j’ai identifié comme tel. C’est assez simplifié mais je pense suffisant pour ce qui sera visible ensuite. Il devait y avoir un collimateur mais sans photo de détail précis, j’ai décidé de faire l’impasse.
On retourne la bête et on s’occupe des postes de tir.
Il y a bien des questions qui restent en suspens sur cette partie, les photos restant peu précises car bien souvent dans l’ombre. Quant aux plans, ceux que j’ai à ma disposition montrent tous des différences et il reste donc à savoir lequel est correct…
Sur ce point je reviens sur la dernière intervention de Waroff (sur le forum Fighters) concernant la gondole ventrale. J’ai pu trouver plusieurs photos montrant l’optique sur un avion sans gondole.
Notamment une image que l’on trouve dans Air magazine n°19 page 4 qui est prise dans l’axe : le décalage à gauche n’est pas vraiment visible et la position correspond à peu près à l’endroit de la pièce Heller. Je me suis donc calqué sur cette dernière.
S’agissant de la gondole dite à « 2 MAC », je pense que cette dénomination vient du fait qu’elle était installée par dessus l’équipement existant. Toutes les photos que j’ai pu observer montrent les trois mitrailleuses tirant vers l’avant quand elle est installée.
Pour l’optique sur cet équipement, la seule image que j’ai trouvée sur sa présence est dans le Réplic n° 48 page 14. On devine une ouverture ronde et cette fois décalée sur la gauche, en revanche c’est plutôt dans un léger renfoncement plutôt qu’affleurant comme je l’ai représenté.
Si j’en crois mes différentes lectures, cet armement renforcé s’est généralisé dès le printemps 1940. Il y a eu pas mal d’articles sur les unités de reconnaissance et d’observation et notamment dans Avions. L’article de C-J Ehrengardt (Aérojournal n° 25) parle de travaux de renforcement de l’armement réalisé d’abord dans les parcs puis repris directement sur les chaînes dès le mois de mars. A cela s’ajoute des kits de transformation pour les appareils déjà livrés.
Il semble bien que cet équipement soit plus généralisé que l’on ne pense : à la fin de l’offensive, l’état du GR I/35 indique 70 % des avions à « 8 mitrailleuses ». Dans le reste, une partie des avions portant les n° de série les plus anciens ont été envoyés pour transformation début juin et sont déjà passés à 5 mitrailleuses.
Pourtant des missions photos sont couramment réalisées malgré la généralisation de ces consoles. Si l’équipement photo n’était alors pas prévu avec ces gondoles cela peut signifier qu’il était régulièrement démonté. Or, d’après Aérojournal (n° 43 ancienne formule), la dépose des caméras et de leur bâti (pour l’installation de lance-bombes) serait une opération demandant au minimum 1/2 journée avec personnel qualifié et terrain aménagé. Cela est loin d’être évident au moment des retraits progressifs des unités.
Cela me fait donc penser que ces gondoles étaient prévus pour une utilisation avec l’appareillage photo mais ce n’est juste qu’une supposition …
La dénomination « 8 mitrailleuses » semble être un adjectif qualifiant les avions renforcés sans que cela corresponde réellement aux nombres d’armes installées, ou bien cela ne tient pas compte du poste mobile dorsal. Il faudrait aussi évoquer les deux mitrailleuses supplémentaires sur le poste de tir arrière, sous le fuselage. Fixes, les vibrations et suspensions permettant un arrosage aléatoire jugé par l’auteur d’Aérojournal peu efficace.
Dans le livre consacré au GR I/35, un témoignage d’un mitrailleur arrière est cité sur leur installation. Nous sommes le 04 juin dans l’avion n° 620 lors d’une mission photo, évidemment sans escorte comme la plupart des missions d’ailleurs.
L’avion est pris à parti par au moins trois Bf 109, je cite : « Mon chargeur est terminé. Je le change tout en faisant feu avec
les mitrailleuses de retrait »… Ses mitrailleuses de retrait gênent les chasseurs allemands qui sont obligés de dégager deux fois sans pouvoir tirer sur les 6 attaquent qu’ils prononcent. Il semble donc qu’elles ont eu leur utilité ces armes…
J’arrête là mon bla-bla mais j’ai bien conscience que mon montage restera approximatif et entaché d’erreurs, même si je me console en me disant que c’est le cas de tous les montages que j’ai pu observer. J’ai l’impression que le kit définitif de cet avion n’est pas pour demain…
Retour aux images avec la fixation de ces satanées gondoles.
Je vais certainement en faire rigoler beaucoup si je dit que je suis peut être allé trop vite en besogne … J’ai utilisé pour le poste arrière la pièce Azur qui a une forme en goutte d’eau.
Là aussi il est difficile de se faire une idée d’après les photos jamais très nettes. Certains plans (pas tous) la représentent complètement sphérique comme sur la maquette de la même marque au 1/48. J’aurais peut être dû utiliser la pièce Heller mais curieusement, sur le montage de cette maquette dans Réplic, l’auteur l’a modifié pour lui donner la forme en goutte d’eau …
Je dois bien avouer que dans le doute je rechigne à décoller cette pièce.
Pour le reste après fixation de la verrière, ça ressemble quand même à un 63-11 !
J’ai juste eu recours au Perfect Plastic Putty de Deluxe pour améliorer la greffe de la pièce Heller.
J’aurais encore bien des questions en suspens sur cet avion tout en gardant l’espoir que notre ami Waroff puisse les lever.
Concernant l’intrados par exemple, j’ai pu voir qu’il existait un réservoir d’essence dans les ailes, en plus de ceux du plan central. Cela voudrait donc dire qu’il me faudrait reprendre la gravure de l’intrados en ajoutant cette forme ovale à l’extérieur des fuseaux moteurs ? Mais ce réservoir a-t-il été installé sur tous les avions ? En dehors de quelques photos, on peut en voir le dessin sur un plan d’Air magazine n° 16 Page 53.
Je n’ai pas pu publié les photos sur ce post pour des questions de droit de propriété, mais si cela intéresse quelques-uns, je peux leur envoyer en MP les images citées plus haut.
Pour l’instant il me reste encore pas mal de détails à peaufiner sachant que je reste encore dans l’attente de ma livraison de résine pour les pods des ailes.
A bientôt les confinés …