Bonjour, mon bon Luc. Je t'envoie cela en MP.
Bon, les avancées de la semaine...
Je me suis attaqué plein d'entrain à la résine composant le kit CMK !!
Peut-être, avec trop d'envie ?
Bref, j'ai fusillé le dossier blindé du siège, celui que Luc a fait trop épais...Le siège a aussi trépassé sous les coups de ma Tiger que, sur le coup, j'ai maudit. Je ne comprends pas. La scie et la résine sont toutes deux issues de chez CMK. Elles auraient du être contente de se retrouver. Un différent lors de la fabrication ?
Ce que c'est que la naïveté, quand même, voire, de la mauvaise foi !!
Je suis responsable de cette cagade monstrueuse.
J'aurai pu arrêter là les frais.
Bin non, j'ai remis le couvert avec les puits de train...
J'enrage !!
Contre mauvaise fortune, bon coeur, j'ai du faire...
Ce sera donc l'occasion de vous narrer par le menu la confection d'un siège en étain de bouteille de vin.
D'abord, boire une bouteille de vin. Ça commence bien... Il faudra néanmoins attendre que les effluves du dit vin se soient évaporées sous peine de faire des bêtises, évidemment.
Je trace sur l'étain le patron du siège que je veux reproduire, soit par l'intermédiaire d'un plan, soit, comme ici, à partir d'un modèle existant en présageant sur les parties détruites.
C'est marrant, c'est comme de la couture. Et d'un coup me reviennent les parfums de l'atelier de maman quand je voulais l'aider et qu'elle m'envoyait promener. J'en étais malheureux...
Le maquettisme : quelle revanche sur la vie !!
Il suffit ensuite de plier délicatement les côtés pour obtenir un siège très fin et très suffisant pour l'emploi que l'on veut en faire. S'agit pas, non plus, de partir en mission, quoi !!
Je procède de la même manière pour la plaque de blindage déjà nommée. A la limite, Luc, ce n'est guère gênant l'épaisseur car elle peut s'enfoncer à l'intérieur du fuselage et, de toute manière, la verrière viendra par dessus cacher tout cela, reléguant ce détail aux oubliettes de l'histoire...
Du coup, faut aussi refaire les harnais. Je me disais aussi : "c'est trop simple !!"
Je fabrique d’abord les boucles de réglage avec du fil téléphonique parce que très fin. Pour se faire, j'ai étiré un morceau de plastique dont j'ai aplani les côtés ronds afin d'obtenir un ovale très régulier. Quand je suis satisfait, j'enroule mon fil autour de cet axe. Une fois au bout, avec un cutter très affûté, je coupe sur toute la longueur le fil. J'obtiens ainsi des dizaines de boucles que je réserve pour d'autres montages et celui-ci, bien entendu.
Pour les harnais, en eux-mêmes, je découpe des bandelettes de scotch alu de carrossier dont j'ai déjà parlé et qui est un allié incontournable. Je les passe dans les boucles, une par harnais, et les place sur le siège. Ne reste plus que le système de fixation que je réalise en emboutissant un morceau de plastique à l'emporte pièce...
Je vois bien que vous allez me dire : "et les photos pour expliquer tout ça !!" Bin, énervé, j'ai pas pensé à en faire. L'est bête, hein ?
Rasénéré...non, ranéséré...non, plus, rasséréné, oui, bon, rassuré, si vous préférez, par la réussite de l'opération, je me tourne vers le puit de train de la maquette. Finalement, vu ce que l'on en verra une fois la maquette terminée, je décide de ne pas trop m'investir dans l'endroit. Avec l'âge, je dois devenir feignant. Noooooooon, j'ai toujours été comme ça...
Quelques fils et hop, le tour est joué !!
Il faut que cela avance un peu !! Direction l'intérieur du fuselage où je dois placer les consoles que j'ai réussi à découper (Ouuuais !!). Trop simple encore !! Si l'on ajoute quelque chose à l'équilibre du monde, il faut également en enlever pour le rétablir. Une vie contre une vie, quoi...
Bref, faut affiner le plastique du fuselage. La petite singularité sera d'affiner, certes, vous l'avez compris, mais sans traverser le fuselage.
Là, est la gageure !!
Il est pratique d'investir dans une mini perceuse. Bien sûr, ce n'est pas nécessaire d'aller chercher chez Fauchon, ce que vous pourrez aisément trouver chez Lidl (On est mal, patron, on est mal !!). Quelques euros dans ce matériel, vous évitera de grossir le stock des dernières Airfix, hmmm, très tentantes. J'attends d'ailleurs le Beaufighter et le Kate de chez notre ami Vincent...Ouuuh, j'ai hâte...
Enfin, bref...Si pas de perceuse,si a des lames rondes pour gratter. Le mieux, c'est encore les deux, mon capitaine !!
Avertissement : sur la photo, j'ai placé la résine mais, bien sûr, vous ne faites pas les opérations de retrait de plastique en présence de la résine. Elle pourrait s'en offusquer...
Passons au moteur. CMK, petits malins, fournit juste le flanc du Merlin. C'est un trompe-l’œil, joli mais trompe-l’œil quand même !!
Il faut découper la tôle du fuselage. On détruit. CMK fournit également cette trappe.
Je commence par faire de grossiers trous aux alentours des bords.
Le trou étant fait, c'est la porte d'entrée. Il suffit de découper sans risque d'endommager les à côtés du fuselage.
Puis on affine, encore et encore, on devra même englober l'emplacement de l'échappement...
A ce moment, il s'agit de faire de nombreux essais à blanc, car il ne faut surtout pas dépasser le cadre de notre attrape nigaud...
Tout cela étant prêt, on va pouvoir s'occuper maintenant de la peinture du cockpit...
La suite : la semaine prochaine.
Pour accompagner cette morne semaine d'automne, j'ai choisi d'écouter en même temps, le Requiem de Mozart. Ce n'est pas très gai, je sais, mais, la vache, qu'est-ce-que c'est beau !!
Philippe