[Airfix] Dornier 217-J chasseur de nuit (FINI)

Un petit peu d'histoire pour commencer :



En 1940, lorsque les bombardiers Dornier Do-17, Junkers Ju-88 et autres Heinkel He-111 se ruaient à l'assaut de la perfide Albion (et finissaient par s'y casser les dents), Le constructeur Dornier finalisait le remplacement de son étalon par une version améliorée que fut le Dornier 217.

Le Dornier Do 217-E était un bombardier qui se voulait polyvalent, plus grand, plus rapide et plus puissant que le Dornier 17-Z avec ses 500km/h et ses deux tonnes de bombes.
Il fut produit de novembre 1940 à mai 1944.

Sa variante  Dornier 217-J était destinée à la chasse de nuit.
Cette version fut primitivement équipée de moteurs en étoile BMW 801 de 1580 CV (moteur qui fut par la suite utilisé pour le Focke-Wulf 190).
Son armement défensif fut renforcé (tourelle électrique dorsale MG-131 de 13mm) et certaines machines furent équipées de radars (version J-2).
Au total, en 1942-43, 364 chasseurs de nuit Do 217-J (différentes versions) auront été produits.
Excellent bombardier, le Dornier-217 était nettement moins performant lorsqu'il fut converti en chasseur de nuit.
Alourdi par son armement de nez et son radar BC Lichtenstein FuG 202, il voyait sa manœuvrabilité et sa vitesse en vol notablement réduites. De plus, ce surpoids générait une vitesse d'atterrissage élevée.
Le tout rendant son utilisation inadéquate dans cette configuration.

La maquette :
Italeri a produit au 1/72ème les Dornier 217-N et K avec les moteurs Daimler-Beinz 603 pour le premier et BMW 801 pour le second.
La permutation de ces moteurs sur les deux maquettes permet notamment de réaliser une version 217-J.
C'est en recourant à cette particularité que j'ai réalisé, il y a bien longtemps de cela, une version K-0 du Dornier 217.



Mais bien avant cela (1960), Airfix offrait déjà un Dornier 217-E au 1/72ème.
En 1978, Airfix convertit sa maquette en Dornier 217-J moyennant quelques petits ajouts.
C'est donc cette maquette que j'ai envisagé de monter, compte-tenu du fait que j'en possède deux exemplaires identiques (décoration de packaging remontant à 1979): packaging d'ailleurs revisité de façon bien moins évocatrice que celui remontant à 1978.

Voyez plutôt :


Néanmoins c'est cette maquette (celle de 1979) qui se trouve actuellement sur l'établi, en alternance avec une précédente maquette en cours de finalisation.
J'aime avoir un ou plusieurs sujets sur le jeu afin de combler les périodes de désœuvrement (temps de séchage et autres) émaillant mes montages, cela à l'immense avantage d'écarter toute précipitation.

Prochain épisode : présentation et état d'avancement.
(soyez nombreux à retenir une place)

J'ai fait celui ci.





Bon montage.

Bonjour
Je ne connaissait pas cette maquette Airfix, il est vrai qu'à la période de sa sortie j'avais autre chose à penser et surtout pas trop de liquidités (je venais de me marier, la construction de la maison en cours et ma femme enceinte jusqu'aux yeux) donc mes visite chez mon dealer habituel se faisaient très rares.

Si tu comptes faire le KD + MZ tu vas pouvoir t'éclater pour la peinture.

A+

Voilà le kit dans toute sa splendeur.
Et comme on peut le constater, il ne s'agit pas là du tout dernier perdreau de l'année puisque sa première commercialisation remonte à 1960.
D'ailleurs la version de 1979 permet toujours de réaliser une version bombardier (Do-217 E) en utilisant les pièces adéquates.
Et je ne sais pas si lors de son upgrade avec l'ajout d'une version J, le kit c'est vu quelque peu rénover puisque je ne possède pas le kit de la première édition.


Toujours est-il que les lignes de structures représentées en relief sont supprimées par ponçage (qui se relève aisé vu la délicatesse du plastique dans lequel est moulée cette maquette).
Ponçage qui a été suivi d'un classique dégraissage.




Pour me documenter sur cet appareil, j'ai un peu de documentation disparate à disposition sans toutefois avoir de monographie spécifique (dans la série Squadron Signal dont je possède pas mal de numéros, je n'ai jamais entendu dire qu'un tome lui avait été consacré).


Plutôt que de débuter par le poste de pilotage, j'entreprends le montage des ailes et des nacelles moteurs dont l'assemblage est un rien inhabituel.


Dans la mesure du possible j'essaie de reporter en dernier ressort le montage du train d'atterrissage afin d'éviter tout accident (bris ou casse) lors des nombreuses manipulations attenantes au travail de construction.
Pour ce faire, j'ai réaliser un petit travail de découpe dans une pièce du kit de manière à pouvoir venir placer le train d’atterrissage principal dans son logement, au moment opportun (soit tout à la fin du montage).
Sans quoi et comme prévu sur le plan, j'aurais du le placer avant assemblage de l'aile et de la nacelle (ce qui ne me convenais pas du tout).






Montés et mastiqués, les assemblages ailes-nacelles n'attendent plus que le ponçage final.

De même j'aménage une paroi derrière le poste de pilotage pour l'isoler visuellement du reste du fuselage.


Mon intention première est de réaliser un camouflage original comme en est recouvert le Do-217 DK + MZ repris sur ce profil (à voir encore si j'ai de quoi matérialiser sa signalétique avec les décalcomanies en ma possession).




Belle réalisation PhF 1955, ce kit est nettement plus détaillé que ne l'est le kit Airfix que j’ambitionne de réaliser ici.

Bonjour
J'ai un bouquin virtuel sur le Do 217 avec il me semble toutes les versions (photos, profils et plan bien corrects).
Si tu veux que je te l'envois donne moi ton adresse mail par MP et je te l'envois.

A+

Comment as-tu prévu de représenter les antennes de ce J-2

j'aime bien le camo !!

PZMR a écrit:Comment as-tu prévu de représenter les antennes de ce J-2

Le cas échéant (parce que je n'ai pas encore définitivement retenu la décoration de ce Do 217-J), je les emprunterais à la maquette du Do 217 N-1 de la marque Italeri sur lequel j'ai déjà troqué les moteurs Daimler-Benz contre les BMW d'un Do 217 K et dont j'ai encore deux exemplaires en stock.
Simple échange de bons procédés.

Bon début, je prends un siège.

DePhil a écrit:

PZMR a écrit:Comment as-tu prévu de représenter les antennes de ce J-2

Le cas échéant (parce que je n'ai pas encore définitivement retenu la décoration de ce Do 217-J), je les emprunterais à la maquette du Do 217 N-1 de la marque Italeri sur lequel j'ai déjà troqué les moteurs Daimler-Benz contre les BMW d'un Do 217 K et dont j'ai encore deux exemplaires en stock.
Simple échange de bons procédés.

Autrement avec du fil de cuivre soudé à l'étain c'est beaucoup moins fragile que le plastique et en cas de choc ça se tord mais ne casse pas. La remise en place bien droit est facile.

Au fait si tu ne trouves pas ton bonheur en décalque ma proposition pour des pochoirs/caches tient toujours.
A+

Joli travail de début !

Le montage continue.

Pour ma satisfaction toute personnelle (parce qu'il y a peu de chances qu'on aperçoive quoi que ce soit lorsque la maquette sera terminée), j'aménage sommairement l'intérieur de l'habitacle.
Avec des bouts de plastique découpé dans de l'emballage alimentaire et sans trop m'inquiéter d'une disposition réaliste), les parois sont meublées de diverses fioritures.
Deux sièges sont aménagés à partir des pièces fournies dans le kit (pièces qui ressemblent à tout sauf à des sièges de personnel navigant).
A l'époque ou le kit du Dornier 217 E/J a été commercialisé par Airfix, on savait faire dans la simplification à l’extrême.

On verra ce que tout cela donnera, après mise en peinture.

DePhil a écrit:Le montage continue.

Pour ma satisfaction toute personnelle (parce qu'il y a peu de chances qu'on aperçoive quoi que ce soit lorsque la maquette sera terminée), j'aménage sommairement l'intérieur de l'habitacle.
Avec des bouts de plastique découpé dans de l'emballage alimentaire et sans trop m'inquiéter d'une disposition réaliste), les parois sont meublées de diverses fioritures.
Deux sièges sont aménagés à partir des pièces fournies dans le kit (pièces qui ressemblent à tout sauf à des sièges de personnel navigant).
A l'époque ou le kit du Dornier 217 E/J a été commercialisé par Airfix, on savait faire dans la simplification à l’extrême.

On verra ce que tout cela donnera, après mise en peinture.

Je suis certain que çà fera illusion. Bonne continuation

PAT21 a écrit:Je suis certain que çà fera illusion. Bonne continuation

Idem

Petit aperçu de l'intérieur du poste de pilotage avant fermeture définitive du fuselage.
Pour le peu qu'on y observera encore lorsque la partie supérieure du cockpit sera installé, cet aménagement me semble largement suffisant.

Voilà la phase la plus importante (et sans doute la plus longue) dans l'ordre de montage d'une maquette: celle consistant à faire disparaître toutes les raccords entre les pièces encollées (fuselages, ailes et autres éléments principaux).

Pour les ailes je veille à dissimuler les raccords des ailes-moteurs, des bords d'attaques et de fuites (à réduire à leur plus simple expression).
Quand au fuselage, c'est un raccord longitudinal qui doit s'estomper complètement.
Dans le cas du Dornier 217 de chez Airfix, un léger décalage (sur la partie centrale de la portée) entre les deux éléments est aussi à prendre en compte.
Ce n'est pas grand chose mais cela, aussi, ne doit plus se voir après peinture.





Pour l'arrête dorsale du fuselage , j'ai utilisé comme enduit divers produits selon mon humeur.
J'y ai appliqué du polyphilla (enduit universel à séchage rapide), du Squadron Green Putty et du Stucco (parce qu'il m'en reste des années 80) du Mr surfacer (pour un début de finition).
La finition se fera au Liquid Green Stuff (qui va boucher les mini-trous).
Bien entendu et avant peinture finale, j'y passerai une peinture claire mate quelconque afin de vérifier la parfaite paléité du résultat.

Sur l'arrête ventrale par contre j'y ai préventivement tracé à l'endroit dur raccord une petite saignée avec ma nini-foreuse.
Cela afin d'y couler tout le long mon putty maison (grappe de plastique fond dans du thinner cellulosique).
Pourquoi ce changement de méthode et d'enduit, me demanderiez-vous ?
Tout simplement parce que je vais tracer sous le ventre de la maquette l'emplacement des trappes de la soute à bombes et que l'endroit du raccord va voir passer mon outil graveur.
Si j'y utilisais les mêmes produits que pour la raccord de l'arrête dorsale, le trait de gravure se verrait parsemé d'éclats tout au long (le putty étant un produit trop tendre).
Avec du plastique fondu, je tracerai avec le même résultat que sur tout autre surface plastique du modèle (puisqu'il y analogie de matière).
Maintenant, il n'y a plus qu'à prendre son courage à deux mains et d'y aller franco avec diverses épaisseurs de papier à poncer à l'eau.

Un petit rappel des diverses techniques de masticages via une ancienne vidéo ne peut faire de tors à personne.

Bonjour

DePhil a écrit:
Maintenant, il n'y a plus qu'à prendre son courage à deux mains et d'y aller franco avec diverses épaisseurs de papier à poncer à l'eau.

Fais attention au retrait avec l'enduit au diluant cellulosique. Pourquoi du papier à poncer à l'eau?

A+

Bonjour Spadukit,

Question effet de rétraction avec de la grappe diluée au thinner cellulosique et de l'expérience que j'en ai (après des années de pratique), je dirais que c'est fonction de la qualité du plastique dans lequel est moulé la maquette.
Parfois il y en a (aux abords notamment) mais souvent il n'y en a pas.
Un exemple ici sur un modèle en cours avec une obstruction au putty maison de défauts de moulages.
Aucune rétraction apparente après ponçage (les surfaces sont totalement lisses du premier coup).



Et dans le présent cas (Dornier 217), je n'en ai pas encore observé.
Mais si le cas s'avère, il me suffira d'en remettre, aux endroits atteints, une infime quantité pour tout faire disparaître.



Quand à l'utilisation du papier de verre à l'eau c'est la méthode que j'ai toujours utilisé pour abraser proprement et efficacement les joints disgracieux dus aux divers masticages et autres débordements de plastiques.
Pour peaufiner parfaitement les surfaces plates, j'utilise des cales en bois de différentes formes autour desquelles j'enroule le papier de verre (toujours à l'eau).
Le résultat est garanti.

Bon j'arrive, un peu de patience.
Airfix d'origine, j'ai et même que j'étais près de la monter cette année.





La dernière c'est pour comparer l'état de surface.

Paco

je m'instale y a du lourd en perspective

Par cet après-midi pluvieux et plutôt que d'aller me les geler dehors, j'ai sacrifié une heure ou deux à graver les volets de freinage sous les ailes de mon Dornier 217.

Magnifique travail d'amélioration.

Et on passe à l'assemblage des ailes au fuselage.

Grâce à une solide fixation à la colle liquide Britfix (de chez Humbrol), commercialisée au millénaire précédent via une petite bouteille dont le bouchon  abrite un gros pinceau et qui a été retrouvée dernièrement au fond d'une boîte à maquette ou résidaient divers produits oubliés depuis longtemps.
Comme il n'y restait plus qu'un résidu de substance, après des années de lente évaporation, j'y ai ajouté les restes d'un vieux tube de colle polystyrène de marque Velpon (qu'il n'était pas question de jeter) ainsi qu'une même proportion de Thinner Cellulosique.
Le mélange a produit une mixture bien plus efficace qu'à l'origine, légèrement gluante, qui dissout sans ménagement le surfaces plastiques et assure un assemblage résistant aux tremblements de terre (à tout le moins).

Le tout s'assemble et se perpendicularise sans difficulté. Seul un masticage minimal se révèle nécessaire pour fusionner harmonieusement l'ensemble.

DePhil a écrit:Et on passe à l'assemblage des ailes au fuselage.


Le mélange a produit une mixture bien plus efficace qu'à l'origine, légèrement gluante, qui dissout sans ménagement le surfaces plastiques et assure un assemblage résistant aux tremblements de terre (à tout le moins).

J'adore

A+

J'en suis toujours (et pour un temps encore) à la phase des raccords par ponçage des joints au niveau du fuselage et des ailes.
Pour parfaire le travail je remets régulièrement l'ouvrage sur le métier afin d'éliminer au mieux tous les défauts visibles.

En ce qui concerne le dos du fuselage: pas de problème particulier puisque j'utilise des putty classiques afin de faire disparaître la vilaine ligne de séparation du raccord entre les deux demi-coques.
Cela ne demande qu'un travail de finition classique et répétitif de masticage de plus en plus minutieux.

C'est un peu  différent pour la partie ventrale du fuselage car j'ai l'intention d'y tracer les lignes de la soute à bombes.
Pour cela je n'ai pas utilisé un putty du commerce qui ne se prête pas au passage de la pointe à tracer mais plutôt du plastique fondu dans du thinner cellulosique (le fameux putty maison des grands débuts du modélisme) en tant que raccord entre les deux demi-coques.
Car passera exactement à cet endroit un trait marquant l'emplacement de l'ouverture de la longue soute à bombe. Il faut dont une parfaite continuité de matière pour que le trait soit acceptable.
Donc j'applique mon plastique liquide après avoir légèrement creusé le joint (afin de fortifier la soudure).
Après ponçage et contrairement au putty commercial (plus condensé), le plastique liquide peut laisser apparaître de micro-trous qu'il convient de faire disparaître pas légères applications successives.
Mais pour les éradiquer, il faut les repérer !
Et au simple coup l’œil, ce n'est pas toujours évident (même sous la loupe).
Ainsi et pour pouvoir les dénicher facilement, j'utilise l'astuce du marqueur indélébile dont je recouvre la partie à traiter que je ponce légèrement ensuite jusqu'à réapparition de la surface plastique.
Se découvriront alors, comme par enchantement, les micro-défauts qui avaient encore échappé à mon observation exercée.
Et qu'il me restera ensuite à négocier.

C'est du pinaillage mais c'est plaisant à réaliser (je vous montre en trois étapes)

DePhil, tes pas à pas sont des mines d'astuces : merci de nous les faire partager Ce qui est, hélas, de moins en moins courant 

PZMR a écrit:DePhil, tes pas à pas sont des mines d'astuces : merci de nous les faire partager Ce qui est, hélas, de moins en moins courant 

Effectivement excellente idée je viens d'essayer ça marche du tonnerre ... mais je croyais avoir fini de poncer, il faut m'y remettre

A+

les micros bulles , avec le plastique fondu ..... je connais j'ai eue la même blague avec le Hellcat mais comme tu la dit quand on veut un assemblage solide , j'irai pas jusqu'au tremblement de terre
il faut çà
je traite le problème par un coup de primer blanc tamiya ..sorte de peinture blanche énamel très épaisse
qui naturellement s’immisce bien dans les petites fissure ou petit trou , que je ponce avec du papier a l'eau 600 pour avoir un finit impecc!!
a propos de découverte dans notre hobby , je cherchais a avoir un mastic facilement ponçable , pour des micro reprise sur des joints de verrières disgracieux ,
J'ai mélangé du klir avec du Map (enduit pour joint de placo plâtre) çà fait une pâte qui adhérent bien , qui sèche vite , et surtout qui ce ponce très bien , sans dégrader les masques poser sur la verrière
je vais essayé avec du talque , c'est encore plus fin , le grain sera encre moins visible je pense