Bonjour à tous.
Un grand merci pour vos retours qui me poussent à poursuivre dans cette voie : chercher les solutions les plus simples face aux difficultés rencontrées et expliciter au mieux mes choix.
Mon travail de finition sur le fuselage a d’abord consisté à faire disparaître les fentes à la jonction des demis coques. Si à certains endroits la colle Tamiya infiltrée a fait son effet en créant un bourelet, d’autres parties ont demandé à être comblées.
J’ai choisi d’utiliser pour cela le fameux mélange cyano/talc qui a l’avantage de ne pas se rétracter et reste suffisamment solide une fois sec pour supporter une regravure. En effet, le revers de la médaille c’est qu’il ne peut pas se lisser comme un mastique classique et que le recours au ponçage est nécessaire. C’est encore avec cette technique que j’ai le moins de mauvaise surprise pour ce type de finition.
Le mélange est déposé le long de la fente qui doit être comblée. J'utilise pour cela une chute de grappe qui m’a servi à faire de l’étiré. Cela se ponce plus facilement que de la simple cyano. Je la teinte avec un peu de poudre de graphite ce qui me permet de visualiser qu’il en reste juste là où il en faut.
Après l’avoir refaite, je nettoie la gravure en infiltrant de la colle Tamiya. J’utilise pour ce travail « l’Extra Thin Cement » au bouchon vert clair car elle sèche plus rapidement.
L’ajout du moteur en résine Quickboost ne pose pas de problème particulier puisqu’une encoche permet de le positionner correctement.
Ce moteur se loge sans recours au ponçage dans son capot. Comme les pièces en contact étaient peintes, j’ai décidé d’utiliser de la cyano pour fixer le tout.
Là je dois dire mon aversion pour cette colle dont le temps de prise est beaucoup trop rapide (malgré le fait que celle utilisée était justement à prise lente). Un rapide coup d’oeil pour vérifier que tout est correctement en place et j’entrevoie un léger décalage d’un quart de millimètre. Malheureusement trop tard, la colle a fait son effet et impossible pour moi de corriger sans risquer de détruire tout l’ensemble.
Même si cela ne saute pas aux yeux au premier regard, je m’en veux de ne pas avoir utilisé un autre produit qui m’aurait laissé un temps de prise suffisant pour corriger.
Normalement la notice indique que l’on ajoute ensuite l’empennage horizontale. Là j’ai pu vérifier que si Airfix présente un kit relativement bien étudié pour faciliter le montage, il convient néanmoins de rester méfiant car la précision du moulage n’est pas au rendez-vous.
Certes la pièce s’insère pile-poil dans l’encoche prévue à cet effet, mais malheureusement pas réellement à l’horizontal.
La photo suivante m’a donné une frayeur car je pensais avoir raté quelque chose : fuselage vrillé ou train mal posé…
Les vérifications pour vérifier l’équerrage avec le plan vertical m’ont rassuré sur le fait que c’était uniquement cette pièce qui posait problème.
Seule solution : jouer de la lime pour donner du jeu à l’ensemble. Toutefois cette pièce est ensuite mise de côté car elle sera traitée à part pour faciliter la peinture du fuselage.
Les ailes demandent de leur côté un peu boulot pour les améliorer.
Pour commencer Airfix a oublié de représenter le phare d’atterrissage rétractable. Je le trace dans un premier temps au crayon à l’aide d’un gabarit.
Cela permet de vérifier la bonne dimension et son emplacement. Une pointe à graver est ensuite utilisée toujours avec le bon gabarit.
Ensuite il suffit d’entamer légèrement le plastique avec des mèches de plus en plus grosses pour vérifier le bon centrage. Le reste ne sera qu’une affaire de peinture et de résine. La colle est utilisée pour éliminer les résidus.
Les canons de mitrailleuses effleuraient le bord d’attaque. J’ai décidé de les représenter à l’aide de micro-tubes en laiton. Des sections ont été découpées et fixées à la cyano avant l’assemblage des demi-ailes. Certes à cette échelle on pourrait se passer de ce détail, mais je pense que cela sera plus réaliste pour des photos en macro. Cela ne va pas être évident à peindre cette histoire…
Sur l’aile gauche, l’orifice à l’emplanture est en fait la ciné-mitrailleuse. Un morceau de grappe transparente étirée va me permettre de représenter sa vitre.
Sur l’autre aile, il faut en revanche obturer ce trou qui n’a pas lieu d’être.
Comme Jasper l’a très bien montré sur son montage, les feux de navigation en bout d’ailes peuvent être travaillés. J’ai découpé la partie avant dans un premier temps.
Mais sur l’aile gauche, il me reste un travail à réaliser car Airfix n’a pas représenté non plus le phare d’approche. Celui-ci est d’ailleurs souvent désigné par erreur dans divers ouvrages comme phare d’atterrissage ou encore ciné-mitrailleuse. Plusieurs schémas et plans le place proche de l’emplanture comme le montre ce dessin
Mais en observant les photos d’époque, il est plus souvent placé comme sur le F4F-3. Je pense que cela devait concerner les premiers lots de production.
On remarque d’ailleurs que les stickers utilisés pour obturer les bouches des mitrailleuses ont laissé de sacrées traces : avis à ceux qui souhaiteraient représenter un avion des marines bien patiné…
Il y a bien sûr des différences selon les lots de production et cela m’a interpelé en lisant un montage sur un autre forum. Le monteur se posait la question sur la présence ou non d’une écope située sur le flanc droit du fuselage, en arrière du cockpit. On ne la voit pas sur plusieurs images de F4F-3.
Le livre sur le Wildcat édité par Kagero liste les différences entre les versions avec des dessins explicatifs. Une de ses différences entre les deux versions concernent l’ajout d’antennes. Il me semble que cela concerne des dispositifs d’identification et peut expliquer la présence de l’écope destinée au refroidissement de l’électronique supplémentaire.
En revanche j’ai aussi constaté que les premiers F4F-4 livrés n’avaient pas non plus ce dispositif. Sur cette image, seul un feu de formation est visible et pas d’écope. Il s’agit là du détail d’une photo datant d’avril 1942.
Bref, voilà, où en sont mes réflexions et je suis bien entendu ouvert à toute information complémentaire ou contradiction.