Après une interruption de plus d'une décennie, je me suis refait la main pendant une bonne année maintenant, sur différents modèles (que ce soit pour terminer ceux laissés en cours ou pour en entamer de nouveaux).
Il me semble qu'il est plus que temps maintenant de renouer avec mes anciennes amours en matière de maquettisme, en remontant le fil de mon existence avec intention de focaliser sur mon modèle de prédilection.
Sans conteste: le modèle d'envergure le plus souvent monté depuis que je m'adonne au modélisme réduit (c’est-à-dire depuis la plus petite enfance) est le Boeing B-17 Flying Fortress.
Bien entendu, il fut une époque où la maquette n'était encore considérée par votre serviteur que comme un jouet à l'égal de bien d'autres.
Mes montages se limitaient alors au contenu de la boîte complété par un simple tube de colle acheté pour l'occasion.
Les pièces encombrantes étaient tout bonnement écartées pour me permettre d'en profiter le plus vite possible.
Et en cours d'usage, il arrivait fréquemment que la maquette à peine montée perde encore d'autres éléments lors d'acrobaties improbables.
Bref, la conclusion était généralement attendue dans la journée ou dans la semaine: direction poubelle (en mille morceaux) suivi d'un report d'intérêt sur tout autre chose.
J'ose supposer que nous sommes tous passé par cette période d'insouciance où la valeur des choses et leur sauvegarde en tant que témoignage n'avaient aucune prise sur notre discernement.
L'arrivée d'un début de maturité fini forcément par susciter la déplaisante sensation d'avoir raté quelque chose.
Et un jour, le désir d'assurer une quelconque forme de préservation fit son apparition.
C'est ainsi qu'actuellement, j'ai en vitrine trois échantillons montés de Boeing B-17 (maquettes au 1/72) auxquels je tiens particulièrement.
Le plus ancien dans l'ordre d'assemblage est un B-17 G de marque Airfix acquis au milieu des années 70 lors de mes classes.
Il fut monté, puis démonté (suite à son gauchissement après une longue suspension), pour être correctement remonté enfin. Toute une genèse !
Il y eut ensuite ou entretemps le B-17 F de chez Revell (LE Memphis Belle: une résurgence de mon enfance – de la pure nostalgie).
Et enfin: le dernier monté est le B-17 E de chez Frog (excellent kit: surpassant et de loin les deux autres, en exactitude)
A l'exception d'un monomoteur biplan qui attend encore l'inspiration, mes principaux "montages en cours" sont maintenant bien avancés et se retrouvent bien plus au stade de la peinture qu'au niveau de leur montage.
J'ai donc décidé de m'attaquer à un "lourd": un ultra-classique quadrimoteur B-17 F (précisément désigné comme les lourds de la 8eme US Air Force, à l'égal du Consolidated Liberator) opérant en Europe.
Mon choix c'est porté sur la maquette Hasegawa sorti en 1976 (réédition en 1987), kit que je possède en double exemplaire (complété par un B-17 G de la même marque), condition requise pour que tout montage soit mis en chantier.
J'ai encore en réserve et entre autres choses: deux B-17 E de chez Frog, trois B-17 (C, D et E) de chez Academy et un antique Revell (B-17 IIA de la RAF) qui est le pendant au Coastal Command du B-17 F Memphis Bell du même fabricant.
J'ai aussi la boîte du B-17 G au 1/48 provenant du fabricant Monogram mais il s'agit d'un cadeau que je compte conserver en l'état.
Petit rappel historique:
Dès 1942, la version F du B-17 est mise au point pour prendre en compte les problèmes rencontrés en opération sur les B-17 E déployés sur le vieux continent.
Pas moins de 400 modifications sont ainsi apportées, dont l'installation de nouveaux moteurs Wright R-1820-97 Cyclone pouvant fournir (brièvement) 1 380 ch en situation d'urgence.
Cette version est la première à être produite non seulement par Boeing (2 300 exemplaires) mais aussi par Douglas (605 exemplaires) et Lockheed (500 exemplaires).
La robustesse du B-17 était fortement appréciée par ses équipages qui savaient qu'ils pouvaient rentrer à bon port même après avoir subi de gros dommages.
On trouve de nombreux clichés/vidéos de B-17 à l'état de quasi-épaves, pris après leur retour à la base. L'un d'entre eux (All American III) ayant eu sa queue quasiment sectionnée suite à une collision avec un BF-109.
Malgré cela, environ 4.750 exemplaires seront perdus au combat, soit un peu plus du tiers du nombre de B-17 produits (+ un prix très cher payé en vies humaines parmi ses équipages).
L'avion affichait de bonnes performances à haute altitude ; en revanche, sa capacité d'emport en bombes était plus limitée que celle des autres bombardiers lourds de son époque (environ 2 tonnes de bombes contre des objectifs à longues distances - les mosquitos en emportaient autant).
Le B-17 est un quadrimoteur particulièrement bien connu des historiens et des maquettistes en particulier. Une énorme documentation existe concernant sa biographie.
Voici un étalage partiel de la littérature en ma possession, concernant cette machine.
Ce sera tout pour cette fois.
Dernière édition par DePhil le Mer 11 Mai 2022 - 15:07, édité 1 fois