Bon. Pas le temps de maquetter, mais j'ai quand même un peu de temps pour surfer sur l'ordi. J'en profite pour faire un petit topo sur l'avion. C'est peut être pas utile; les SPADS tout le monde connait; mais sait-on jamais il y a toujours un cancre au fond de la classe qui a pas révisé... Et puis ça me donne l'impression de pas lâcher l'affaire.
Au départ il y a le Spad S.20, chasseur de 1918 conçu par André Herbemont, remplacement de Bechereau chez Spad à partir de 1917.
Le chasseur arriva trop tard pour participer à la fin de la guerre; mais il était remarquable par son fuselage monocoque en bois et par son aile supérieure avec une flèche bien marquée.
Herbemont partit de cette base pour concevoir le S.27 pour le transport de deux passagers.
Puis la taille au dessus avec le Spad S.33 en 1920.
Fuselage agrandi pour une cabine de 5 places, moteur Salmson en étoile refroidit par liquide. On retrouve la même construction monocoque, l'aile en flèche, les mats monobloc et profilés.
Faute de place dans le fuselage, deux réservoirs d'essence sont placés sur l'aile supérieure.
Spad étant la propriété de Blériot; les premiers S.33 servirent au sein de la Compagnie des Messageries Aériennes, dont Louis Blériot était un des fondateur, pour faire les liaisons Paris - Londres, Amsterdam, Genève.
Il fut aussi utilisé par la Franco-Roumaine, la SNETA Belge...etc.
Par rapport aux bombardiers modifiés apparus en 1919 ( Breguet XIV, DH4...etc) l'avion présentant une certaine amélioration pour les passagers et le pilote. Malgré tout voyager à son bord restait encore une expérience... intéressante.
Allez embarquons à son bord:
Accès par une petite porte à l'avant droit de l'avion:
Pour y accéder il faut passer sous les haubans, enjamber la roue et se courber pour passer dans une porte basse. A cette époque les démarrages du moteur étaient faits à vide à cause du risque d'incendie. Il faut donc passer à un mètre de l'hélice qui tourne, le nez dans les échappements libres qui crachent tout ce qu'ils peuvent.
A l'intérieur 4 sièges en osier et la cabine se poursuit par une ouverture qui donne vers le pilite à l'arrière.
Et la 5ème place? A coté du pilote, à l'air libre!
En vol... placés juste derrière le moteur, la chaleur et les odeurs d'huile chaude deviennent vite désagréable. Le seul moyen de ventiler ce sont 6 hublots qu'on peut basculer à l'intérieur. Les vitrages deviennent très encombrants dans l'habitacle et l'ouverture crée immédiatement un énorme courant d'air avec l'ouverture du pilote à l'arrière. Le pilote apprécie lui aussi tout d'un coup un courant d'air qui lui remonte dans les jambes du pantalon.
Finalement la meilleure place est peut être la cinquième à l'air libre!
Question conversation il ne faut pas y compter avec les échappements direct juste devant la cabine.
Du coup on avait déjà inventé un accessoire qui existe encore de nos jours dans les avions de ligne actuels: Le petit sac en papier. Burps! C'est là qu'on trouve la seule utilité des hublots ouvrants, pour évacuer le pti sac... chaud dessous.
Pour le pilote, l'avion est sain, pour l'époque. Le principal reproche est sa position à l'arrière et sur le coté d'un fuselage large. Il ne voit rien du tout à droite et très mal devant.
L'avion eut plusieurs dérivés en fonction du moteur et avec le cockpit qui s'avance entre le moteur et la cabine; les Spads 46, 50...etc.