[Pioneer 2] Focke Wulf TA-154 (FINI)

Bonjour

DePhil a écrit:Première étape:
C'est la partie de la mise en peinture qui est la plus facile à réaliser (une seule teinte).
[/i]

C'est après que ça se complique

A+

En attendant la mise en peinture des surfaces supérieures et pendant le temps que celle qui vient de recouvrir les surfaces inférieures soit définitivement solidifiée (l'huile de lin ça a du bon mais il faut lui laisser le temps de s'évaporer), j'en détoure les parties mobiles au crayon AK, de manière à donner un peu plus de relief à cette section.
Artistiquement parlant, bien entendu.

Alors: certes j'avance, mais bien moins rapidement que l'ami Spadukit.

Bonjour

DePhil a écrit:(l'huile de lin ça a du bon mais il faut lui laisser le temps de s'évaporer),

Tu n'a jamais essayer d'ajouter une ou deux gouttes de siccatif pour accélérer le séchage?

A+

Bonjour Spadukit,

L'huile de lin, je l'utilise pour revigorer les peintures glycero d'antan qui ont tendance à s'épaissir.
Je la mets donc directement dans le pot et malaxe le tout jusqu'à retrouver l'aspect désiré.
Elle m'a aussi permis de rattraper quelques peintures en perdition qui, sans son intervention auraient fini pas sécher définitivement dans leur récipient (malgré tout le soin que je leur apporte en matière d'herméticité).
Comme je n'utilise uniquement que le pinceau (parce que je le vaux bien), la viscosité d'une peinture ne constitue pas pour moi une contrainte à son utilisation.
L'huile de lin m'est donc fort utile à cet effet et l'ajout d'un peu de térébenthine dans la préparation prête à l'emploi (en dehors du pot, donc) peu aussi accélérer le séchage après dépose.
Mais je n'ai pas encore essayé de produit siccatif à cet effet.

Quoi qu'il en soit et comme il en est du fût du canon, une peinture revivifiée à l'huile de lin demande un certain temps pour sécher profondément.
C'est surtout remarquable avec des nuances mates qui, elles, sèchement naturellement assez vite.
Mais l'avantage de son utilisation dépasse largement le désagrément de son délai de séchage.

Cool

Je vais essayer ca sur des vieilles Humbrol .

Merci DePhil

belle mise a niveau
on devrait faire un achat groupé de mastic pour avoir de prix

Préparation et mise en peinture des surfaces supérieures.

Les surfaces seront dans un premier temps, entièrement recouvertes de RLM-75 légèrement éclairci avec du blanc.
Afin de réaliser cette opération, je trace sur le fuselage et les moteurs, avec un rayon noir gras, les limites de la séparation de cette teinte et de la teinte des surfaces inférieures.
En me basant évidement sur la documentation en ma possession (profiles et photos)

Mais préventivement je dois préparer un échantillon de décalcomanie (antique quartier de papier craft adhésif à l'eau, tendu sur support rigide, face encollée vers le haut).
Pour que le morceau de papier craft puisse se tendre sur son support rigide, il convient de l’apprêter.
Pour cela il suffit d'en légèrement imbiber d'eau sa face papier (par exemple avec un petit pulvérisateur), attendre que l'eau y pénètre,afin qu'il se distende quelque peu.
Cela fait on le place sur son support en détourant de un papier collant.
On laisser bien sécher le tout de manière à ce que le papier se tende suffisamment pour qu'on puisse y déposer facilement sa peinture.

Voici ma planche avec quelques fragments déjà utilisés et celui qui va servir pour la maquette en cours et qui vient encore de recevoir une dernière couche de peinture.
Après celle-ci, j'y déposerai un vernis qui servira de soutien (brillant puis satin ou mat selon le niveau de finition voulu).


On peut encore trouver du ruban adhésif craft à l'eau (ou bande de sécurité) sur Amazone qui d'ailleurs s'en sert toujours pour certains de ses envois.
A défaut de posséder du papier craft à l'eau, on peut parfaitement utiliser sur un surplus de décalcomanie provenant d'une planche de décale pour maquette (je l'ai déjà fait).

Cette décalcomanie maison va me permettre de réaliser la mise en peinture des montants de la verrière: technique qui a donné d'excellents résultats (nettement supérieurs à ce que j'aurais pu réaliser au pinceau) sur une toute précédente maquette qui possédait de grandes parties vitrées.
Cette échantillon maison de décalcomanie va être de la même teinte de celle citée au dessus (d’où cette anticipation).

Pour assurer la solidité du substrat, Il me faut appliquer deux ou trois couches de peintures quelconques avant la couche finale du RLM-75 décrite plus haut.
C'est facile à réaliser pour autant que l'on possède du papier craft à l'eau.
A défaut de posséder le dit papier, on peut parfaitement utiliser un surplus de décalcomanie provenant d'une planche de décals pour maquette (je l'ai déjà fait).

Le RLM-75 est posé en deux couches. La suite viendra après séchage complet.

Dephil, les peintures glycerol ce sont les peinture de type humbrol? si c'est le cas je les stock tête (bouchon) en bas et ca ne bouge pas. si ca peut aider

Bonjour von kassroll,

Effectivement: les peintures glycérol (ou Enamel) sont celles d'antan qui se diluaient au white-spirit, térébenthine, thinner et tout ça.
On y retrouve les:
Humbrol, Revell (toujours commercialisées)
Mo-Lak
Compucolor
Pactra
Testors
ABT
Heller
Modelcolor
et autres productions plus confidentielles mais tout autant disparues que les précédentes.

DePhil a écrit:...Afin de réaliser cette opération, je trace sur le fuselage et les moteurs, avec un rayon noir gras, les limites de la séparation de cette teinte et de la teinte des surfaces inférieures...

Donc peinture à main levée

PZMR a écrit:Donc peinture à main levée ?

Ca se voit tant que cela que j'ai tremblé tout le long ?...

DePhil a écrit:Ca se voit tant que cela que j'ai tremblé tout le long ?...

Trêve de plaisanterie, j'admire la propreté des délimitations effectuées en plusieurs couches à main levée
Car le double risque consiste soit en des débordements soit en des surépaisseurs
Donc :

Bonjour PZMR,

Pour te répondre en deux mots :

Sans égaler la qualité et la finesse de réalisation que l'on peut obtenir en travaillant à l'aérographe, il est tout de même possible d'apposer des couches de peinture au pinceau en étalant suffisamment le mélange pour éviter la surcharge.
Le secret est dans la dilution, la maîtrise de l'outil et la persévérance (comme toujours).

Généralement la densité du pigment glycérol le permet (quoique cela soit moins évident avec certaines teintes).
Mais les tons gris offrent une excellente couverture dès la première strate (je n'en dirais pas autant du blanc ou du jaune, par exemple).
Je ne saurais être aussi catégorique au sujet des peintures acryliques mais j'ai déjà pu obtenir d'honorables résultats en multipliant les passages.

Donc: pour réaliser cet ourlet de gris foncé sur gris clair j'ai utilisé trois pinceaux.
Un pinceau fin à pointe (pour le tracé de la délimitation ondulée)
Un pinceau plat (pour le raccord entre les délimitations et la couverture des surfaces)
Et un petit pinceau brosse légèrement imbibé de pétrole pour venir délicatement rectifier tout débordement éventuel (exemple: cela m'a permis de rectifier le tracé des bords d'attaque de l'aile principale et de la pointe de nez que j'avais un peu trop accentuer à mon goût).
A cet effet, je dois reconnaître que les peintures travaillées à l'huile de lin facilitent grandement cette méthode de rectification car elles offrent, après séchage complet s'entend, une surface satinée propice au nettoyage des traces excédentaires.

J'espère avoir été complet dans mes explications.

Extrêmement clair

Bonjour
Je ne connaissais pas cette combine pour fabriquer du décalque avec du papier Kraft.
Merci pour tes explications.

A+

toujours aussi didactique et propre bravo !!

De la théorie à la pratique.

Je suis admiratif du travail effectué et de la technique au pinceau !

Bonjour
Tout était différent sur cet avion même le camouflage était particulier (pour un avion de la Luftwaffe) avec les séparations des couleurs arrondies plutôt que droites.
Bravo as du pinceau

A+

oui les seules similitudes, ce sont les teinte RLM 75 et 76 sur tout les modèle a 1er vue

En ce qui concerne la mise en peinture de mon TA-154, Denis F m'a fournis quelques informations intéressantes provenant d'une documentation en sa possession (Airframe detail N°6).

J'en repends ici les éléments qui me concernent:
Pour Le Ta 154 V1 les tons utilisés sont les RLM 74/75 et 76 pour les surfaces inférieures.
Le camouflage est composé de lignes ondulées (comme celui repris sur le profil de référence).
Par contre Airframe précise que sur la dérive (dérive avec ou sans la gouverne ?) le RLM 75 semble avoir été remplacé par du RLM 02.
En vérifiant sur la vidéo que j'ai placé en entête de ce montage, dans laquelle on aperçoit le V1 au roulage et avant la mise en place de son identification (pas de codes TE + FE), la dérive ne semble pas avoir une teinte différente de celle qui est apposée sur le fuselage (voir photo).
A défaut d'une confirmation, je reste dubitatif à ce propos et je laisse le RLM 75.


Par contre et cela se vérifie sur de précédentes photos (voir message n°48) l'appareil est muni
d'échappements classiques non recouverts de cache-flammes (réservés à la chasse de nuit) et que derrière ceux-ci, la traînée d'échappement est légèrement sale, ce que je crois aisément au vu de la photo ici au dessus ou il n'y a même pas de traînée d'échappement (sans doute la première sortie de la machine).

Et cela me pose un sérieux problème !
En effet, les échappements ne sont pas présents dans le kit Pioneer 2 (seul les cache-flammes sont proposés)!
Dès lors, comment faire ?...

Je regarde dans mes boîtes à rabiot... rien pouvant servir de substitution.
Il existe bien, dans le commerce, des kits de super-détaillage en résine (échappements + prises d'air) de précision et de ce fait réservés au kit Hasegawa (d'un tout autre niveau qualitatif).
Tenant compte de ce qui précède et des prix demandés (voir photo), j'oublie immédiatement cette possibilité.


Et c'est en regardant mes étagères de maquettes non montées que la solution ultime fut trouvée.
Dernièrement j'ai monté le kit du bimoteur Heinkel 111 de chez Frog et il ne reste deux boîtes de cette maquette en rab.
Il y a là quatre échappements qui pourront faire l'affaire (+/- la bonne taille et la bonne forme) moyennant une petite adaptation.
Et je ne risque pas de dépareiller le kit Frog car en lieu et place des échappements prélevés, j'y mets les cache-flammes qui feront parfaitement l'affaire dans le cadre de la réalisation d'un HE-111 participant aux raids de nuits sur Londres, à la suite de la bataille d'Angleterre (Blitzkrieg).

C'est miraculeusement génial (j'en suis chaud-bouillant) !!!
Je les prépare tout comme je recouvre la maquette d'un vernis brillant avant dépose des décalcomanies.

Ces histoires de peintures RLM me décourage de monter du germain. Je me demande même si une référence fiable existe en ce bas monde !
Bravo pour la trouvaille des échappements !

de plus l'avion étant en bois de contre plaqué , de boulot , la peinture est spécifique pour cette matière

pas tout a fait le même aspect , souvent un poil plus vive

C'est le moment tant attendu de la dépose des décalcomanies.

Pour cette décoration quelque peu originale, je fais appel à la boîte à rabiots dans laquelle je conserve les éléments non utilisés des planches de décalcomanies m'ayant servies lors de précédents montages.

J'y trouve ce que je cherche mais le blanc des seules balkenkreuz d'intrados correspondant au modèle requis a jauni au fil du temps.
J'en repeint les parties concernées en blanc humbrol puis en blanc acrylique Tamiya à l'éclat supérieur, s'harmonisant aux  balkenkreuz de fuselage.
Le tout se découpe et se pose sans souci.




Il n'est est pas de même des balkenkreuz d'extrados (provenant de la planche du kit) qui s'effritent au moment du transfert et cela malgré la pose d'une couche préalable de vernis brillant (couche trop peu épaisse).
Retour à la boîte à rabiots pour de nouvelles croix (composées de simples et fines équerres blanches) plus pose d'une couche de vernis supplémentaire sur la planche du kit et sur les autres décalcs qui seront nécessaires.

On n'est jamais trop prudent.

Pour les planches de décalques jaunies, je scotche la planche derrière une vitre pour l'exposer à la lumière du jour pendant une bonne semaine et le phénomène disparaît en principe.

J'ai également eu ce genre de surprise et pour éviter le problème je passe plusieurs couches de Klir que je laisse sécher une bonne semaine.
Bonne continuation !

PAT21 a écrit:Pour les planches de décalques jaunies, je scotche la planche derrière une vitre pour l'exposer à la lumière du jour pendant une bonne semaine et le phénomène disparaît en principe.

J'ai déjà utilisé plus d'une fois cette astuce qui donne d'excellents résultats. Par contre, elle ne concerne que le support vernis (qui récupère ainsi une parfaite transparence) mais pas les couleurs qui ont changé de teinte.
Dans ce cas et si cela s'avère possible, une reprise de peinture s'impose.

On ne devine pas tes déboires à la vue du résultat final

Après plusieurs couches de vernis brillant et le temps nécessaire pour que tout cela sèche, voilà enfin  l'ensemble des décalcomanies posées.
Un dernier passage de vernis brillant sur celles-ci et viendra ensuite la mise du vernis mat puis le travail de finition.



Le remplacement des caches flammes par des coudes d'échappement classiques laisse apparent sur la maquette un orifice de fixation sur chaque côté des moteurs.
Puisque tout est peint, plus question d'utiliser du mastique suivi d'un ponçage et d'une petite remise en couleur.
A la place, les trous en question sont bouchés à la colle à bois qui une fois sèche est lissée au pinceau et à l'eau (l’excédent disparaît).



Résultat: ni vu ni connu.