[Frog] Typhoon I.B. Fighter-bomber RAF 1943 [FINI]

Revenons à notre sujet.

La mise en peinture globale est entamée.
(procédure costumière en ce qui concerne)

Les surfaces supérieures sont préalablement peintes en gris (premier ton) avec un masquage préalable sur les flancs et les bords d'attaque des ailes (un classique du genre).
Sur les surfaces supérieures toujours, les deux tons sont limités par un crayonné.
Après la pose du deuxième ton, les marques de crayonné encore apparentes sont effacées à la gomme très tendre et à l'eau (ça fonctionne très bien et ce n'est pas abrasif).
Lorsque tout est bien sec, la maquette est passée au vernis brillant en vue de la pose des décalcomanies.











Justement: à propos de celles-ci, j'observe que le rouge des cocardes et des drapeaux de dérive est trop sombre.
Pas de beaucoup, mais tout de même.
Frog m'a souvent habitué à pire que cela concernant cette teinte, tout particulièrement (et je me demande bien pourquoi un tel ratage).
Qu'à cela ne tienne, je repeints l'ensemble au pinceau et directement sur la planche avec du Humbrol Matt 153 "Insigna Red" qui se trouve être un coloris parfait pour évoquer le rouge anglais.
Je n'ai traité que la partie concernant la décoration du Typhoon R7855 et pas la partie concernant le Typhoon ON317 (tiers inférieur droit de la planche sur laquelle se trouve mon pinceau) pour que vous puissiez juger de la différence.
(elle est minime mais elle existe bien et est sans doute mieux perceptible à l'œil)



Cela fait, la planche est recouverte d'une pellicule de vernis brillant afin de prévenir tous risques de détérioration lors de la mise en place des motifs.
(je sors d'avoir pris une leçon en la matière pour ce qu'il en est des décalcomanies vintage)

On laisse le tout tranquillement sécher surtout avec mon vernis brillant qui a été allongé à l'huile de lin afin de lui redonner vigueur.
Soit trois ou quatre jours de séchage, au moins…

Là-dessus, je me rendors.

DePhil a écrit:


On laisse le tout tranquillement sécher surtout avec mon vernis brillant qui a été allongé à l'huile de lin afin de lui redonner vigueur.
Soit trois ou quatre jours de séchage, au moins…

Là-dessus, je me rendors.

Je ne sais pas si tu connais le "Liquid decalc film" de Microscale pour restaurer les décalques anciens qui risquent de partir en petits morceaux. Ca se passe au pinceau souple, sèche très rapidement et on peu mettre les décalques en place au bout d'un quart d'heure après application du produit.

Autre chose j'ai été très intéressé par le schéma coté des bandes d'intrados du Typhoon. Tu disais avoir la même chose pour les bandes d'invasions. Si tu pouvais publier ce schéma coté j'en serait ravi car j'avoue que chaque fois je fais ça "à l'œil et au pif".

A+

Spadukit a écrit:Autre chose j'ai été très intéressé par le schéma coté des bandes d'intrados du Typhoon. Tu disais avoir la même chose pour les bandes d'invasions. Si tu pouvais publier ce schéma coté j'en serait ravi car j'avoue que chaque fois je fais ça "à l'œil et au pif".

J'avais découpé mes gabarits sur base des informations données dans le fascicule "Les mordus du modélisme n°2 – les avions du débarquement" de Gaston Botquin et Gill Van Dessel (Mister Kit).
A l'époque, les mesures étaient un rien approximatives mais je m'en contentais.



Mais la bonne taille c'est:
Pour les monomoteurs, les bandes étaient de 48cm de large soit 6,66mm au 1/72
Pour les bimoteurs, les bandes étaient de 61cm de large soit 8,47mm au 1/72

(enfin... "la bonne taille": on s'comprend, hein...)

Merci beaucoup


Les gabarits sont fait avec Silhouette c'est tout simple et précis au 100eme.

A+

Tu possèdes des ressources que je n'ai pas.
C'est pourquoi je pratique le modélisme réduit en toute dilettance, avec les moyens du bord et les recettes d'antan.

Très belle peinture comme d'accoutumée

Salut

DePhil a écrit:Tu possèdes des ressources que je n'ai pas.
C'est pourquoi je pratique le modélisme réduit en toute dilettance, avec les moyens du bord et les recettes d'antan.

Je suis un adepte moi aussi des moyens du bord et du système D mais depuis plus de 50 ans que je colle des bouts de plastique je me suis équipé au fil des ans en matériel basique (ciseaux, bistouris, limes, mini perceuses etc.) mais à cela j'ai ajouté deux "folies" la machine à découper Silhouette (qui au départ servait beaucoup à ma femme pour son travail en école maternelle) et l'achat d'un compresseur avec un aérographe Infinity.

A+

Très beau montage, bien expliqué. Tu peux nous dire les couleurs utilisées ?

Ben

très beau et fort bien expliqué !

ben43 a écrit:Tu peux nous dire les couleurs utilisées ?

Mais certainement.

Ce sont les tons classiques RAF gris-clair dessous, gris-océan et vert-noir dessus (œuf de canard pour la bande de fuselage). On peut trouver, dans de nombreuses gammes actuelles, des assortiments "clé en main" de teintes nationales dont notamment celles de la RAF seconde guerre mondiale.

Pour ma part et sur base de vieilles peintures Humbrol toujours d'active parce qu'entretenues avec amour, j'ai utilisé respectivement du gris gloss 40 (pale grey) pour les surfaces inférieures, du matt 30 (dark green) et du matt 27 (sea grey) pour les surfaces supérieures.
Rien que du classique de chez classique.

Et tout cela progresse à son rythme.

Salut
Il a de la gueule ton Typhoon

A+

Spadukit a écrit:...Il a de la gueule ton Typhoon

Quelle belle peinture effectivement

Tout avance à la vitesse de séchage des couches successives de vernis brillant servant à enserrer dans une gangue protectrice l'ensemble des décalcomanies.
(chaque couche demande au moins ses trois jours d'attente avant d'aboutir à une prise parfaite)

Soit dit en passant et malgré leur âge, les décalcomanies accompagnant le kit ont été particulièrement commodes à mettre en place du fait qu'elles avaient gardé leur souplesse primitive.
Et d'autant plus que leur film support n'avait pas jauni d'un iota.

Des que cette dernière couche de vernis est sèche, je monte les pièces extérieures et je passe le tout aux lavis de vernis mat.

Entretemps, je vais m'occuper de la mise en peinture de la verrière fournie dans le kit.
Le rattrapage de la transparence de cette dernière m'incite à la placer en priorité plutôt que d'utiliser son substitut "Falcon" (ou pas, c'est selon).



Et cela en sera quasiment fini pour cette maquette !
Oui: presque mais pas encore.

Peinture et préparation de la verrière pour une prochaine mise en place.

rien a redire au vu de l age du modele , c est du beau travail

Une première couche de vernis mat vient d'être posée.

On va dire que c'est une base avant d'autres couches de finition.
Pas de risque d'empâtement car chaque couche croisée sera constituée d'un mélange vernis/solvant aussi fluide que l'eau.
Et cela jusqu'à disparition complète de toute trace de passage du brossage.
Pour cette première base j'ai utilisé le vernis mat Humbrol 49 (le classique petit pot qui fut jadis allongé légèrement à l'huile de lin) et l'agent Flat base X-21 de chez Tamiya (dont il me reste des échantillons de la grande époque) afin d'accentuer la propriété mattifiante de la mixture.

Ca n'a pas manqué: il est parfaitement mat maintenant.

Adieux l'aspect brillant et bonjour à l'unification des coloris tout comme à l'aplatissage des surfaces, dissimulant l'empreinte du travail au pinceau.

Cela fait, j'installe le train d'atterrissage et essaie de respecter au mieux la symétrie de ses formes (roues légèrement rentrantes).



Ce ne sont les roues du kit (plus élémentaires) mais elles étaient présentes dans la boîte (suivant la volonté du précédent propriétaire).
Rien de plus pénible qu'une roue ou une jambe de train posée de travers, gâchant irrémédiablement toute la magie de l'évocation générale.



Dans la vie, je fais toujours très attention aux petits détails…

DePhil a écrit:...Dans la vie, je fais toujours très attention aux petits détails…

On devine rapidement ton côté perfectionniste en te lisant et en étudiant les photos de tes montages

Très fin comme travail ! Bravo !

Le train d'atterrissage est maintenant fixé et le moins que l'on puisse constater c'est qu'il n'affiche pas une finesse à toute épreuve.

Les jambes du train principales sont composées d'un seul tenant cylindrique sans aucun détail.
Heureusement les trappes qui les couvrent masquent assez bien cette déficience.
Ces mêmes trappes bien que déjà poncées afin d'en atténuer l'épaisseur, manquent encore de légèreté.
Mais bon: l'âge du modèle dédouane cette représentation vétuste (quoique correcte dans l'ensemble).



Pour coller certains éléments (notamment les trappes de jambes du train principal), j'ai utilisé l'ultra glue acrylique commercialisée par AMMO mig.



J'aurais pu le faire à la colle à bois, mais l'adhérence de la glue lui est légèrement supérieure du fait que cette dernière conserve un reliquat d'élasticité après séchage.
Séchage que j'ai tout de même remarqué plus rapide - sans être expéditif, bien sûr (rien à voir avec la cyanolite) - que ce que j'ai pu en entendre dans certaines capsules avisées YouTube.

Mais là s'arrête les atouts de l'ultra glue car la colle à bois à bien d'autres dispositions (en tant que putty, par exemple) pour le maquettiste que je suis.

Et justement, cette colle à bois va m'être bien utile pour la représentation (plus ou moins) fidèle du cockpit à verrière camion du Typhoon IB Frog.

J'entame la finition et le détaillage.

C'est sans doute, dans la réalisation d'un modèle réduit, la phase la plus attrayante (parce que proche du résultat final).

Les éléments mobiles (gouvernes, volet de radiateur et contours de portes) sont détourés au crayon AK (weatering pencils) dans des teintes assombries s'accordant aux couleurs des surfaces.
Pour ce faire, j'utilise un vieux pinceau bon marché mais très fin (remontant à plus d'âge) dont les quelques poils permettent de tirer du trait d'une finesse incomparable et remplir le moindre creux avec grande précision.
Et comme ce produit s'utilise à l'eau, la retouche (même après séchage complet) est aisée.





En ce qui me concerne, le résultat obtenu est plus prometteur que celui que je pouvais réaliser aux huiles (huiles qui seront utiles ailleurs).

Pour protéger tout cela et avant de continuer, une fluide couche de vernis mat déposée à la brosse s'impose.

Il est déjà très bien.

Paco

DePhil a écrit:

ben43 a écrit:Tu peux nous dire les couleurs utilisées ?

Mais certainement.

Ce sont les tons classiques RAF gris-clair dessous, gris-océan et vert-noir dessus (œuf de canard pour la bande de fuselage). On peut trouver, dans de nombreuses gammes actuelles, des assortiments "clé en main" de teintes nationales dont notamment celles de la RAF seconde guerre mondiale.

Pour ma part et sur base de vieilles peintures Humbrol toujours d'active parce qu'entretenues avec amour, j'ai utilisé respectivement du gris gloss 40 (pale grey) pour les surfaces inférieures, du matt 30 (dark green) et du matt 27 (sea grey) pour les surfaces supérieures.
Rien que du classique de chez classique.

Et tout cela progresse à son rythme.

Merci ! 30, 27, une bonne formule. Qu'est ce que je regrette ces teintes Humbrol Enamel, Super Enamel et Color. Sans parler des Authentics. J'ai encore un 15aine de pots qui sont en parfait état.

Quelle qualité de travail quand même : cela me laisse rêveur

Cette fois c'est la dernière ligne droite.
Quelques petits détails encore et cette maquette sera définitivement terminée.



J'en profite pour me replonger dans cet excellent numéro des Combats du ciel consacré au Typhoon et au Tempest.
Les combats du ciel: cette exceptionnelle série, traduction française d'une gamme initialement éditée par les éditions Osprey Aviation (publication britannique renommée) et qui fut commercialisée au tout début des années 2000.

Voilà un magnifique document dans lequel on peut lire que le Typhoon Mk IB R7855 "PR D" de R.Lallemant retourna chez Hawker le 16 avril 1943 pour réparations, après avoir subi des dommages au combat mais qui termina finalement démonté afin de servir de réserve en pièces détachées.

Entretemps, R.Lallemant quittait le Sqn 609 pour intégrer le Sqn 198 au sein duquel il a eu l'occasion de mener au combat d'autres Typhoon.

Superbe représentation et quel maniement du pinceau !!!

Bonjour
Si on en crois les publications de maquettisme actuelles on ne peu faire de belle reproduction qu'avec du Tamyia, Edouard et consort auxquelles il faut ajouter nombre de détaillages préfabriqués (et hors de prix). De plus il est INDISPENSABLE d'utiliser un aérographe avec des peintures modernes, des jus, des filtres des je ne sais quoi encore
Avec un modèle datant de la préhistoire du maquettisme et des pinceaux tout aussi préhistoriques tu as fait un Typhoon superbe. Bravo

A+

Spadukit a écrit:Si on en crois les publications de maquettisme actuelles on ne peu faire de belle reproduction qu'avec... etc...

Si j'avais un quelconque avantage à ce que cela soit ainsi, c'est exactement ce que j'affirmerais.
Mais mon bon plaisir se trouve ailleurs.

Spadukit a écrit:Bonjour
Si on en crois les publications de maquettisme actuelles on ne peu faire de belle reproduction qu'avec du Tamyia, Edouard et consort auxquelles il faut ajouter nombre de détaillages préfabriqués (et hors de prix). De plus il est INDISPENSABLE d'utiliser un aérographe avec des peintures modernes, des jus, des filtres des je ne sais quoi encore  
Avec un modèle datant de la préhistoire du maquettisme et des pinceaux tout aussi préhistoriques tu as fait un Typhoon superbe. Bravo  A+

DePhil a écrit:

Spadukit a écrit:Si on en crois les publications de maquettisme actuelles on ne peu faire de belle reproduction qu'avec... etc...

Si j'avais un quelconque avantage à ce que cela soit ainsi, c'est exactement ce que j'affirmerais.
Mais mon bon plaisir se trouve ailleurs.

En tout cas, nous, on s'amuse bien, à peu de frais... et on laisse notre égo au vestiaire

Perdre son hélice en faisant un tonneau, ça fait désordre.




Tout le plaisir de ces anciennes boites et justement de rehausser leurs niveaux avec des morceaux de plastics ou autres.

Bravo.

J'arrête là le montage de mon Typhoon IB "verrière camion".

Je n'ai pas installé les câblages d'antenne, que ce soit du gouvernail au mat d'antenne ou des gouvernes arrière au fuselage (bien que de nombreuses représentations en témoignent) car les quelques photos du "PR D" de R. Lallemant ne les arborent manifestement pas.
Cela ne veut pas dire que ceux-ci n'existent pas (d'autres photos les affichent clairement) mais ils ne semblent pas avoir été installés sur l'ensemble des Typhoon premières versions (et là aussi les photos ne manquent pas de le révéler).
Cela tient peut-être à l'emport d'un équipement radio spécifique.



Conclusion:

Le kit du Typhoon IB de marque Frog, affublé de sa fameuse verrière camion et évoquant les premiers modèles de Typhoon mis en service au sein de la RAF, avait éveillé ma convoitise à tel point qu'au fil du temps et de mes pérégrinations sur les bourses d'échanges dédiées (période où je traversais la Belgique pour y participer), celui-ci a réussi à m'en faire accumuler cinq exemplaires sans jamais avoir l'opportunité d'en assembler un seul.
Et cela jusqu'à ces derniers temps.

Naguère, j'avais pu lire dans un long article paru dans une antique revue IPMS que son montage n'était pas des plus simple tant il regorgeait de défauts de conception.
Tous ne sont pas rédhibitoires et je me suis contenté de reprendre les plus flagrants afin de lui rendre un semblant d'approximation en matière de formes générales.
Car il faut bin l'admettre, cette maquette est rustique et offre le niveau de détail qu'on pouvait espérer à l'époque (c’est-à-dire: en s'en tenant à ses formes extérieures seulement).

Et encore !
Son aspect général lui donne un air ventripotent tant son fuselage manque de sveltesse.
Malgré un ponçage notable (que je n'ai pas prolongé au-delà du cercle de la casserole d'hélice), cette bonhomie reste perceptible.
(et je ne parle même pas d'une hélice difforme, de jambes de train d'aterrissage ressemblant à des rouleaux à tarte et d'autres joyeusetés du genre, figurations typiques remontant aux seventies)

Pour le reste et en dehors des améliorations classiques concernant les kits de cette génération, la réduction d'un fuselage dodu, l'amincissement des bordes de fuite, le redressement de l'angle des ailes  et le redimensionnement du gouvernail ont tout de même concouru à lui rendre une apparence un rien plus vraisemblable.
Il aurait encore gagné en crédibilité s'il avait été un rien (de l'ordre du ½ mm) plus tassé sur ses pattes (surtout de l'arrière) et si les échappements moteur avaient été plus cossus.

Une des deux décorations proposées dans la boîte Frog me tenait particulièrement à cœur et nul doute que celle-ci fut à l'origine d'une quête toute particulière devançant et de loin avant que je m'y décide mon engagement dans la réalisation de cette maquette.
C'est la parure qui est représentée ici: celle du légendaire PR D attachée au pilote belge R. Lallemant.

Dans cette perspective (celle de réaliser un PR D), Je ne pourrais même pas préconiser un modèle plus récent et surtout plus représentatif (sauf à d'autres échelles) tant cette version du Typhoon IB n'a, à ma connaissance, jamais fait l'objet d'une actualisation au 1/72, à l'égal du Typhoon verrière bulle ou encore du Tempest (son digne successeur).

Mais au global, la présente réalisation me satisfait largement d'autant plus que c'est une ancienne aspiration, continuellement repoussée pour une raison ou l'autre, qui se réalise enfin.

Et pour en finir avec cette antiquité: place aux images !


















Ensuite, on en termine définitivement par sa mise en vitrine.