Après avoir combattu vaillamment (et parfois victorieusement) de nombreux adversaires (banquiers, fournisseur d’électricité, postiers, pathologies désagréables, etc., etc.), je reviens vers ce que je n’aurais jamais dû quitter : les petits avions au 1/72e et notre site chéri.
En réalité, je n’ai pas abandonné mes chères maquettes, mais mon assiduité a été sensiblement perturbée par le temps perdu et l’énervement (oui, oui, même votre bon Quintilius peut s'énerver à l'occasion…). Plus grave, je suis pour un mois un pauvre centurion (pas tout à fait) solitaire et (très) loin de son atelier. Si je veux être dans les temps le 15 janvier, cela me laisse 4 ou 5 jours pour terminer. Pas impossible…
Audaces fortuna juvat, sursum corda et alea jacta est, on y va !
Donc, j’ai retenu le Spit IX d’Airfix, présenté dans des versions françaises ou presque : le classique NL°B vert et gris de Clostermann ou un appareil du GC I/7 à Dijon en septembre 44, avec une déco méditerranéenne.
Comme j’ai le Spit Mk V vert et gris de Mouchotte qui mijote, j’ai choisi sans hésiter le GC I/7 pour ses couleurs et ses cocardes.
Voici la manière dont Airfix le voit :
Et les décals qui vont avec (a priori, du bon Airfix)
Et voici le vrai :
Tout de suite, deux remarques : sur la photo, la cocarde de fuselage paraît disposer d’un cerclage jaune à l’anglaise, en revanche, à moins d’une effet de contre-jour, les pointes des pales d’hélices n’en ont pas, elles (de jaune). Sur d’autres appareils de la même unité, les pointes des pales sont bien jaunes et la cocarde est nature… La discussion est donc ouverte. (On pourrait pinailler également sur la forme du « A ». Pas un drame).
Le boîte est du modèle airfixien actuel. On s’attend à du raffiné.
La notice de montage est à l’ancienne (pas de représentations bichromes et ombrées), mais comme c’est bien lisible, on ne s’inquiète pas, d’autant que les profils sont en couleurs.
Quand on examine les grappes, au premier abord, on voit du Airfix new tooling, bien moulé, propre, ne rechignant pas devant l’usage du soc de charrue pour la gravure, bref, on est en terrain connu. Au deuxième rabord, on se dit que c’est du Airfix dans la grande tradition d’autrefois : un fauteuil crapaud au lieu d’un siège de Spit, pas de manche à balai (d’ailleurs, sur la notice de montage, le pilote a bien l’air d’avoir son manche en main, mais pas celui de l’avion), pas de tableau de bord, pas un poil de détaillage des parois du fuselage ! QUE DALLE !!!
Côté pièces transparentes : une verrière monobloc et un collimateur massif.
On fait donc appel à M. After Market (alias CMK) pour améliorer raisonnablement la chose :
J’aurais dû également acheter des roues, voire des trappes et des jambes de trains s’il y en a, parce que le moulage des orifices d’aération et des jantes n’est franchement pas terrible, et aggravé par 4 masselottes d’équilibrage (?) dont je n’ai pas de trace en telle quantité sur les photos (une, oui, ça se voit, mais quatre !). Quant aux trappes et aux jambes, elles sont moulées d’un seul bloc, ce qui est plus simple à monter, mais pas au top pour le réalisme.
Bon, maintenant, j’ai compris pourquoi on a deux décos « françaises » : c’est encore la perfide Albion qui se débarrasse sur nous de ses ratages.
Allez ! A nous Jeanne d’Arc et Napoléon (deux nobles figures autrefois moulées par Airfix), relevons le défi des Anglois !
Donc, on prépare l’ameublement et on l’installe dans la paroi tribord.
On referme le fuselage après avoir découpé l’emplacement de la porte dans la paroi babord pour la présenter ouverte, comme nous y incite vivment CMK. Je n’ai pas réussi à mettre la boussole en bas du tableau de bord et j’ai omis le collimateur en haut, mais, bon, baste, je m’autorise une certaine facilité à l’occasion.
Je suis plus ou moins content du montage du harnais. J’ai dû quelque peu raboter la cloison arrière en haut et à gauche et désépaissir la grosse masse que j’avais laissée sous le plancher, grâce à quoi ça s’est fermé comme du Tamiya quand il est de bonne humeur. D’une manière générale, l’assemblage des pièces est é-pa-tant ! Juste un petit souci à l’étape suivante à la jonction de l’arrière de l’intrados et du fuselage.
Puisqu’on parle des ailes, un nouveau gag : les bossages de l’extrados sont parfaitement visibles en creux au fond des puits de trains. Il nous faut donc boucher, poncer et un peu meubler ça.
Avant bouchage :
Après bouchage :
On colle l’intrados sur le fuselage (ou plutôt en-dessous !)
On ajoute les extrados et les profondeurs, on mastique juste ce qu’il faut et on laisse sécher.
J’ai également commencé la peinture, mais pour l’instant, on va devoir s’en tenir là. Sorry chaps, comme on dit chez Airfix.