J'ai rien foutu sur l'animal cette semaine, mais pour donner le change et faire remonter un peu le post, je vais me fendre d'un petit historique de la bête. C'est certainement inutile avec la célébrité de l'avion; mais il y a toujours un cancre ou deux au fond qui n'a pas révisé.
Cet avion est né d'une demande de l'armée pour un avion d'observation en 1939. Ces chers généraux qui étaient capitaines en 1918, ont défini leurs spécifications pour faire un avion d'observation ultime pour la guerre de tranchée. Lourd, survolant lentement le front immobile, protégé par une nuée de chasseurs...
La proposition de Curtiss fut retenue, tout comme celle de Stinson ; le O-49 qui devint L-1 en 1943.
Les machines entrent en service en 1940- 41 en pleine guerre éclair en Europe. Il s'avère très vite que cet avion lourd est totalement inadapté à la guerre moderne. Les machines resteront sur le sol américain pour les écoles, la liaison ou la chasse aux sous marins et aux requins dans le golfe du mexique...
Ca sera le dernier avion de la série des O- qui sera supplanté par les avion de liaison L- plus légers tels que le Piper Cub...etc.
La machine en elle même était bonne, sans vice. Rien à reprocher à Curtiss de ce coté. Des volets et becs de bord d'attaque importants pour soigner les décollages courts; un comportement en vol acceptable...
Fidèle à son habitude; Curtiss a réadapté des désigns et éléments existants pour la conception de l'avion.
On retrouve les lignes générales d'un projet de chasseur rejeté par la navy en 1934; le XF13C.
Logique! Prenez un chasseur, ajoutez y une deuxième place; et vous avez un avion d'observation.
Les gouvernes entoilées viennent du P-40 et le système de rétractation des roues est toujours le brevet de Grumman... Bref comme à leur habitude c'est pas très innovant
Une exigence du cahier des charges était que l'observateur dispose d'une double commande si le pilote était blessé. Celle ci existe mais est si mal placée qu'elle quasiment inutilisable par l'observateur.
En revanche le siège pilote est pivotant pour qu'il puisse être évacué par l'observateur en cas de blessure. En position retournée, dos à la marche, le pilote peut de son coté facilement utiliser la double commande.
Les pilotes en ont vite pris la mesure et un gag couru était d'approcher d'un autre avion en vol avecle pilote qui tourne le dos à la route...
Voilà pour la machine, complètement anecdotique dans l'histoire aéronautique, mais avec une bouille qui m'a toujours plu depuis l'article du fana...
Promis, dans le prochain post il y aura des vrais bouts de plastique dedans.