Bonjour.
Je vous présente cet avion typique du début des jets en Union Soviétique.
Le montage est à suivre en détail ici : https://1-72.forumgratuit.org/t16403-special-hobby-yakovlev-yak-23-flora-fini
Avant les images, en voici une petite présentation :
A la fin du second conflit mondial, L’URSS accusait un net retard en matière de propulsion à réaction.
La priorité avait été de privilégier le volume de production au dépend des travaux de recherche.
Néanmoins, lors de leur offensive sur l’Allemagne, les Russes avaient pu mettre la main sur nombre de matériels mais aussi d’ingénieurs en la matière.
Les principaux constructeurs se mirent au travail avec dans un premier temps l’utilisation de réacteurs BMW ou Junkers Jumo à compresseur axial.
C’est ainsi que Yakovlev adapta ce dernier à une cellule renforcée d’un Yak 3 pour donner naissance au Yak-15. Le réacteur était placé suspendu sous le fuselage avec une entrée d’air dans l’axe de l’avion et une tuyère débouchant en dessous, à l’aplomb du cockpit.
Avec le MiG-9, ils furent les premiers chasseurs à réaction soviétiques à prendre l’air le 24 avril 1946.
Si le Yak-15 fut bien commandé en série, il fut rapidement remplacé à partir de mars 1948 par sa version améliorée, le Yak-17.
Ce dernier disposait d’un train tricycle qui permettait de résoudre les problèmes de visibilité et de présence de la roulette de queue soumise au flux du réacteur.
Si l’utilisation de réacteurs issus de la technologie allemande était une évidence au début, l’acquisition de propulseurs Rolls-Royce à compresseur centrifuge avait aussi été envisagée. Ces derniers se révélaient en effet plus simples de conception et bien plus fiables et exploitables.
Les Russes parvinrent à obtenir la licence de fabrication des réacteurs Derwent et Nene qu’ils produisirent sous la désignation RD-500 et RD-45.
Les principaux constructeurs allaient ainsi construire des prototypes autour de ces motorisations. Yakovlev de son côté étudia deux projets différents dont le Yak-23 destiné à répondre à un programme de 1946 pour un chasseur léger, capable d’opérer à partir de terrains sommaires avec une maintenance facilitée.
De ces différents prototypes, le Yak-23 était le plus prometteur. Il reprenait en grande partie la formule de ces deux prédécesseurs mais avec cette fois une construction entièrement métallique. De plus, il bénéficiait d’un siège éjectable.
C’est ainsi que le prototype pris son envol le 8 juillet 1947.
Les défauts furent rapidement corrigés pour permettre une production en série qui débuta en octobre 1949 dans une usine de Tbilissi. Leur mise en service en URSS débuta à la fin de celle même année.
Propulsé par un réacteur RD-500 Développant 1630 Kgp au décollage, il pouvait atteindre une vitesse de 923 km/h au niveau de la mer. Equipé de ses bidons alaires, son rayon d’action était porté à 1200 km. Son armement était composé de 2 canons de 23 mm.
Réputé pour sa maniabilité, ses performances en accélération et en vitesse ascensionnelle, il avait néanmoins des défauts comme son manque de stabilité à haute vitesse, l’absence d’aérofrein ou de pressurisation du cockpit.
Equipant essentiellement des unités du nord du Caucase et de la région de la Volga, il resta peu de temps en service opérationnelle au sein de l’Union Soviétique qui le retira du service dès septembre 1951. Le MiG 15 plus moderne et plus performant en accéléra le retrait.
Environ 310 exemplaires sortirent des chaînes de production.
En revanche, son utilisation fut plus importante dans les forces aériennes des pays satellites dont il constitua pour la plupart le premier avion de chasse mis en oeuvre. C’est notamment le cas pour la Pologne qui en utilisa une centaine jusqu’en 1956, la Bulgarie pour plus de 70 jusqu’en 1959, la Roumanie qui en aurait reçu une soixantaine. Dans une moindre mesure la Tchécoslovaquie en aurait utilisé une vingtaine ainsi que l’Albanie ou la Hongrie sans que l’on sache exactement dans quelle proportion.
Il existe aussi une rumeur qu’un petit nombre aurait été utilisé pendant la Guerre de Corée.
Malgré de bonnes performances, le Yak-23 a souffert de sa conception prudente et finalement peu innovante. Il ne pouvait soutenir la comparaison face au MiG 15 et son aile en flèche. Il illustre néanmoins la manière dont l’Union Soviétique a pu produire des appareils capables de rattraper son retard technologique.
Il faut aussi noter, qu’aux mains du pilote Polonais Andrzej Ablamowicz, deux records de vitesse ascensionnelle furent enregistrés le 21 septembre 1957 par un Yak-23.
Je manquais un peu de luminosité dans la pièce mais voilà quelques images en situation. Cela donne presque l'impression de clichés d'espions ayant traversé le Rideau de fer...
Je vous présente cet avion typique du début des jets en Union Soviétique.
Le montage est à suivre en détail ici : https://1-72.forumgratuit.org/t16403-special-hobby-yakovlev-yak-23-flora-fini
Avant les images, en voici une petite présentation :
A la fin du second conflit mondial, L’URSS accusait un net retard en matière de propulsion à réaction.
La priorité avait été de privilégier le volume de production au dépend des travaux de recherche.
Néanmoins, lors de leur offensive sur l’Allemagne, les Russes avaient pu mettre la main sur nombre de matériels mais aussi d’ingénieurs en la matière.
Les principaux constructeurs se mirent au travail avec dans un premier temps l’utilisation de réacteurs BMW ou Junkers Jumo à compresseur axial.
C’est ainsi que Yakovlev adapta ce dernier à une cellule renforcée d’un Yak 3 pour donner naissance au Yak-15. Le réacteur était placé suspendu sous le fuselage avec une entrée d’air dans l’axe de l’avion et une tuyère débouchant en dessous, à l’aplomb du cockpit.
Avec le MiG-9, ils furent les premiers chasseurs à réaction soviétiques à prendre l’air le 24 avril 1946.
Si le Yak-15 fut bien commandé en série, il fut rapidement remplacé à partir de mars 1948 par sa version améliorée, le Yak-17.
Ce dernier disposait d’un train tricycle qui permettait de résoudre les problèmes de visibilité et de présence de la roulette de queue soumise au flux du réacteur.
Si l’utilisation de réacteurs issus de la technologie allemande était une évidence au début, l’acquisition de propulseurs Rolls-Royce à compresseur centrifuge avait aussi été envisagée. Ces derniers se révélaient en effet plus simples de conception et bien plus fiables et exploitables.
Les Russes parvinrent à obtenir la licence de fabrication des réacteurs Derwent et Nene qu’ils produisirent sous la désignation RD-500 et RD-45.
Les principaux constructeurs allaient ainsi construire des prototypes autour de ces motorisations. Yakovlev de son côté étudia deux projets différents dont le Yak-23 destiné à répondre à un programme de 1946 pour un chasseur léger, capable d’opérer à partir de terrains sommaires avec une maintenance facilitée.
De ces différents prototypes, le Yak-23 était le plus prometteur. Il reprenait en grande partie la formule de ces deux prédécesseurs mais avec cette fois une construction entièrement métallique. De plus, il bénéficiait d’un siège éjectable.
C’est ainsi que le prototype pris son envol le 8 juillet 1947.
Les défauts furent rapidement corrigés pour permettre une production en série qui débuta en octobre 1949 dans une usine de Tbilissi. Leur mise en service en URSS débuta à la fin de celle même année.
Propulsé par un réacteur RD-500 Développant 1630 Kgp au décollage, il pouvait atteindre une vitesse de 923 km/h au niveau de la mer. Equipé de ses bidons alaires, son rayon d’action était porté à 1200 km. Son armement était composé de 2 canons de 23 mm.
Réputé pour sa maniabilité, ses performances en accélération et en vitesse ascensionnelle, il avait néanmoins des défauts comme son manque de stabilité à haute vitesse, l’absence d’aérofrein ou de pressurisation du cockpit.
Equipant essentiellement des unités du nord du Caucase et de la région de la Volga, il resta peu de temps en service opérationnelle au sein de l’Union Soviétique qui le retira du service dès septembre 1951. Le MiG 15 plus moderne et plus performant en accéléra le retrait.
Environ 310 exemplaires sortirent des chaînes de production.
En revanche, son utilisation fut plus importante dans les forces aériennes des pays satellites dont il constitua pour la plupart le premier avion de chasse mis en oeuvre. C’est notamment le cas pour la Pologne qui en utilisa une centaine jusqu’en 1956, la Bulgarie pour plus de 70 jusqu’en 1959, la Roumanie qui en aurait reçu une soixantaine. Dans une moindre mesure la Tchécoslovaquie en aurait utilisé une vingtaine ainsi que l’Albanie ou la Hongrie sans que l’on sache exactement dans quelle proportion.
Il existe aussi une rumeur qu’un petit nombre aurait été utilisé pendant la Guerre de Corée.
Malgré de bonnes performances, le Yak-23 a souffert de sa conception prudente et finalement peu innovante. Il ne pouvait soutenir la comparaison face au MiG 15 et son aile en flèche. Il illustre néanmoins la manière dont l’Union Soviétique a pu produire des appareils capables de rattraper son retard technologique.
Il faut aussi noter, qu’aux mains du pilote Polonais Andrzej Ablamowicz, deux records de vitesse ascensionnelle furent enregistrés le 21 septembre 1957 par un Yak-23.
Je manquais un peu de luminosité dans la pièce mais voilà quelques images en situation. Cela donne presque l'impression de clichés d'espions ayant traversé le Rideau de fer...