J'ai choisi le Spitfire MK-1a du fabricant Airfix.
Pas celui qui est sorti il y a peu (le dernier en date, à cette heure) mais celui qui a succédé à l'ancestral Spitfire MK-IX qui était sensé représenter la machine que pilota pendant le second conflit un as de l'aviation britannique nommé Johnny Johnson (Spitfire codifié JE-J).
Cette maquette fit les beaux jours de ma prime jeunesse et j'ai certainement du la monter plus d'une fois, à défaut d'avoir un autre MK-IX à disposition (celui de Frog viendra bien après compléter une réserve stratégique qui gonflera tant et plus au fil du temps et dans laquelle je puise maintenant).
C'est donc le Spitfire MK-1a Airfix remontant au milieu des années 1970 qui eut l'honneur de compléter la série entamée par son aïeul ayant vu le jour à la toute fin des années 1950 et qui durant la décennie qui suivi, fut aussi commercialisé en tandem avec le très vieux BF-110 (seul exemplaire de ce duo que je possède encore).
Lors de son apparition, ce nouveau Spitfire MK-1a fut une heureuse surprise tant il surclassait, par sa finesse et son élégance, son ancêtre resté trop longtemps dans les pages du catalogue Airfix.
Les lignes de structures qui le recouvrent sont représentées en un diaphane relief qui, pour l'époque, atteignait des sommets de fidélité.
Et lorsque, pour la première fois (dès son acquisition) je montais ce kit, je n'y avais pas touché tant cela me semblait matérialiser la meilleure façon de représenter les particularités de cette belle machine, à l'échelle 1/72.
Mais en ce qui me concerne, cette façon de voir n'est plus celle qui prévaut aujourd'hui.
Mon premier travail a donc été de faire disparaître toutes ces lignes représentées en léger relief. Travail aisé tant ce dernier est ténu.
Ensuite et en guise de légère amélioration, je m’attelle à coffrer les puis du train d’atterrissage principal via un petit aménagement maison à base de carte plastique mise en forme puis collée en place.
Les pourtours de ce coffrage sont renforcés par un plastique liquide de ma composition (histoire de bien rigidifier l'ensemble en vue d'un ponçage futur pour une mise à mesures).
J'en profite pour faire un petit aparté concernant un autre engouement ludique ayant un lien fortuit avec le maquettisme.
A savoir le jeu vidéo.
A une époque déjà lointaine, les jeux relatifs à la simulation de vol avaient droit de citer dans le domaine du jeu vidéo (ce qui n'est plus le cas aujourd'hui).
Parmi ceux-ci et au tout début de ce millénaire, le développeur Britannique Rowan Software Ltd avait commercialisé un titre retraçant, avec brio et tout le talent qu'on lui connaissait déjà, les combats aériens qui se déroulèrent lors de la fameuse Bataille d'Angleterre (1940).
Plutôt que de référencer un document d'époque relatant les exploits du Spitfire lors de ce moment historique, voici une courte vidéo du jeu "La Bataille d'Angleterre" évoquant la poursuite puis l'élimination d'un Ju-87 par un Spitfire de la RAF, le tout aux mains d'un gamer éprouvé.
Vous pourrez constater que cette phase de combat, toute virtuelle, n'avait rien à voir avec du tir au pigeon.
Le Ju-87, mené de main de maître par une IA astucieusement développée, utilisait toutes les ficelles à sa disposition pour se dérober aux tirs de son poursuivant.
Par la même occasion (et pour les amateurs avertis ou non), je mets ici le lien vers l'article que j'avais consacré à ce jeu.
Jeu vidéo qui fut longtemps une de mes simulations de vol historique préférées (sans doute une de mes plus belles et intenses immersions vidéo-ludiques dans l'histoire dramatique du siècle précédent: tragédie humaine qui a de fortes propensions à ressurgir actuellement).
https://www.rimaimbeur.be/Page_272.html
Et le montage de ce Spitfire MK-1a de chez Airfix est une résurgence savoureuse de tous ces souvenirs ludiques.
Car pour moi, ces deux domaines sont liés.
Dernière édition par DePhil le Sam 23 Déc 2023 - 15:24, édité 3 fois