Voilà un modèle que j'ai terminé le mois dernier mais dont je n'avais aucune nouvelle pour cause manque de temps.
Allez, on fait comme si je le commençais maintenant et que je le finissais tout à l'heure...
De temps à autre, je fais une tentative en direction du Rub'n'Buff. Le produit présente des qualités et des inconvénients que Paul Coudeyrette et Michel Gruson avaient détaillé. J'avais décidé de mettre à l'épreuve de ma réalité ce produit que j'adore déjà ne serait-ce que par sa non filiation à des marques périphériques de notre monde de maquettiste...
J'avais fait main basse sur un P-51 Mustang Tamiya pour vérifier, là aussi, que la réputation de la marque n'était pas usurpée. Déjà, ça, c'est fait : la maquette est extraordinaire de précision. Il faut juste de la colle et il ne reste plus qu'à jouer au magicien et hop, la maquette est terminée et il n'y a plus qu'à la peindre.
J'aime cependant toujours ajouter un petit quelque chose même si cela se voit à peine, même si cela n'amuse que moi...
Évidemment, dans le cockpit qui se suffirait largement à lui-même, il est quand même aisé d'ajouter deux ou trois trucs...
La plage arrière qui reçoit la radio (je pense) peut facilement accueillir des fils de différents diamètres. J'ai ajouté également - mais cela ne se voit absolument pas - l'arrivée du réservoir se trouvant derrière le pilote et dont l'orifice se trouve sous la verrière. Sur les photos suivantes, on voit le blanc de la carte plastique que j'ai pu ajouter : pas grand chose, vous en conviendrez...
J'avais dit pas grand chose, pas une révolution...
Vous remarquerez la profusion de détails que Tamiya donne à l'origine !! Dans ce bel édifice, mes petits ressorts donnent une bonne impression et les harnais en étain, pareil...
La peinture de l'ensemble est rapide, itou.
Un vert intérieur des plus courants vient s'appliquer sur une sous-couche de noir par dessus, dans le sens de la lumière. Si bien que l'on peut avoir l'impression que l'on a oublié de peindre les parties inférieures. Que nenni, impressions sensibles et toutes ces sortes de choses...La profondeur apparaît lorsque l'on enferme le tout...
Un petit brossage à sec sur les parties noires. Je rappelle, pour mémoire, que ce brossage se pratique à l'aide d'un pinceau long ou brosse (j'aime bien) sur lequel on a mis de la peinture alu ou blanche (tout dépend des effets ou des endroits). On essuie le pinceau sur un chiffon propre jusqu'à croire qu'il n'y a plus rien dessus. Il suffit ensuite de passer le pinceau en mouvements rapides sur la partie à traiter. Il y aura toujours des résidus de peinture sur le pinceau qui viendront se déposer délicatement sur l'objet visé. Effet facile à réaliser avec effet immédiat et garanti de "Aaaah" et de "Ooooh" de la part de l'assistance ébahie.
La verrière reçoit un arceau de maintien qui assure sans doute le maintien et la solidité de la verrière. Celui de Tamiya est assez "bof". Hop, remplacement. Je prends la pièce d'origine dont je prends les contour sur de la carte plastique fine. J'y perce des trous tout du long puis je coupe la pièce pour la placer à l'endroit idoine. Euh, toujours dans ce sens, je préfère le dire tout de suite : si vous coupez la pièce et que vous cherchez à faire les trous ensuite, cela risque de finir en pugilat...
Sur les puits de train, j'avoue m'être quelque peu lâché...Les "tourne-autour" (walk around, dans le texte) sont pléthores et les puits souvent détaillés. Il suffit de choisir ce que l'on veut. Pour le coup, à la fin, il ne reste vraiment rien à voir et il s'agissait bien de se faire plaisir. Ca tombe bien, c'est le but...
Chacun aura à cœur de voir jusqu'où son plaisir le mène. On peut y rester longtemps mais il y a un moment où il faut passer à autre chose. La mise en peinture n'est pas compliquée puisqu'il s'agit de la même chose que le cockpit, et dans le même ordre. Aussi pour rationaliser, il faut penser à préparer le cockpit, les puits et tout ce qui recevra la même peinture. Mine de rien, en procédant ainsi, on gagne bien du temps...Si l'industrie française de 1938, s'était bêtement inspirée de ce principe élémentaire, un Morane 406 n'aurait pas eu besoin de trois fois plus de temps pour être construit qu'un Messerschmitt 109...Ca n'aurait peut être pas changé grand chose mais, sait-on jamais...
La tragédie commence ici.
J'ai fait les choses à l'envers. Comme souvent d'ailleurs.
Avec le Rub'n'Buff, j'ai appris qu'il faut appréhender le concept peinture à l'inverse de l'habitude. Donc, dans l'exposé qui va suivre, il faudra commencer par la fin pour éviter les déboires...
J'ai appliqué le produit en premier. Mes deux illustres collègues dont j'ai déjà cité les noms, appliquaient le Rub au doigt. On peut. Personnellement, je préfère au pinceau. Il est nécessaire, cependant, de respecter le principe suivant : moins on mets de produit et mieux c'est.
Quand on a compris ça, le Rub est le produit champion du monde ! Il faut également compter sur de très nombreux tests pour parvenir à un résultat acceptable et même, il faut ensuite une certaine dextérité qui s'acquière avec le temps pour en améliorer encore le rendu...
Si j'avais utilisé des décals, la surface brillante du Rub n'aurait pas nécessité un vernis brillant. Mais j'ai voulu faire des pochoirs, jouer les faros et me la péter et me créer des problèmes là où il n'y en avait pas...
Philippe