[Roden] Bristol type 28 Tourer .. fini!!!

Celui là il devrait m'occuper un moment. Je l'attaque par enthousiasme aujourd"hui, mais je ne sais pas encore comment procéder sur pas mal de points... On verra bien au fur et à mesure.



Cette boite elle était dans ma boite aux lettres encore hier soir... Arrivée en direct de Mach-shop et passée sur le plan de travail sans étape par le stock.

L'idée est d'arriver à en faire ça:


Le Bristol Tourer est en gros un F2B civil modifié pour deux passagers.

le kit de départ Roden est fin, super gravure, bien détaillé. Un peu baveux mais rien d'irratrappable. Il ne devrait pas être source d'ennuis.





Ma première inquiétude vient de la conception même de l'avion.

Quelle idée ils ont eu de séparer l'aile inférieure du fuselage??? C'est bien un avion anglais ça!
Ca promet une rigolade à aligner tout ça!

Ensuite les modifs du fuselage. Refaire tout le capot moteur avec le moteur à l'air, un radiateur rectangulaire devant qui doit rejondre un fuselage arrondi... Va falloir thermoformer.
Et surtout le fuselage arrière qui a été élargi pour accueillir deux passagers cote à cote

D'abord je n'ai pas trouvé de plan convenable, ensuite je ne sais toujours pas comment procéder. Soit je tronçonne et recrée cette partie en evergreen, soit je fais comme a Gabriel Stern ( http://wingsofintent.blogspot.fr/2012/07/172-airfix-bristol-f2b-converted-to.html) qui a écarté en force les demi fuselages... moyennement convaincu par l'idée.

Bref, je commence à dégrapper, ébavurer, mais je flippe un peu avant de commencer à charcuter le fuselage.

Mais enfin l'avion me plait, le challenge me motive, alors j'y arriverai... avec votre aide pour conseils et encouragements, voire coups de pied au cul si ça part en vrille.

Adrien

Pffouuuu !!
ca c'est du sujet...et qui mieux que toi peut s'y attaquer ? ? ,

Merci Francis

Allez c'est parti. Je commence par le charcutage du fuselage pour la cabine passagers. découpe, collage, poncage, recollage, reponçage... et ouala!



enfin... le début est fait; mais je suis déjà content d'être arrivé là





J'ai finalement collé une cale de chaque coté, mise en forme selon la courbe, estimée, de la modification. Puis une carte plastique est collée selon cette courbe.



C'est pas nécessairement la solution idéale car le plastique est souple sur le haut du fuselage et il faudra que toutes les cloisons soient collées pour avoir un ensemble rigide. Mais c'est suffisant pour le moment pour aménager l'intérieur.

C'est d'ailleurs ce qui va m'occuper maintenant: l'aménagement intérieur. facile pour le cockpit avec les machines restaurées, les kits WNW qui sont des parfaits walkaround, et le kit qui est assez bien détaillé.
La cabine passager ne devrait pas poser de soucis vu qu'elle est assez dépouillée.



Ca sera pour ce week end et la semaine prochaine ou je serai en vacances. Ca devrait avancer si je suis pas trop emmerdé par les microbes qui me tournent autour et par les bandes à placo...

À la vue des images du vrai, je n'avais pas remarqué la grosse modification du fuselage a effectuer....
encore un kit qui va donner ! ! !

Il y a une modif conséquente quand même. Le fuselage a été élargi pour pouvoir accueillir deux passagers cote à cote.
ca donne un look... intéressant.

Du coté du Bristol: Fabrication des sièges arrière, mise en peinture du cockpit et collage du fuselage.





Le cockpit pilote est assez bien détaillé pour ce qu'on en verra. J'ai rajouté la manette des gaz, quelques tubes en cuivre... et raboté généreusement le réservoir et le tableau de bord qui empèchaient de refermer le fuselage!!
J'ai dû aussi ressortir du fond d'un carton poussiéreux un pot de peinture humbrol "cuivre" pour toute la tuyauterie. Ca tenait plus de la plomberie et l'ébenisterie là dedans... la haute technologie de l'époque.



A venir, collage du fuselage...

Sacré boulot quand même mais c'est un bel hommage à l'histoire de l'aviation de faire "revivre" ces trapanelles oubliées.

Quelle célérité !!! et un très réaliste intérieur de Tourer, le temps de le dire.....C'est du Tamiya ??

Là ça envoie du gros.
Les Dorands, Farmans et bien d'autres avions Français présentaient un fuselage au dessus du plan inférieur bien avant la venue du "Brisfit"
Avec Moi, hors des sentiers battus jusqu'au bout du monde. Bravo Adrien pour l'ensemble de ton œuvre.

Bonjour Adrien,

C'est plaisant de découvrir des machines au fil de tes montages menés de main de maitre. Celui-ci en étant encore la preuve par la transformation que tu as réalisée.

Merci à tous pour vos encouragements C'est très motivant, vraiment.

Bon, les avancées du jour... parmi ma série de photos floues, j'ai réussi à en sauver deux

Le fuselage refermé, mastico ponçé



Les flancs en cp de 0.25 sont finalement dangereusement fins. Ils ont réagi exagérément à la colle Mr Hobby utilisée pour coller les cloisons et renforts intérieurs. Il a fallu mastiquer pour boucher les creux formés.

Le carénage supérieur maintenant.
J'ai pas mal hésité à la manière de le faire, tailler dans la masse d'un bloc de plastique, de platre puis le surmouler... etc.
Finalement j'ai choisi de décomposer l'élément selon ses principales faces et arètes. Un rectangle de plastique pour le fond, un autre pour la cloison verticale juste derrière les passagers et des "membrures" selon les arètes de la structure. Le tout est rempli de milliput et sera poncé.



Des tenons et tétons metalliques permettent un positionnement précis sur le fuselage, et j'ai passé un coup de marqueur sur les arètes pour différencier le plastique du milliput et ne pas trop poncer...
Voilà, à l'heure actuelle le milliput sèche. Ponçage et conclusion demain...

Le milliput a jamais voulu sécher!!!
au bout d'un jour il restait toujours aussi mou. Mauvais mélange? trop vieux? Bref.  J'ai tout viré et rempli avec du cyano talc.
Après séchage et dégrossissage, une couche de peinture pour révéler les défauts.





ca commence à ressembler à quelque chose, mais il y a du cratère!! Voilà, vous avez ce qui va m'amuser les jours prochains  

Collage des implants, mastico ponçage sans fin, et une couche de peinture alu passée grossièrement qui revèle à la perfection les défauts.
Les empennages sont juste là pour donner une idée du volume que ça donnera. Ils sont en cours de préparation avec des tenons laiton et les guignols de commande à venir.







bien... Encore un peu d'affinage, et je pourrai passer au détaillage de l'arrière du fuselage. Le capot amovible reste à faire... à thermoformer probablement, mais il ne sera collé qu'à la toute fin alors j'ai le temps de le préparer tranquillement.

Là, on est à la limite du scratch......c'est du grand art maquettistique.....

Avant d'entamer la rhinoplastie, et de replonger dans le gros copeau, je fais avancer un peu des travaux plus fins.

L'empennage d'abord.
Les assemblages sont renforcés par des tiges laiton de 0.25mm, les perçages des haubans et cables de commandes sont faits. Et sur cet avion c'est encore plus vicieux que sur le DH4! Là les haubans qui relient profondeur et dérive ne passent pas dans la dérive, mais au dessus, dans un gousset surélevé au dessus; qu'il faut créer en fil métallique, percer la tranche de la dérive pour coller la tige... Des vicieux ces ingénieurs!!!
Les guignols de commande sont faits en tige métal maléable. Un seul bout de tige traverse la gouverne et représente les deux guignols supérieurs et inférieurs. Collage solide assuré.



Puis le train d'atterrissage.
Pour rappel c'est cet élément qui fait le lien entre le fuselage et l'aile inférieure.
Les mini tenons plastique sont éliminés et remplacés par une tige laiton de 0.25mm. Le maintien sera ainsi assuré malgré les manips d'alignement.
Ensuite collage des jambes triangulaires avec l'essieu.



L'assemblage à blanc avec le fuselage permet d'assurer le bon angle des jambes



Une fois le tout bien sec, je sépare le fuselage et viens coller le train à l'aile supérieure



Une fois l'assemblage en place, je reperce un trou à l'horizontale entre la jambe de train principale et le bord d'attaque de l'aile. Je glisse une tige de 0.25mm qui vient consolider le collage sur chant.



Séchage à l'abri des chocs... C'est solide une fois sec, mais il faut quand même pas déconner avec.

Et assemblage à sec avec le fuselage, pour s'assurer que je suis dans la bonne voie, et pour le moral lifting.





Ca se présente bien. La prochaine étape c'est le collage des 4 mini mats qui relient l'arrière de l'aile au fuselage. Ils sont déjà renforcés à la tige laiton eux aussi... L'assemblage ne devrait pas être trop compliqué, mais le plus raide sera d'avoir assez de jeu pour assurer les alignements... équerrage, verticale, horizontale...etc C'est là que tout va se jouer...

Un exercice osé mais remarquablement commencé. Il faut dire que les fabricants délaissent les avions civils des années 20/30 à part quelques machines de records ou de raids, donc il faut se débrouiller par soi-même.

Les Dorands, Farmans et bien d'autres avions Français présentaient un fuselage au dessus du plan inférieur bien avant la venue du "Brisfit"

C'est aussi le cas sur les chasseurs Roland allemands, le fuselage étant relié à l'aile inférieure par un pied caréné. A mon avis le but était de faire travailler le maximum de surface de l'aile en dehors des turbulences générées par le fuselage. On appliquera ensuite les principes aérodynamiques de Theodor Karman pour créer des raccords du même nom.

Salut Vincent

Eh oui les machines civiles sont les grandes délaissées des fabricants de maquettes. Et en plus quand ce sont des machines peu élégantes et pleines de mats et ficelles...

Merci Luc, mais point de virtuose ni de génie ici... pas même un mître! Juste du travail et de l'opiniatreté

Fin de la pose des mats de maintien de l'aile inférieure





c'est pas flagrant sur les photos, mais ça jointe bien en vrai. La souplesse des mats fera le reste au collage.

Coté toit de la cabine passager, j'ai préparé le premier jet du master de surmoulage



Comme pour le reste j'ai fait le cadre et les arètes en carte plastique, et rempli en cyano-talc. J'y prend gout à ce truc là. C'est homogène ,se ponce bien, sèche vite... le mastic idéal pour un impatient comme moi.



pret à un premier essai de thermoformage...

et là... c'est le drame! Le progrès est entré dans ma maison. Pas le progrès qui rend l'homme heureux, insouciant et confiant dans le lendemain... non. c'est plutot du progrès de marketing, ce genre de progrès qui fait que maintenant tu repars de la station service avec les doigts qui puent le gasoil parce qu'il n'y a plus de pompiste...
Chez moi il s'est immiscé dans ma cuisine et à remplacé subrepticement ma fidèle plaque vitro-céramique par une plaque à induction!!!!! Ah le con!!!
C'est le progrès l'induction! D'abord tu fous la moitié de tes casseroles à la benne; et surtout, surtout t'as l'air con avec ton master et ton bout de plastique à former!!! Pas con Jean-Clôde... mais l'air d'un con quand même.
Et même pas possible de se faire consoler par mademoiselle qui elle trouve ça génial l'induction paske ça brule plus sur la vitre et y fô plus frotter comme un dingue pour nettoyer que tu le saurais si tu faisais un peu le ménage toi aussi dans cette maison...
Bon...
repli stratégique dans le sous sol en attendant que sa mauvaise foi se calme et j'en profite pour ressortir le réchaud à gaz de camping... pfff ... retour au Néanderthal.

4 cadavres plus tard



J'en ai deux d'exploitables pour faire mes réglages



La couverture transparente de bureautique est une valeur sure. Elle réagit toujours bien , ne se déchire et ne brule pas. Le second est fait en plastique blanc Bidouille Modèle Engineering. Je l'ai trop étiré mais ça devrait le faire quand je maitriserai la chauffe.

Voilà voilà... Sur ce je vous laisse, il faut que je range le réchaud... Y parait que ça fait désordre dans la cuisine ou je range jamais rien en plus de faire des trucs bizarres qui sentent le brulé  

Adrien

Vraiment chouette jusque là ^^

Bonjour,

Je reprends le post après quelques jours et c'est passionnant.
Bravo pur ce travail

bien, retour au plastique avec le capot moteur. Le master me semblant potable j'ai sorti la thermoformeuse que m'a prété un collègue de Besançon.



Vous me pardonnerez à l'arrière plan la toile cirée dégueulasse dans le pur style Ikéa qui attaque les rétines, mais faisant mes expériences dans la cuisine, j'ai préféré jouer la carte de la sécurité plutot que d'avoir à expliquer le présence de gouttes de plastique fondu sur la table...

Coté plastique à former j'ai retrouvé une mine de au fond d'un carton de matos de VTT



Des plaques de cadre qu'on te file au départ de toute course qui se veut un peu sérieuse et qui transforme tout péquin moyen en sportif confirmé estampillé pro. Vu que j'ai écumé les courses zet randos de la région quand j'étais encore jeune et motivé ( il y a 5 ans) j'en ai toute une pile, avec encore la boue certifiée bio, voire des traces de graisse, mais de toutes les épaisseurs possibles... Vachement utile pour le scratch, gratuit, et je pourrai faire du déchet avec la thermoformeuse sans regret.

J'ai oublié de faire des photos de l'opération, mais la machine est bien foutue. On place la plaque de plastique sur le cadre central qui coulisse de haut en bas. En haut la résistance, en bas l'aspiration à travers la grille sur la quelle on a placé les masters. La durée de chauffe se fait à l'oeil, et quand ça semble bien on allume l'aspiration et descend le cadre. La succion est instantanée et épouse parfaitement le master.

Il y a eu bien sûr quelques ratés; chauffe trop longue ou pas assez, des plastiques qui réagissaient mal au chauffage...etc

Dans ce genre



la machine et le master vont bien, pas d'inquiétude

J'ai eu plus de mal avec les plaques épaisses que je n'ai pas réussi à chauffer correctement. Les fines se forment le mieux, mais donnent des pièces trop fines si le master est haut... Mais dans tout ça j'ai réussi à faire quelques pièces exploitables.

Finalement après découpage ajustement, collage au radiateur frontal, j'ai obtenu ça



Brut de fonderie; ça demandera d'être ajusté, regravé...etc; mais dans l'ensemble ça me semble pas mal.







Mais avant de coller tout ça au fuselage, il me faut remplir le capot. C'est à dire recréer un moteur Siddeley Puma plausible vu qu'on le verra bien avec la taille des ouvertures latérales...



Je vais tenter de bricoler quelque chose à partir du RR Falcon qui est fourni dans le kit Roden; et au pire il existe en résine chez Ardpol :mrgreen:

Et c'est tout pour aujourd'hui...

C'est du miel ton montage, Adrien....le prochain....un scratch intégral...vu ce qu'il reste du fuselage d'origine, tu n'en es pas loin

bon... les derniers travaux... pas des masses en deux semaines... Je trouve pas trop le temps avec la fatigue du travail, les travaux de la maison, le beau temps qui a fait son retour...

Le moteur Siddeley Puma est bricolé à partir de la boite à rabiots et des pièces du RR Falcon du kit

Le voilà avec une couche d'alu


Jus pour donner un peu de relief, quelques touches de peinture de détail à venir et je le place dans le fuselage


Collage, mastico ponçage, ajustements, alignements, rectifications...



Ensuite les coutures de l'entoilage très visibles sur les photos, à refaire sur les parties modifiées et sur les parties du kit qui ont souffert du ponçage.
J'ai fait ça avec du fil de plomb très fin (0.3mm il me semble), collé à la cyano et mis en forme avec une molette de manche de scalpel. La grande ductilité du plomb permet de le travailler facilement



La moitié du toit de la cabine passager est collée aussi. L'autre partie sera présentée ouverte.

Et mise en situation pour se motiver







Quelques détails à reprendre, finir de préparer les tenons des mats d'entreplan, perçages des cables de commande, la béquille de queue... et j'approche gentiment de la peinture.

Bonjour Adrien,

Whaou ! Une petite merveille pointe le bout de son hélice, tu fait vraiment un travail superbe

Oui, c'est de la chirurgie ultra-lourde. Excellente cette machine à thermoformer.

Merci merci

le thermoformage est en effet une très bonne solution pour recréer " facilement " des formes complexes tout en gardant un volume intérieur vide... Ca consiste finalement à se faire son vacu.
Par contre ça demande à maitriser bien plus que moi les surépaisseurs à laisser ainsi que la réaction du plastique au chauffage, rayons de cintrage, amincissement du plastique...etc.

Je projette à venir un Breguet XIV modifié en limousine et les modifs du fuselage seront aussi certainement faites de cette façon.