À tous ceux qui s’angoissaient de ne pas me voir donner de meilleurs soins à Tonton George (ici), voici pour les consoler un D520 bien de chez nous qui a, lui aussi, connu une longue période d’inaction. Bref, il est resté en croix pendant de nombreux mois jusqu’à ce que je me décide à le reprendre en mains.
Le résultat est moyen-moyen, mais, sur l’étagère entre les autres moyens-moyens, il peut faire son effet auprès des visiteurs non maquettistes.
La maquette
RS Models fournit une bonne base de travail avec des raffinements comme les illustrations en couleurs et de fortes simplifications comme l’absence de numéros moulés sur les grappes. Il faut se reporter au plan de celles-ci sur la notice de montage pour connaître le n° de chaque pièce.
À l’évidence, RS Models a fabriqué une seule série de grappes pour plusieurs variantes et décos. On a donc des pièces au choix, comme la casserole d’hélice et la roulette de queue, mais pas d’indication claire sur lesquelles choisir selon l’appareil choisi.
Dans la même idée, on a une toute petite planche de décals (les motifs sont très serrés !) qui permet de faire des appareils à cocardes françaises, dont deux pilotés par des Polonais (ces derniers sont illustrés au dos de la boîte et, comme j’ai jeté celle-ci, je ne pourrai pas vous les montrer). Le document en couleurs donne d’un côté trois appareils de l’Armée de l’Air et de l’autre un appareil aux couleurs bulgares, un aux couleurs de l’aéronavale et un aux couleurs italiennes. Ces trois derniers doivent faire l’objet d’un autre boîtage avec les décals correspondants, probablement imprimés en même temps que les premiers, mais massicotés ensuite.
J’ai été agréablement surpris par le fuselage, dont les parois intérieures s’ornent de gravures à mon avis suffisantes compte tenu de l’étroitesse de l’habitacle et de sa couleur bleu nuit. Le siège, un peu simplet, se fixe non sur un plancher, mais sur deux poutrelles : je l’ai d’ailleurs placé un peu trop en arrière et mon pilote doit passer son temps à se cogner la tête au poste radio que j’ai ajouté (une fois tout refermé, ça ne se voit pratiquement pas). La verrière est fournie en un seul tenant (plus les vitres latérales arrière), en plastique assez épais. Idéalement, pour un collimateur réaliste, il faudrait tailler un cube transparent d’environ 1 mm de côté et en peindre délicatement les arêtes. Je suis encore un peu jeune dans le métier.
Les deux coquilles s’ajustent très bien, c’est à la mise en croix que ça se corse, tant à la liaison ailes-fuselage qu’aux extrémités des ailes. On note également quelques légers retraits de matière, en particulier sur le nez. Bref, on n’échappe pas à un mastico-ponçage relativement raisonnable. Les puits de train sont très bien comme ils sont (pour moi !). Les trappes sont simplifiées et représentent en un seul morceau des tôles qui en réalité sont séparées et se superposent… Pour les courageux et les exigeants, il y a une amélioration intéressante à apporter. Enfin, on découvre avec désolation que les deux prises d’air latérales du nez ne sont pas symétriques ! Faute de l’avoir vu à temps, et dans le doute sur la procédure chirurgicale à utiliser, je les ai laissées en l’état.
Pour le train, les vérins intérieurs sont fournis sous forme de mini-tiges fixées à la grappe par le milieu. Malgré tous mes efforts, je ne suis pas parvenu à leur donner une forme correcte et j’ai lâchement profité de l’évasion de l’une d’entre elles pour oublier leur existence. J’ai tout aussi lâchement abandonné le tube Pitot, tordu et peu réaliste, dont je n’ai d’ailleurs pas retrouvé l’orifice d’insertion dans l’aile. J’ai bien essayé de percer un trou au mini-mini foret, mais sur l’arête du bord d’attaque, ça dérape sec. Si quelqu’un a un conseil technique…
Pour les antennes, je n’ai pas davantage retrouvé l’orifice d’insertion, mais le percement en est nettement plus facile. Donc, elles sont là ! Et c'est peut-être moi qui ai bouché les trous au montage et au peinturage…
Rien n’est prévu pour permettre à l’hélice de tourner, on la colle donc en place si on ne veut pas se lancer dans la fabrication d’un ensemble personnel arbre-palier qui pourrait valoir la peine pour la photo.
Les décals sont de qualité correcte, assez faciles à manipuler, mais à l’occasion un peu surdimensionnés. Ce n’est pas trop gênant pour les cocardes, mais pour le drapeau de queue… On arrive assez bien à le coller en position du côté de la charnière, mais il déborde de tous les côtés à l’extérieur. À l’intrados, c’est bon, cela permet aux différentes bandes de se rejoindre. À l’arrière et en haut, c’est un peu plus délicat. Mais enfin, avec du temps et de l’assouplissant…
L’avion
J’avais donc le choix entre le « 6 » du S/Lt René Pomier-Layragues, du GC II/7, qui descendit rien moins que W. Mölders soi-même, le « 3 » de l’A/C Denis Ponteins du GC II/7 et le « 6 » de l’A/C M. E. Leblanc du GC III/5 (7 victoires). J’ai laissé les Polonais de côté : j’aurai bien d’autres occasions de leur rendre hommage.
J’ai rapidement choisi le premier appareil, pour l’histoire qui s’y rattache et la panthère qui le décore. J’ai rejeté d’emblée le second avec sa vilaine gueule de requin. J’ai hésité sur le 3e, mais je n’ai pas trouvé beaucoup de doc sur son pilote et je suis même tombé sur un profil où l’as de carreau est… jaune !
Le 5 juin 1940, Pomier-Layrargues, qui avait déjà 3 He111 et un Do17 à son tableau de chasse, se trouve pris dans un combat entre huit D520 et quinze Bf109. Il en abat deux, dont Mölders, avant de se faire descendre lui-même. Malheureusement, si Mölders est fait prisonnier pour un court temps (la Wermacht avance vite), Pomier-Layrargues, lui, est tué.
La déco
La planche couleur de RS Models fournit des représentations vraisemblables des camouflages, à défaut d’être certaines. On note en particulier que le dessin sur les ailes est le même pour Pomier-Layrargues et pour Leblanc, ce qui me paraît hautement suspect compte tenu de la variabilité des camouflages français de l’époque. J’ai donc utilisé le schéma fourni, plus ou moins recoupé par des illustrations trouvées ici ou là, comme un simple guide, d’autant que j’ai trouvé l’interprétation couleur plutôt sombre. Comme, de plus, je voulais que la panthère noire soit bien visible, je me suis orienté vers des teintes pas trop foncées. Je donne ici un nuancier en principe officiel, qui a déjà été publié notamment sur ce site, mais je ne sais plus par qui (pardon, cher camarade !). Pour les gris bleus, on n’a pas le choix. Pour le vert, j’ai essayé d’approcher le vert mat (le plus lumineux) et pour le marron le terre de Sienne mat (le plus clair).
Voilà ! Le résultat est, comme je l’ai dit, moyen-moyen, mais pas trop mauvais pour mon niveau technique actuel. Maintenant, j’attends vos remarques avec intérêt, ne serait-ce que pour comparer vos points de vue au mien.
Le résultat est moyen-moyen, mais, sur l’étagère entre les autres moyens-moyens, il peut faire son effet auprès des visiteurs non maquettistes.
La maquette
RS Models fournit une bonne base de travail avec des raffinements comme les illustrations en couleurs et de fortes simplifications comme l’absence de numéros moulés sur les grappes. Il faut se reporter au plan de celles-ci sur la notice de montage pour connaître le n° de chaque pièce.
À l’évidence, RS Models a fabriqué une seule série de grappes pour plusieurs variantes et décos. On a donc des pièces au choix, comme la casserole d’hélice et la roulette de queue, mais pas d’indication claire sur lesquelles choisir selon l’appareil choisi.
Dans la même idée, on a une toute petite planche de décals (les motifs sont très serrés !) qui permet de faire des appareils à cocardes françaises, dont deux pilotés par des Polonais (ces derniers sont illustrés au dos de la boîte et, comme j’ai jeté celle-ci, je ne pourrai pas vous les montrer). Le document en couleurs donne d’un côté trois appareils de l’Armée de l’Air et de l’autre un appareil aux couleurs bulgares, un aux couleurs de l’aéronavale et un aux couleurs italiennes. Ces trois derniers doivent faire l’objet d’un autre boîtage avec les décals correspondants, probablement imprimés en même temps que les premiers, mais massicotés ensuite.
J’ai été agréablement surpris par le fuselage, dont les parois intérieures s’ornent de gravures à mon avis suffisantes compte tenu de l’étroitesse de l’habitacle et de sa couleur bleu nuit. Le siège, un peu simplet, se fixe non sur un plancher, mais sur deux poutrelles : je l’ai d’ailleurs placé un peu trop en arrière et mon pilote doit passer son temps à se cogner la tête au poste radio que j’ai ajouté (une fois tout refermé, ça ne se voit pratiquement pas). La verrière est fournie en un seul tenant (plus les vitres latérales arrière), en plastique assez épais. Idéalement, pour un collimateur réaliste, il faudrait tailler un cube transparent d’environ 1 mm de côté et en peindre délicatement les arêtes. Je suis encore un peu jeune dans le métier.
Les deux coquilles s’ajustent très bien, c’est à la mise en croix que ça se corse, tant à la liaison ailes-fuselage qu’aux extrémités des ailes. On note également quelques légers retraits de matière, en particulier sur le nez. Bref, on n’échappe pas à un mastico-ponçage relativement raisonnable. Les puits de train sont très bien comme ils sont (pour moi !). Les trappes sont simplifiées et représentent en un seul morceau des tôles qui en réalité sont séparées et se superposent… Pour les courageux et les exigeants, il y a une amélioration intéressante à apporter. Enfin, on découvre avec désolation que les deux prises d’air latérales du nez ne sont pas symétriques ! Faute de l’avoir vu à temps, et dans le doute sur la procédure chirurgicale à utiliser, je les ai laissées en l’état.
Pour le train, les vérins intérieurs sont fournis sous forme de mini-tiges fixées à la grappe par le milieu. Malgré tous mes efforts, je ne suis pas parvenu à leur donner une forme correcte et j’ai lâchement profité de l’évasion de l’une d’entre elles pour oublier leur existence. J’ai tout aussi lâchement abandonné le tube Pitot, tordu et peu réaliste, dont je n’ai d’ailleurs pas retrouvé l’orifice d’insertion dans l’aile. J’ai bien essayé de percer un trou au mini-mini foret, mais sur l’arête du bord d’attaque, ça dérape sec. Si quelqu’un a un conseil technique…
Pour les antennes, je n’ai pas davantage retrouvé l’orifice d’insertion, mais le percement en est nettement plus facile. Donc, elles sont là ! Et c'est peut-être moi qui ai bouché les trous au montage et au peinturage…
Rien n’est prévu pour permettre à l’hélice de tourner, on la colle donc en place si on ne veut pas se lancer dans la fabrication d’un ensemble personnel arbre-palier qui pourrait valoir la peine pour la photo.
Les décals sont de qualité correcte, assez faciles à manipuler, mais à l’occasion un peu surdimensionnés. Ce n’est pas trop gênant pour les cocardes, mais pour le drapeau de queue… On arrive assez bien à le coller en position du côté de la charnière, mais il déborde de tous les côtés à l’extérieur. À l’intrados, c’est bon, cela permet aux différentes bandes de se rejoindre. À l’arrière et en haut, c’est un peu plus délicat. Mais enfin, avec du temps et de l’assouplissant…
L’avion
J’avais donc le choix entre le « 6 » du S/Lt René Pomier-Layragues, du GC II/7, qui descendit rien moins que W. Mölders soi-même, le « 3 » de l’A/C Denis Ponteins du GC II/7 et le « 6 » de l’A/C M. E. Leblanc du GC III/5 (7 victoires). J’ai laissé les Polonais de côté : j’aurai bien d’autres occasions de leur rendre hommage.
J’ai rapidement choisi le premier appareil, pour l’histoire qui s’y rattache et la panthère qui le décore. J’ai rejeté d’emblée le second avec sa vilaine gueule de requin. J’ai hésité sur le 3e, mais je n’ai pas trouvé beaucoup de doc sur son pilote et je suis même tombé sur un profil où l’as de carreau est… jaune !
Le 5 juin 1940, Pomier-Layrargues, qui avait déjà 3 He111 et un Do17 à son tableau de chasse, se trouve pris dans un combat entre huit D520 et quinze Bf109. Il en abat deux, dont Mölders, avant de se faire descendre lui-même. Malheureusement, si Mölders est fait prisonnier pour un court temps (la Wermacht avance vite), Pomier-Layrargues, lui, est tué.
La déco
La planche couleur de RS Models fournit des représentations vraisemblables des camouflages, à défaut d’être certaines. On note en particulier que le dessin sur les ailes est le même pour Pomier-Layrargues et pour Leblanc, ce qui me paraît hautement suspect compte tenu de la variabilité des camouflages français de l’époque. J’ai donc utilisé le schéma fourni, plus ou moins recoupé par des illustrations trouvées ici ou là, comme un simple guide, d’autant que j’ai trouvé l’interprétation couleur plutôt sombre. Comme, de plus, je voulais que la panthère noire soit bien visible, je me suis orienté vers des teintes pas trop foncées. Je donne ici un nuancier en principe officiel, qui a déjà été publié notamment sur ce site, mais je ne sais plus par qui (pardon, cher camarade !). Pour les gris bleus, on n’a pas le choix. Pour le vert, j’ai essayé d’approcher le vert mat (le plus lumineux) et pour le marron le terre de Sienne mat (le plus clair).
Voilà ! Le résultat est, comme je l’ai dit, moyen-moyen, mais pas trop mauvais pour mon niveau technique actuel. Maintenant, j’attends vos remarques avec intérêt, ne serait-ce que pour comparer vos points de vue au mien.
Dernière édition par Quintilius le Dim 11 Mai 2014 - 16:24, édité 2 fois