[Airfix] Le Douglas A-26 Invader (accomplissement d'une toquade d'antan) FINI

 Le Marauder AIRFIX : un must !!!

C'est en effet un excellent sujet.
Parmi les meilleures réalisations Airfix de son époque.
Et bien au dessus du standard courant d'alors.

Spadukit a écrit:Pour ma part chaque fois que j'ai essayé de peindre élément par élément et assembler ensuite ça a chaque fois fini en cagade 

Je recentre un peu mes propos.
Lorsque je prétends affectionner le fait de travailler les éléments séparément, cela ne concerne pas l'ensemble de la maquette.
Le corps principal du kit est bien évidemment assemblé solidement, d'une pièce, en vue des masticages éventuels qui lui vont bien.
Les éléments externes (généralement de petits formats) sont les seuls concernés par le traitement séparé (notamment la peinture).
Il m'arrive parfois de peintre une pièce encore sur grappe mais cela relève de l'exception.
Cela pour raison qui me semble évidente: leur extrême fragilité lors de diverses manipulations, une fois ces derniers mis en place.

Et pour ce qui est des problèmes de collage éventuels lors de leur positionnement, cela ne me semble pas plus compliqué que pour tout autre chose.
Déjà ils sont externes (leur mise en place est donc facilitée).
Et pour ce qui est du collage: on a le choix des fixatifs.
La colle polystyrène plastics (colle pour maquette classique).
La colle ultra-glue
La colle cyanoacrylate
La colle à bois (que j'utilise régulièrement, surtout lorsque les surfaces de contact sont peintes et doivent le rester).

Ce qui fait qu'au final: peindre une maquette une fois complètement montée ou non relève des seules prédilections et méthodes individuelles.
Ce qui compte c'est d'arriver au résultat désiré.

Bonjour lucsimonsaive,

Pour revenir sur les deux kits que tu présentes en haut de page, j'ai aussi le Boston III de chez Revell (ancienne mouture).
D'après l'historique Scalmates, la version en boîte bleue serait la reprise du même kit qui date déjà de 1967 tout en offrant de nouvelles décalcomanies.
A première vue, ce n'est pas du niveau du Marauder de Airfix mais il est loin d'être vilain.
Au minimum, il demande un aménagement intérieur adéquat.



En son temps, j'avais monté le Boston d'Airfix (converti en III A) mais je m'en étais séparé ensuite.
Une erreur de jeunesse, sans doute...
(le fait que je m'en soit séparé, bien entendu)

En attendant que cela sèche en profondeur:

Côté "élément à travailler séparément", je prépare les moteurs à leur futur positionnement dans leurs capotages respectifs.
Chaque moteur est composé de deux parties représentant chacune une couronne de cylindres et dont la seconde, bien moins détaillé que la première parce qu'elle restera masquée, n'est qu'une pâle figuration.
Ce qui n'est pas bien dramatique.
Une fois les couronnes réunies, le visuel de ces éléments ne manque pas d'élégance pour une maquette remontant au début des années septante (soixante-dix pour certains).





Si la maquette Airfix ne soutient plus la comparaison avec son homologue Italeri (2005), il est un point ou ce dernier a fauté lamentablement.
Et c'est notamment sur la représentation des moteurs qui, chez Italeri, sont d'une désespérante platitude (je vous mets la pièce en illustration).



Cela est le fait que seule la verrière plate est proposée dans la boîte de la version A-26 A B (alors que la verrière bombée se trouve bien dans la version A-26 K Vietnam) et ça commente à faire lourd pour un kit nouvelle génération !
(je n'ai pas peur de le dire bien haut à la face du monde)

En effet, Italeri a tiré sur la qualité sûrement pour une question de coût comme trop souvent !
Les moteurs Airfix sont attrayants et une fois habillés de leurs câblages, ils devraient être encore plus réalistes.

On continue dans "les éléments à travailler séparément" en assemblant les parties intérieures qui, pour une fois, sont particulièrement travaillées par la marque Airfix de la grande époque
Cette marque nous avait surtout habitué à fournir avec ses kits au 1/72 principalement, des intérieurs particulièrement sommaires (dépourvu de tout aménagement), laissant au maquettiste le soin de les combler en usant de toute la maestria de son savoir faire.
Mais avec cet A-26 Invader, les deux compartiments vitrés (cockpit et poste d'observation) sont capitonnés de belle façon.

Le poste de pilotage ne demande que de légères améliorations pour être présentable.
Et seule la soute à bombe (dans le cas ou elle est présentée ouverte) requiert un petit coffrage pour masquer l'intérieur du fuselage.

Petit aménagement des parois du poste de pilotage avec des morceaux de bric et de broc découpés à mesure.

C'est vrai, cette maquette fait partie d'une nouvelle génération plus détaillée, une première évolution importante de la marque et de notre hobby. Nous faisons partie d'une génération qui apprécie l'évolution du maquettisme à sa juste valeur. Je me demande bien jusqu'à quelle limite ...!

Cela commence à prendre forme.

c'est tout bon !

Bonne continuation

Belle avancée !

DePhil a écrit:Cela commence à prendre forme...

Tout à fait

Un beau travail à suivre.

Liquidation totale (des aménagements intérieurs) avant fermeture définitive.

Histoire d'aménager un peu l'intérieur du poste de pilotage et en ma basant sur une très belle photo d'intérieur avec vue à partir du siège du commandant de bord, j'ai ajouté, à droite du tableau de bord, (là ou il n'y avait le passage vers le poste avant de la version nez vitré) une petite console d'instruments.



Pour figurer ceux-ci, j'ai prélevé sur une planche MircoScale le tableau de bord d'un P-47 dont j'ai enlever un petit bout de la partie de droite, destiné à figurer quelques instruments sur la dite petite console.
Le reste de la décalcomanie à pris place sur le tableau de bord principal (Airfix n'ayant prévu aucune décalcomanie de ce type pour son kit).





C'est un peut dommage, pour une fois qu'il s'était un peu forcé pour offrir un intérieur aménagé (au minimum sans doute mais c'était bon à prendre), et cela contrairement à ses habitudes précédentes.

Dans la foulée, j'ai remplacé le manche à balai par une pièce provenant de mes boîtes à rabiots.
Celui-ci a une assise sans doute un peu courte mais l'élément est nettement plus réaliste que la pièce d'origine qui est grossière et bouffie.

Et tan qu'à faire, j'ai réalisé une cloison "cache-misère" venant s'installer dans le haut de la soute à bombes.
Soute que je prévois de laisser ouverte avec vue sur sa cargaison mortelle (telle est mon intention).



En même temps (ou plutôt simultanément, ou de concert, ou encore...) je mastique et ponce les raccords des moteurs sur leurs ailes respectives.
Afin que ce travail fasse disparaître tous les joints de jonction, je n'hésite pas à remettre le travail sur le métier autant de fois que nécessaire pour obtenir un résultat parfait.



Et ce n'est pas fini (il y a encore du taf de ce côté là).
La qualité du résultat final est à ce prix !

DePhil a écrit:
En même temps (ou plutôt simultanément, ou de concert, ou encore...) je mastique et ponce les raccords des moteurs sur leurs ailes respectives.
Afin que ce travail fasse disparaître tous les joints de jonction, je n'hésite pas à remettre le travail sur le métier autant de fois que nécessaire pour obtenir un résultat parfait.

Et ce n'est pas fini (il y a encore du taf de ce côté là).
La qualité du résultat final est à ce prix !

Cette stratégie est la bonne sur les vieux kits. Nombreuses sont les bonnes bases qui avec du soin au montage restituent leur qualité de fidélité des formes. C'est ce que l'on remarque en premier avant de s'attacher aux détails lors des expositions. Bonne continuation !

Ponçage et masticage sont les deux mamelles de la perfection.





En tous les cas, j'essaie d'y parvenir.

Pour ce faire j'utilise tant le mastique maison (plastique liquide) que le putty commercial.
Le premier à l'avantage d'être de la même nature que la matière dans laquelle est moulée la maquette. Avantages: il n'y a pas de risque, lors de la mise en peinture, de la voir transparaître différemment par rapport aux reste des surfaces traitées.
On peut aussi le graver sans difficulté.
Par contre il est relativement plus hermétique au ponçage (en fait: de manière égale à la surface plastique de la maquette).
Contrairement aux putty commerciaux (y compris les enduits à séchage rapide genre Polyfilla) destinés aux modèles réduits et qui sont plus doux à travailler.
Je n'utilise pas ou exceptionnellement les enduits bi-composants (genre Milliput) et n'ai donc pas constaté de difficulté particulière à entamer leurs surfaces au papier de verre à l'eau (qui est celui que j’emploie).

Pourquoi le papier de verre à l'eau me demandriez-vous ?
Et bien parce que l'eau sert de lubrifiant (favorise le ponçage) et permet d'obtenir des surfaces assez lisses.
J'ai dans mes tiroirs une réserve de feuilles de papiers de verre provenant du commerce de bricolage (format A4 allant d'une  finesse de grain  de 220 à 600) suffisante pour plusieurs générations.
J'en découpe de petits morceaux (+/- 40 x 50 mm) que j'enroule généralement autour d'une petite cale de bois indispensable pour obtenir de la surface plate.

Mais j'ai aussi de petits bâtonnets aux différents grains (mini Sanding Sticks) parfois bien utiles.
En la matière, ce ne sont pas les solutions commerciales propre au modélisme qui manquent.
Et certaines qui ne sont pas destinées au modélisme sont tout autant utilisables avec succès.
Enfin, le ponçage parfait ne s'obtient qu’après plusieurs passes (il y a toujours un petit défaut quelque part qu'on a laisser passer) et demande un certain temps pour être réalisé.

C'est ce qui est en cours pour l'instant.
(mastiquer, laisser sécher, poncer, remastiquer, re-laisser sécher, reponctuer et ainsi de suite jusqu'à ce que le résultat final m'apparaisse satisfaisant).

DePhil a écrit:Ponçage et masticage sont les deux mamelles de la perfection.


Et certaines qui ne sont pas destinées au modélisme sont tout autant utilisables avec succès.
.

Je n'utilise que de la toile émeri industrielle grain 100 à 400 prévu pour le polissage de l'acier inoxydable à sec et ce sans problème.

A+

Pour avoir utilisé les deux méthodes, à sec et à l'eau, je suis convaincu par la deuxième pour la finition. A sec, l'émeri griffe trop le plastique même en rotation. Je finis donc à l'eau pour un ponçage plus efficace. Les déchets plastiques ne s'agrègent pas sur le papier et l'eau lubrifie effectivement pour une surface plus douce au final.

PAT21 a écrit:Pour avoir utilisé les deux méthodes, à sec et à l'eau, je suis convaincu par la deuxième pour la finition. A sec, l'émeri griffe trop le plastique même en rotation. Je finis donc à l'eau pour un ponçage plus efficace. Les déchets plastiques ne s'agrègent pas sur le papier et l'eau lubrifie effectivement pour une surface plus douce au final.

Tu as essayé l'émeri "glacé" toujours à sec? Tu prends par exemple un grain 400 qui à servi mais "coupe " encore, tu passes du savon dessus, tu frottes sur une surface dure pour enlever le surplus de savon et tu t'en sert pour le plastock.
Ca poli parfaitement en enlevant là aussi les déchets de plastique.

A+

Spadukit a écrit:

PAT21 a écrit:Pour avoir utilisé les deux méthodes, à sec et à l'eau, je suis convaincu par la deuxième pour la finition. A sec, l'émeri griffe trop le plastique même en rotation. Je finis donc à l'eau pour un ponçage plus efficace. Les déchets plastiques ne s'agrègent pas sur le papier et l'eau lubrifie effectivement pour une surface plus douce au final.

Tu as essayé l'émeri "glacé" toujours à sec? Tu prends par exemple un grain 400 qui à servi mais "coupe " encore, tu passes du savon dessus, tu frottes sur une surface dure pour enlever le surplus de savon et tu t'en sert pour le plastock.
Ca poli parfaitement en enlevant là aussi les déchets de plastique.

A+

Oui, je ne jette aucun émeri sans qu'il soit complètement usé. Je m'en sers pour la finition du plastique et j'ai des bandes jusqu'à 12000 pour le peinture.

Merci Gilles !

Tout cela avance sans précipitation, au rythme qui lui convient et que je tiens à respecter car je sais que contrairement aux surfaces camouflées ou colorées, une peinture aluminium n'accepte aucune faiblesse dans les finitions du montage.
La moindre imperfection est révélée au grand jour bien mieux que sous couvert d'autres teintes.
Je progresse donc avec circonspection, en remettant le travail sur le métier autant de fois que nécessaire.
La technique est classique:
Léger masticage (pas plus qu'il n'en faut), ponçage à l'eau, fine (diaphane) couche de peinture (ton clair et mat de préférence - mes veilles peintures font parfaitement l'affaire dans cette étape), servant de révélateur et nouveau tour de piste si nécessaire (et c'est nécessaire dans bien des cas) et cela jusqu'à la dernière broutille détectée.

Assemblage des ailes principales et du fuselage (avec masticage et ponçage aux jonctions).



Installation sur les fuseau moteur de la couronne des échappements.
Masticage du pourtour des joints d'assemblage car un dénivelé entre les fuseaux et leurs couronnes est nettement visible. Il va falloir le faire disparaître par ponçage.
Celui-ci se révèle délicat à cet endroit. Il va s'agir d'être précis et minutieux lors de cette opération afin d'assurer une parfaite continuité entre les fuseaux moteurs, leurs couronnes d'échappements, avant de venir placer le capotage avant enfermant les dits moteurs.
J'envisage donc l'utilisation de la fraiseuse à mains.
Mais cet outil, bien utile au demeurant, me semble encore trop agressif pour réaliser cet exploit et peut propice à une approche micrométrée.
Je me renseigne donc sur les palliatifs existants.
En regardant une vidéo de la chaîne Youtube "PlasticDream", J'observe que son animateur détient, parmi ses matos favoris, une petit outil (stylo graveur électrique) qu'il insinue être une "merdouille amazone" mais qui au final lui rend bien des services lors d'ébavurages ou usinages de précision.
J'avais déjà repéré l'objet mais j'attendais d'en savoir plus à travers un avis autorisé.
L'occasion faisant le larron, je me suis donc procuré l'engin et l'ai utilisé pour lisser le raccord entre les fuseaux moteurs et leurs couronnes d’échappements.



Ce mini-graveur me semble idéal pour travailler le plastique avec une précision et une souplesse que ne permettent pas les graveurs classiques genre Dremel (destinés à de plus gros travaux).
L'outillage fourni avec l'engin ponce plus qu'il ne broute la matière (pas de copeaux mains un résidu sous forme de fine poussière).
La prise en main du stylo graveur et sa délicate force de pénétration permet d'éviter tout dérapage et assure une travail d'une grande précision.
Je l'ai utilisé ici pour aplanir (avec facilité et justesse) la liaison entre deux pièces qui ne l'offraient pas.

Je l'utiliserai encore pour assurer la liaison entre le conduit de prise d'air (avant et dessus du capot moteur) et la partie fuseau moteur de chaque aile) car le kit fait l'impasse sur ce point de détail (faut pas lui en vouloir: c'est une question d'époque et d'âge, aussi).



A cet effet, j'ai utilisé mon mastique maison (plastique fondu dans du thinner cellulosique) puisque maintenant, la dureté du joint, comparable au plastique du kit, car composé de la même matière, se travaillera avec aisance grâce au stylo graveur.



Et en ce pour ce qu'il en est de ce Micro Polishing Pen, c'est "mission réussie" en ce qui me concerne.

Salut Dephil ,je continue a suivre même si je ne suis pas bavard

j'ai toujours beaucoup de plaisir a suivre le montage de kit sixties, surtout avec tout ce soin apporté

Magnifique travail de reprise sur cette maquette,quand on connait son âge...bravo.

Très intéressant cet outil de précision et bravo pour le travail effectué !

Le montage du corps principal se termine.

il me reste à vérifier les bords de fuite et autres raccords qui pourraient encore laisser apparaître de légers défaut.
Pour mieux les repérer je passe encore une dilution de Humbrol Duck Egg Blue matt (c'est presque blanc, c'est donc parfait pour révéler les minuscules imperfections) provenant d'un pot qui a traversé les âges sans jamais s'altérer.

En illustration, on peut voir quelques pinceaux "made in china" vendu en botte au prix de trois francs six sous, parfaitement efficaces pour ce type de travail.

C'est tout ce qu'il me faut pour arriver à peaufiner cette phase d'assemblage.