L'échéance professionnelle étant passée, il me fallait me décontracter après un bon mois d'abstinence plastique. Il me fallait quelque chose de rapide afin de me remettre le pied à l'étrier. Pas vraiment envie de reprendre tout de suite le Bristol qui, du coup, retourne quelque temps au calme, en vacances... Voilà que je me prends une subite envie d'acheter des boîtes. Est-ce Noël, mon fils qui me demande ce que je veux sous le sapin, les victoires du XV de France qui me regonfle à bloc ? Je ne sais pas. Toujours est-il que je comande en batterie une bonne partie des nouveautés Airfix. Un Zéro, un Mustang, un 109, un 110 et un autre P-40. Je reçois le 109 en premier, enfin, c'est la première boîte que j'ouvre...
Le kit est simple, avec, néanmoins de nombreuses pièces. Le tout est d'excellente facture, comme quoi, la qualité ne rime plus avec le prix. Ca n'a d'ailleurs jamais rimé.
Une seule déco proposée, l'avion de Von Vera qui, abattu au-dessus de l'Angleterre, sera le seul pilote allemand à s'échapper du Canada et à revenir pour se faire abattre à nouveau, cette fois-ci, définitivement...
Mais en cherchant sur le net, je suis tombé sur une décoration qui m'a plus d'emblée. C'est un avion de la JG27 en Libye en 1941. Déco proposée par une boîte Hasegawa :
Problème : il faut équiper ma maquette Airfix, d'un filtre contre le sable. Il se situe sur le côté gauche du fuselage, dans le prolongement de la prise d'air déjà présente.
Mais commençons par le début, à savoir le cockpit. Il est assez bien conçu quand on le compare avec les productions ancienne de la marque. Le pilote qui n'a pas pris une ride, ira, pour l'occasion, au mess des officiers pour s'en prendre une et disparaître bien vite. J'ajoute quelques menus détails comme l'emplacement des bouteilles d'oxygène en carte plastique, différents cables en fils métalliques ainsi que de nouveaux harnais sur le siège du pilote. J'affine beaucoup la plaque dorsal qui restera solidaire de la verrière basculante qui est prévue d'origine pour rester ouverte par un moyen tout simple. je refais également le manche qui était très beau, très fin mais qui a choisi de vivre sa vie, peut-être volé, d'ailleurs, par le pilote, vexé de s'être fait envoyer promener...
J'ajoute deux ou trois manettes avec une boule de colle à bois pour la poignée, le volant de trim sur le côté du siège ainsi que le frein à main, pareil, sur le côté du siège.
Le tout est peint en gris clair, juté et réhaussé de la teinte de base éclaircie. Zou ! On colle le fuselage. C'est rapide, ça se fait sans problème et, en ce moment, c'est tout ce qu'il me faut. La colle liquide faisant ici parfaitement son affaire de soudure, le mastic ne servira pas ou peu, enfin, rien à voir avec ce que je fais d'habitude...
Itou pour les ailes, la profondeur et les mâts dont l'un d'eux, retord, s'est cassé, m'obligeant à une chirurgie dont je me serais bien passé...
Je fabrique pour le bout des ailes les feux de position en plastique transparent avec l'ampoule de couleur idoine. Après le Bristol, tout paraît plus facile. Et, hop, la mise en croix, pareil sans problème ni mastic ou presque.
Le filtre anti-sable est façonné dans une chute de résine sur laquelle je colle un morceau de tulle et que je recouvre d'alu adhésif. J'ai découpé l'avant de la prise d'air. L'arrière d'icelle est collée sur le fuselage. J'intercale mon insert en résine maison et ajoute au bout l'avant de la prise d'air initiale. Là, je sors un peu de mastic afin de parfaire les joints qui, eux, n'étant pas d'origine, laissent quelque peu à désirer. Je fabrique, enfin, le petit clapet qui vient se placer devant et qui était fermer au sol afin d'éviter que le sable n'y pénètre.
Je prépare les autres pièces : hélice, moyeu, jambes de train avec la durit de frein, les roues, les trappes que j'affine, la roulette de queue, les échappements que je creuse (difficile, car ils sont carrés et non ronds : bon, c'est petit et ça ne se verra pas beaucoup. Mince, j'aurais pas dû dire ça...).
La maquette est nettoyée à l'eau savonneuse puis passée à l'alcool, enfin, avec le peu qu'à laissé le pilote...
Et voilà, en une semaine, record personnel largement battu, la maquette est prète à recevoir la peinture.
Ouf ! Si tout se passe bien, la semaine prochaine, elle est terminée...
l'ombrage, au 72ème, se doit d'être accentué afin que les détails restent un tant soit peu visibles.
Les touches de couleurs restent somme toute assez rares et, donc, bien visibles.
La qualité du kit Airfix est très importante et s'approche fortement de son frère au 48ème, d'après ce que j'ai pu en voir.
Le siège est affiné et reçoit des harnais en alu adhésif avec les ferrures en fils de cuivre d'origine téléphoniques.
La plaque dorsale très fine, très belle...
Le manche remplaçant qui sera, certes, moins beau que l'original (le lâche !) mais qui fera l'affaire tout de même...
Le palonnier auquel j'ai ajouté les serre-pieds (?). J'avoue, j'ai eu la flemme de faire les trous dedans. Au fond du cockpit, la faute avouée sera bien pardonnée, n'est-ce-pas ?
Les feux de position : c'est facile à faire et tellement gratifiant...En plus, cela se voit bien...
Le fuselage refermé, ce qui reste visible est mis justement en valeur par l'accentuation des contrastes. Au passage, remarquez l'emplacement de la prise d'air qui laisse à penser la sortie prochaine d'une déclinaison tropicale (ah ! impatience, quand tu nous tiens...). Notez aussi que le moteur est joliment existant et que la découpe du capot permettrait aisément de laisser cet ensemble à l'air libre moyennant, cependant, quelques améliorations assez conséquentes.
L'ensemble, enfin, prêt à la peinture dans une position, il faut bien l'avouer, assez inconfortable.
Bon, je vous laisse, c'est pas tout ça mais j'ai une maison à construire, moi et pour la fin décembre encore...
Philippe