[Special Hobby] Blohm und Voss BV 155 B V1

Bonjour,

Début d'une aventure... Le Blohm und Voss BV 155 V1 de Special Hobby.

6 novembre 2020
Un petit historique :
La genèse du BV 155 V1, WNr 360051, qui vola pour la première fois le 8 février 1945, remonte au 20 mai 1942, lorsque le ministère de l'aviation du territoire allemand, réunit des représentants des firmes Focke-Wulf et Messerschmitt pour leur demander de concevoir un "chasseur de haute altitude" (Höhenjäger) capable d'intercepter les bombardiers à haute altitude qui ne manqueront pas d'être mis en œuvre par les ennemis de l'Allemagne (Les Allemands sont au courant de l'apparition imminente du B-29 Superfortress !). Pour faire court, Messerschmitt propose son Me 155, avion naval refusé comme chasseur embarqué, mais modifié en chasseur de haute altitude avec le moteur DB 628. Focke Wulf, de son côté, déjà sur la brèche, va proposer de faire évoluer, lentement mais sûrement, son Fw 190 vers ce qui aboutira au Ta 152 H à moteur Jumo 213 E. Mais, à cette époque, Kurt Tank n'a pas encore une idée précise de la forme définitive de son projet qui n'en est qu'au stade des calculs... Ce dernier projet sera finalement retenu, mais Messerschmitt ne désarme pas. Faisant flèche de tout bois, il revient à son premier projet de Höhenjäger Me P. 1091a qu'il combinera à son Me 155, devenu chasseur-bombardier, sous la dénomination de Me 155 B. Devant l'échec de son "155", Messerschmitt se tourne vers une nouvelle version du Me 209, le Me 209 H qui, après bien des tergiversations et déboires sera finalement abandonné devant le retard pris sur Focke Wulf et son Ta 152 H. Entre temps, un rapprochement fut provoqué entre Messerschmitt et Blohm und Voss, cette  dernière firme cherchant à produire des chasseurs de son cru en plus des hydravions. BV construisant déjà sous licence des Bf 109, le Dr Vogt, chef du bureau d'étude de BV, entrevoit positivement le fait de travailler en étroite collaboration avec Willy Messerschmitt. L'affaire est conclue en novembre 1943. Le projet "Me 155 B" est passé à BV sous la dénomination de BV 155 A. Tous les projets qui aboutirront finalement au BV 155 B V1, porteront des signes de leur origine "Me".  
Signalons que son surnom de "Karawanken" (nom d'une chaine de montagnes) ne correspond à rien. Dans aucun document se rapportant à cet avion, ce nom n'apparait.

Le Blohm und Voss BV 155 B V1, devant son hangar avant son premier vol, le 8 février 1945 :

Blohm und Voss, Airbus Défense. Toutes autres photos de l'avion en construction proviennent le même source, particulièrement de la Bilderliste BV 155 1944

La maquette :
Cette maquette du BV 155 B V1, de type "basse pression" ou "short run" est basique et ne fournit vraiment que le strict nécessaire pour représenter la machine. C'en est le moindre mal, car quelques détails fournis, n'ont rien à voir avec la réalité.

La notice de montage :












À suivre...

Très original celui là... Tu me mets l'eau à la bouche...

Je connaissais le modèle Planet models en full résine, mais pas celui-là.

Bonjour,
7 novembre 2020 :
Montage :
Pour le cockpit, le strict nécessaire est fourni et libre à chacun de le détailler. Dans la séquence 2 de la notice, on nous conseille de monter la grille de l'entrée d'air et une turbine de sortie du turbo-compresseur TKL 15 dans le carénage ventral ; cela est totalement fantaisiste, car l'entrée d'air a plusieurs conduits et la sortie un seul dont la longueur et la déclivité empêchent de rendre visible la roue de turbine de sortie. En plus, les flancs de ce carénage devront être aplanis pour leur enlever cette convexité qui n'a pas lieu d'être. En outre, ce carénage ventral à des lèvres épaisses et arrondies :


Contrairement à ce que suggèrent les séquences 5 et 7, les puits de roues ne sont pas à parois rectilignes mais circulaires. Cependant, je n'y ai pas touché...


Les radiateurs d'ailes, moulés en résine, ne sont pas verticaux comme indiqués mais inclinés vers l'arrière, partant du fond du carénage et remontant vers les volets d'aération.


En outre, la lèvre inférieure des carénage a le même profil que le bord d'attaque d'une aile.


Il faut donc reprendre tout cela.


Une fois les corrections effectuées, on représentera les radiateurs avec un très fin treillis sur lequel seront figurés les éléments des radiateurs :




À suivre...

l'ancêtre du U2 avec un moteur a piston

bon amusement Jean Claude

fourneau a écrit:l'ancêtre du U2 avec un moteur a piston

Oui, mais comme chasseur à très haute altitude. Les Allemands craignaient l'introduction du Boeing B-29 Superfortress dans les groupes de bombardement alliés...

fourneau a écrit:bon amusement Jean Claude

Merci.

Sujet des plus interessant

Pas courant. Je m'installe !

En voyant l'envergure et les radiateurs au milieu des ailes, je me pose un question sur la solidité et la manœuvrabilité de l'engin.

Les combats tournoyant n'était pas pour ce zinc.

Jamais vu de montage de cet avion, je m'installe

PhF 1955 a écrit:En voyant l'envergure et les radiateurs au milieu des ailes, je me pose un question sur la solidité et la manœuvrabilité de l'engin.
Les combats tournoyant n'était pas pour ce zinc.

Ce devait être un "tueur de bombardiers" et comme escorte de protection, il y aurait eu des Fw Ta 152 C et H et des Bf 109 K-4 à cabine sous pression.

travail d'orfèvre sur les radiateurs...

Bonjour,

8 novembre 2020
Une petite avancée des travaux qui avancent relativement vite :
J'ai monté le fuselage sans trop m’appesantir sur le cockpit qui sera "tout fermé" et, en plus, en RLM 66 fin de guerre (Un gris noirâtre légèrement verdâtre). Comme SH fournit deux verrière, je vais essayer d'utiliser les deux pour représenter le double vitrage étanche. Nous verrons ça plus tard.
En attendant, l'aile est assemblée (20 m d'envergure, même au 1/72, ~28 cm, c'est long !).
Si l'on se fie au moulage, on pourrait penser que la partie comprise entre les radiateurs et le fuselage a un petit dièdre. En réalité, il n'en est rien et pour avoir réellement un dièdre nul, j'ai inséré des longerons rectilignes et découpé des échancrures dans la section d'aile d'emplanture pour leur passage.


Le résultat en est qu'il y a un espace à combler à la racine des ailes :


J'ai donc ajouté de l'épaisseur à ces emplantures avec ajustage à la lime :


À suivre...

Je m'installe. J'ai le kit en version boîte rouge et j'hésite à me lancer devant le déboires que j'ai (que j'ai eu) avec le Me 209 de la même marque.
L'avion est original comme beaucoup de modèles allemand de la fin de la guerre.

Aurais tu dans ton stock le Me 264 ?

ben43 a écrit:Aurais tu dans ton stock le Me 264 ?

Non, trop gros pour mon espace... Pourtant, c'est un avion fort intéressant. Dommage.

Compte tenu de tous es avions qui attendent leur sort dans mon stock, celui-là ne sera jamais chez moi. Mais intérêt d'autant plus grand de suivre ce montage !

Re-bonjour,



Une illustration à l'aide d'une vue du moteur, côté gauche :


Aujourd'hui, j'ai terminé l'aile. Les ajustages sont lâches et demandent pas mal de travail. J'ai repris la gravure des commandes de vol. Il me faudra ajouter quelques guignols.




Début de l'amélioration des pales de l'hélice. Cela se passe de commentaire hors du fait que c'est long et fastidieux mais incontournable.

Super travail d'autant plus que, généralement, les kits du groupe Special Hobby, Azur... ne sont pas une sinécure à monter

J'aime beaucoup les remarques sur la complexité et la précision… 

Mais, ce que j'aime vraiment, c'est le travail sur les pales d'hélices ! Parce qu'on y échappe ra-re-ment !

Bon, l'important, c'est que ça avance bien !

Bonjour,

9 novembre 2020

Belle observation et beau travail !

Il y a quand même pas mal de taf a faire sur ce modèle, pas vraiment un montage détente.

Bonjour,

numax78 a écrit:Il y a quand même pas mal de taf a faire sur ce modèle, pas vraiment un montage détente.

Il y a bien pire... Hélas !

Bonjour,

10 novembre 2020
En vue de l'assemblage, rattrapage du diamètre des capotages du réservoir d'huile, plus petit que la plaque arrière de la casserole d'hélice... J'ai fixé une rondelle provisoire sur l'extrémité du nez au diamètre voulu, qui me servira de gabarit et j'ai comblé les creux inférieur et latéraux :




J'ai peaufiné la mise en conformité de l'hélice et, pour l'instant, je pense que je vais en rester là, bien que ce ne soit pas parfait ; ces hélices très subtiles de formes sont difficiles à reproduire, surtout à si petite échelle.

Hemjicé a écrit:Bonjour,

numax78 a écrit:Il y a quand même pas mal de taf a faire sur ce modèle, pas vraiment un montage détente.

Il y a bien pire... Hélas !

Il y a toujours pire

Bonjour,

11 novembre 2020 : Une petite suite.
Gravure des joints des capotages à la bonne place après mise en forme du nez et retrait de la rondelle frontale provisoire. Le fuselage a quelques erreurs de proportions qui empêchent irrémédiablement le positionnement correct des capotages, notamment celui des culasses des armes de capot. Ces armes sont absentes sur le BV 155 B V1, mais leur domaine existe.
Autre amélioration : la mise en conformité de la plaque arrière de la casserole d'hélice fournie cylindrique par SpecialHobby, mais tronconique en réalité pour suivre le profil de la casserole et, conséquemment, des capotages. J'ai donc assemblé provisoirement les deux pièces et les ai mastiquées.




Passage d'une couche d'apprêt et de "détection" des défauts de surface...




Afin de pouvoir donner le pas requis aux pales d'hélices (En général, les pales d'hélice de la grosse majorité des maquettes manquent de pas), je les ai séparées les unes des autres. Pour les replacer correctement dans la casserole assemblée, j'ai placé en son intérieur un axe de 2 mm de diamètre qui servira de support.

Mise en place de l'aile et là, surprise !  Lors de la vérification de la perpendicularité de l'aile vue de dessus, je me suis rendu compte que SpecialHobby s'est trompé de sens pour la compensation du couple-moteur avec la dérive... Heureusement que le plastique, assez malléable, peut se tordre sans dommage.  


Par rapport à un "109" (l'arrière grand-père !), c'est impressionnant !


Ensuite, on s'attaque au train d'atterrissage en commençant par amincir les trappes.


Ce sera tout pour aujourd'hui.
Je vais regarder, à la télé, les cérémonies de la commémoration de l'Armistice de 1918. Et cet après-midi, classer des photos...

Joli travail. Personnellement, je me méfie toujours de tomber sur une hélice à pales séparées…

Ton montage est vraiment agréable à suivre JC : c'est explicite, bien photographié et ton travail est 

Bonjour,

13 novembre 2020
J'ai réassemblé l'hélice en retouchant légèrement les pieds de pale.


La cellule est maintenant complète. L'engin est maintenant sur ses pattes. Hélice repeinte en noir semi-mat.


Avec une vue de 3/4 avant et ayant tracé les sections du capotage inférieur du moteur, un défaut apparait nettement : l'arrondi de la surface des flancs de ce capotage devrait être moins prononcé à l'arrière du capotage(Texte corrigé). En effet, le DB 603 est un gros moteur avec des couvre-culasses imposants qui nécessitent une certaine largeur pour être logés dans le domaine moteur. Par exemple, sur le Ta 152 C, le capot inférieur très large donne à la section à mi-longueur du moteur une forme générale triangulaire.


Les roues principales ne sont pas verticales et présentent un carrossage négatif important à la "Bf 109".

Document BV

Les trappes doivent être découpées pour un train sorti et les complémentaires ne doivent pas être verticales mais inclinées vers l'intérieur laissant juste le libre passage de la roue lors de la rétraction ou de la descente du train. Certains, mesurant les espaces diront : "Mais ça ne passe pas !" Pourtant, si, car lors de la rétraction la partie oléopneumatique est compressée au maximum et ne se détend que lorsque le train est sorti.
Le contour des trappes complémentaires doit être repris, car trop important, empêchant la manœuvre de ces trappes.
L'avion est sur ses pattes, mais... il me faut trouver des roues conformes... Celles fournies ne conviennent pas ! Grrrrrr !