[Chrono 18] Tamiya F4U-1A Corsair « 2 en 1 » On va dire que c’est FINI !

Comme annoncé, je me lance dans la réalisation du Corsair de Tamiya. Côté montage, ça se passe raisonnablement bien si l’on ne garde pas ses doigts dans le nez comme Paco, mais les décals gracieusement offerts pour figurer le harnais et le tableau de bord sont partis en petits morceaux, ce qui laisse planer un doute sur la déco choisie. Je vais donc en profiter pour représenter un appareil néo-zélandais un peu inhabituel, puisque constitué de deux moitiés d’appareils qui avaient eu des malheurs.

Voici donc la présentation de la maquette.

Le couvercle que vous connaissez déjà :



La notice Tamiya, parfaitement reconnaissable (je m’étonne toujours que Tamiya recommande des mélanges de couleurs pour des teintes classiques alors qu’il fabrique des peintures) :

(Je m'aperçois que c'est un peu pâlot, tant pis, on y va !)













Comme je pensais faire la déco Ira Kepford, j’ai économisé mon énergie et je me suis arrêté là (il reste 2 pages). De toute façon, les deux autres sont le 122 terrestre de la VMF 111 « Devil Dogs » (pas celui de la rue de Provence !) et l’autre celui de Papy Boyington, vous les connaissez donc par cœur.

La planche-de-décals-qui n’aurait-pas-dû-poser-de-problème :



Et la planche Xtradecal X72209 à laquelle il manque quelques éléments prélevés par un petit-fils.





Les grappes : 2 1/2 plus la grappe transparente :









Sans oublier les deux paliers pour permettre éventuellement à l’hélice de tourner.

Petite histoire pour les soirées sans télé :

En juin 44, alors qu’il était stationné à Guadalcanal, le Corsair néo-zélandais NZ5307 du No.15 Fighter Squadron subit des dommages qui le condamnèrent à être amputé de la queue (aïe !). Heureusement, le NZ5272, sévèrement endommagé lors d’un exercice de nuit le 1er juin (le train s’était replié à l’atterrissage), avait laissé une queue et un pilote, le sergeant William James Thomson, en bon état de marche. Thomson avait d’ailleurs l’habitude puisque le 20 mai il était allé à la baille avec le NZ5278 tout neuf qu’il était allé chercher à l’atelier de montage d’Espiritu Santo et s’en était déjà sorti indemne. L’appareil, lui, avait dû être rayé des effectifs.

Les mécanos greffèrent donc ladite queue sur l’avant du NZ5307 et obtinrent une machine tout à fait opérationnelle (quoique, à en juger par la photo en noir et blanc…) qui traversa la guerre et fut même revendue en 1948 à un collectionneur, J. Larsen.

Pendant 3 mois, le NZ5307/5272 se promena donc avec une déco originale puisque l’avant était uniformément en gloss sea blue, alors que l’arrière était en 3 tons — et même 4 avec les gouvernes ! — comme le montre l'illustration couleurs. Mais à la vue de la photo noir et blanc, j'ai un doute…





A noter qu’en octobre 1944 l’appareil fut repeint de manière homogène avant d’être versé au No.18 Fighter Squadron. En décembre 44, il rejoignit le No.21 Fighter Squadron, puis, en octobre 45, le No.26 Fighter Squadron et put enfin rejoindre sa mère patrie adoptive, la Nouvelle-Zélande, en décembre 1945.

Le sergeant William James Thomson eut moins de chance. Au cours d’une opération sur Rabaul, le 20 juin 1944, son avion fut touché par la DCA et s’écrasa en explosant dans une plantation proche de la baie de Talili. Le souvenir du pilote est conservé au Mémorial de Bourail (en Nouvelle-Calédonie) sur le panneau n° 8.

à suivre…

Ah oui pâlot c'est mais c'est un bon début que cette présentation. Maintenant passe à la suite sans te stresser

Paco

Original comme déco

Beau travail de peinture en perspective. Maintenant, le kit "Légo" va te permettre de gagner du temps pour la peinture justement.

Bonne suite

L.

Merci pour vos encouragements.    Les débuts — on en parlera demain en principe — sont plutôt encourageants (pas pour rien que j'ai choisi un Tamiya ! ) Si pas de pépins de montage, on devrait pouvoir tenir les temps, même avec cette déco.

Amusez-vous bien vous aussi !

belle bete
j'adore cet avion il a l'air bien detaillé ça promet

Merci, sergent-rock. J'espère que ça te plaira vraiment !  

Donc, on monte l’habitacle en peignant presque tout en interior green US. Mon interior green US, tout comme mon interior green RAF, est une subtile composition de jaunes et de verts divers mélangés de manière aléatoire dans des proportions pifométriques, il est donc rigoureusement indiscutable ! D'autant plus que sur les photos, ce n'est pas vraiment la couleur de la peinture…  

Voici les éléments avant fermeture :



En dehors du vert intérieur, j’ai mis du gris foncé maison sur les consoles, le tableau de bord, quelques bidules sur les parois et la poignée du manche. Pour compléter le tableau de bord, j’ai passé les cadrans au feutre noir (l’encre est brillante) en espérant qu’on s’en rende compte une fois l’objet terminé. On risque de ne pas voir beaucoup plus le coup de peinture métal sur les pédales, mais, bon, je sais que je l’ai fait… J’ai même passé un petit jus sombre sur le fond du fuselage pour donner l’impression de profondeur qui impressionnait parfois les pilotes. Là aussi, ça risque de n’être que pour la beauté du geste. J’ai remplacé les bretelles en décal par des bretelles en bande cache Tamiya : facile à peindre, souple, autocollant, c’est plein de qualités ! Cela dit, c’est un chrono, je n’ai pas réalisé de boucles ni dessiné de trous.

Incident de parcours : la timonerie du manche à balai a perdu l’arrière de sa tige horizontale, ce qui est agaçant mais sera en principe invisible une fois tout monté.  

Voici l’ameublement fixé au demi-fuselage de droite :



Une vue pour essayer de montre l’avant dudit ameublement :



Et on ferme !

(Zut ! j’ai loupé la photo du fuselage fermé, on reverra ça à la crucifixion.)

Déjà 2 h de mangées…

.

Je te souhaite un bon montage!

Quinti, ne t'affole pas, j'en ai trouvé un beau ,facile à réaliser.




Amuse toi bien.

Philippe

Wow quel départ! Ça promet une bien belle maquette....

Olivier

Alors là mon cher Michel je kiffe doublement ce montage :
1) Parce qu'il s'agit d'un Corsair néo-zélandais, et que je trouve absolument superbes les marquages kiwi sur un Corsair
2) Parce que la livrée choisie est vraiment atypique : deux décorations en une
Donc, je m'installe très confortablement et je te souhaite un excellent chrono

Merci à Olivier et Christophe.  

Pour Philippe : on verra si Chérie-Chérie m'offre un aquarium pour mon anniversaire… 

En attendant, on avance !

Après avoir refermé le fuselage sans trop de mal (c’est du Tamiya, pas parfait, mais presque), j’ai monté les ailes dont voici les 3 éléments essentiels. À noter qu’il faut percer maintenant les 2 trous nécessaires si l’on veut accrocher un réservoir largable ou une bombe (largable, elle aussi…   ) : les trous sont repérés à la face interne, pas à la face externe. Tamiya propose de mettre en place la fenêtre ventrale, mais je m’en garderai bien pour l’instant, on en reparlera au final, au moment de le pose de la verrière. J’ai également laissé de côté le phare d’atterrissage. Il faut compléter les puits de trains avec une cloison (c’est fait sur la photo, la barre entre petit et grand compartiment). Il faut aussi placer les prises d'air et un petit volet (pièce D4) au bord de fuite de l’aile droite, contre le fuselage. Pourquoi à droite et pas à gauche ? Mystère. Peut-être une possibilité alternative sur une autre version ce la maquette ?



Avant la mise en croix, on ajoute la partie du fuselage qui comporte l’appuie-tête. Pas le meilleur moment : d’une part, il aurait été plus intelligent de mouler l’appuie-tête et sa tôle en une seule pièce et faire de même pour le morceau de fuselage, d’autre part l’ajustement avec le reste de la cellule n’est pas terrible. Le petit volet non plus n’est pas parfait et, compte tenu de l’emboîtement des pièces, le malheureux maquettiste n’y est pour rien ! Comme je l’ai dit, Tamiya, c’est presque parfait. Presque…

On met donc tout ça en croix, sans oublier les profondeurs. Petite déception là aussi : elles donnent l’impression de bien s’ajuster et on finit par découvrir qu’elles ont un dièdre incorrect. Je tâcherai d’améliorer çà lors de la révision de la cellule.

Voici donc le bébé emmailloté, auquel manque encore le compartiment moteur :



Montons le moteur !

Voici toutes les pièces à assembler une fois peintes. On peindra avec d’autant plus de soin qu’il n’y aura plus grand’chose à voir après la fermeture. On notera que Tamiya vous engage à placer la couronne de volets ouverts, mais que sur la grappe il y a aussi une couronne fermée. On notera aussi que l’arrière de la cloison pare-feu est soigneusement orné d’un joli système de collecteur et d'échappements (la face avant est plate et noire), mais qu’on n’en verra rien à la fin. On ne perdrait donc rien à utiliser la couronne fermée et on préserverait la ligne aérodynamique de la bête.



J’aurais voulu vous montrer le moteur monté puis capoté, mais j’ai encore été très mauvais photographe et c’est dommage, parce que une fois tout en place, vous pouvez  circulez, il n’y a — presque — plus rien à voir.

Voici donc la crucifixion achevée. Même avec du Tamiya, un léger mastico-ponçage ne fera pas de mal…



5h45 d’écoulées, on reste dans le raisonnable…

Quelle maestria Quinti joue motivé et j'apprécie amplement ses commentaires qui rendent encore plus anorexiques les miens

En bref, c'est une bonne cuvée que ce Corsair

Paco

Et bien, ça ne traine pas mais avec ce genre de kit, on arrive vite à la déco.

Super idée ce montage dans cette déco !

Et BRAVO pour ce début très documenté et très bien réalisé


Bonne suite


Pierre

Aloha Michel

Je viens juste de me réveiller, tranquille peinard , sur ma tablette je zieute ton corsaire aux aile de mouettes

D'abord très bien ,l'histoire de l'avion

Je suis comme toi pour les photos par moment on s'emballe et dans le feu de l'action bon on oublie dans faire

J'aime beaucoup ton vert intérieur ,tu as les proportion , (au litre près)

À propos pour la couleur des échappements ,tu aimais bien la couleur que j'avais fait

C'est simple tu mélange du humbrol  53 avec du humbrol 70 les proportions en fonction de ton humeur du jour

T'as mise en croix  en période de pâque  ,est très d'actualité ,

Maintenant tu sais pourquoi je prend le train en marche mais avec retard c'est aussi d'actualité  

Pierre

C'est un excellent démarrage !
Cordialement

Merci à tous ! Et félicitations à Pierre qui fait ses Pâques bien comme il faut.

Mais la journée d'hier a été chargée au plan domestique et peu favorable au maquettisme. On va tâcher de revenir dans le droit chemin.

Profitons de ce ralentissement pour entamer une nécessaire méditation. Nous sommes partis du principe que la moitié arrière de notre NZ5272 était peinte en « sea blue », « intermediate blue » et « insignia white ». Mais, franchement, quand je regarde la photo, même en tenant compte du vieillissement (l'appareil est basé à Guadalcanal !), j’ai plutôt l’impression d’un avion entièrement « sea blue », comme la RNZAF en a eu quelques-uns. Par exemple, celui-ci :



Entre nous, je trouve qu’un avion « gloss sea blue » devant et « sea blue » derrière, ce ne serait pas mal non plus et tout aussi original, d’autant qu’on trouvera toujours un appareil intéressant en 3 couleurs à maquetter un peu plus tard… Éventuellement aussitôt après celui-ci, voire dans le cadre du chrono si les choses continuent au bon rythme !

Qu’en pensez-vous ?

Michel, ton choix me perturbe car j'avais dans mes projets futurs celui de peindre le Corsair d'Heller (en attente de sa tenue depuis...) en RNAZF.

Quant à ta question, as-tu des photos de l'appareil que tu comptes représenter ?

Et comme je ne vais pas te laisser dans l'embarras voici quelques infos :

http://rnzaf.hobbyvista.com/rnzaf_paints.html

Compulse également le site en question.

Paco  

Merci, indispensable et encyclopédique Paco !  

Pour mémoire, j’ai une photo et pour l’instant une seule de la bête, celle que j’ai publiée au début de ce pazapa.

A priori, « mes » Corsairs (2 en 1 !) font partie des lots américains fransférés aux Kiwis et sont peints à la mode américaine. La moitié avant ne pose pas problème, c’est du « gloss sea blue » partout (mais qui a totalement perdu le côté « gloss »). En revanche, la moitié arrière est dès le départ totalement « non specular », mais en une ou trois teintes ? L’état de la peinture et la prise de vue rendent l’appréciation difficile, surtout en N&B et surtout pour moi… Il faudrait que je retrouve le lot de fabrication du NZ5272 et que j’identifie son traitement… 

En fait, je suis de plus en plus tenté par la teinte unique de l’arrière :
1) parce que c’est ce que je vois,
2) parce que cela me permettra de mieux différencier un appareil 3 teintes, éventuellement un « birdcage »,
3 ) parce que ta page confirme l’utilisation d’un « blue sea gray » comme couleur du dessus, avec tout un tas de réserves :
(NZ) Blue Sea Grey:  BALM S13-934.  33B/N.118 ( Fs.35053 > 35109 when fresh - it apparently varied a lot from batch to batch!  Weathered to Fs.35164 > 35177. Close to RAF PRU Blue  Bs.636). Upper colour on Ventura, Corsair, Hudson, P-40, Harvard, C-60.  Has also been called Ocean Blue and Pacific Blue, but neither is the 'Official' name for this colour.

Mais, bien entendu, en cas d’argument historique imparable en faveur des 3 teintes, je m’inclinerai. Et je m’accorde encore un peu de temps pour me décider puisque j’ai plusieurs variantes en vue et que je peux commencer ma série de Corsairs par une autre.

J’apprends plein de choses intéressantes sur ton site, mais certains « détails » ne facilitent pas le travail de l’historien scrupuleux !  

« Ships were sent from San Francisco with specific destinations, but once they crossed the international date-line they came under Admiral Halsey's command and were redirected according to operational necessity and the strategic situation at the time. Goods which were awaited in Santo might be unloaded at Noumea and might lie there for months before eventually reaching the unit which required them ».

Pire (?) :  

« At Santo the unloading of ships was done under the control of the United States Army, who decided what cargo was most urgently required and what ships should be first unloaded. The result was that Navy and Air Force units frequently had to wait a long time before receiving goods, although the ships carrying them might have arrived safely where they were wanted ».

Bon, on est là pour s’amuser !  

Bon alors quelques précisions dans le livre de Charles Darby "RNZAF the first decade 1937-46"





Paco

Ben, euh… Tous les n°s cités ici sont postérieurs aux miens. Le point intéressant est l'usage courant d'un bleu unique sur tout l'appareil en cas de repeinture (apparemment un "gloss sea blue") et, dans le cas d'une couleur claire sous le ventre, l'usage d'un gris et non d'un blanc. Il est vrai que l'"insignia white" pouvait ressembler à une teinte jaunâtre voire gris-verdâtre comme indiqué ici ou bien là.

Je retourne méditer… 

Bonne méditation quintilius, je prends un siège, ou plus tôt vin sofa vue ma condition

Pour que l'ami Michel passe une bonne nuit :

http://rnzaf.proboards.com/thread/23190/f4u-1a-corsair-nz5272-nz5307

en prime

http://www.adf-serials.com.au/nz-serials/nzcorsair.htm

Allez, au boulot

Paco

Après avoir consulté Paco, notre inépuisable bilbliothécaire, et recherché moi-même une doc complémentaire, je me suis finalement rallié à mon idée de départ, d’autant que, en agrandissant la photo, on peut, à la rigueur, distinguer 2 teintes léééégèrement différentes sur l’arrière des flancs de le ce fichu Corsair, et, avec une bonne dose d’imagination, entrevoir une suggestion de couleur claire vers le ventre dudit.  

Je vous préviens tout de même que je ne ferai sûrement pas un vieillissement aussi soigné que celui d’Artro 219 recommandé par Paco. D’ailleurs, j’ai une excuse, c’est un chrono.  

Bref, tout ça pour ça, je vais rester sur la déco suggérée par Xtradecals qui a l’avantage après tout d’être celle qui me plaisait à l’origine. Ce qui est une raison suffisante.  

Afin que vous n’ayez pas été dérangés pour rien, je vous livre la biographie de chacune des deux moitiés. Si vous êtes curieux, vous pourrez trouver ici le même genre de notice pour tous les Corsair de la RNZAF ! D’ailleurs c’est un site recommandé par Paco (mais que j’avais tout de même trouvé tout seul…   )

USN 56480
Shipped from USA on 04 April 1944 aboard "USS Rudyard Bay". 
Assembled in Espiritu Santo and BOC Unit 60 on 01 May 1944. 
Issued to No.15 Fighter Squadron, Espiritu Santo on 18 May 1944. 
Coded "72". 
Crashed during night flying exercise at Henderson Field on 01 June 1944 when theundercarriage collapsed on landing. 
Sergeant W. Thomson uninjured. 
Aircraft written off at Guadalcanal but rear fuselage used in the rebuild of NZ5307 in March 1945.

USN 49867
Shipped from USA on 26 April 1944 aboard "USS Table Rock". 
Assembled in Espiritu Santo and BOC Unit 60 on 22 May 1944. 
Issued to No.14 Fighter Squadron, Guadalcanal on 13 June 1944. 
Received extensive tail damage during June 1944. 
The rear fuselage was removed and replaced with that of NZ5272 and the aircraft was operational again by October 1944 with No.18 Squadron. 
To No.21 Squadron by December 1944. 
To No.26 Squadron by April 1945. 
Ferried to New Zealand in October 1945. 
Advertised for sale by WARB tender number 1704 and sold from Rukuhia to J. Larsen, Palmerston North on 02 March 1948.

À noter que, d’après la première notice, l’assemblage aurait eu lieu en mars 1945 (ce qui me paraît bien tardif) et d’après la seconde en octobre 44. On dira donc que l’histoire est vraie mais que certains détails de son déroulement restent à préciser.  

tu aurai pu traduire en latin , j'aurai mieux compris


Pierre

Super que tu es pu valider la déco, comme cela tu auras encore plus de plaisir

J'avais un petit faible pour cette déco,mais comme le choix est fait.




En tout cas ,c'est bien parti.

Philippe