A l’extrême gauche, à côté de la petite lignée de Thunderboldt qui trônent dans ma vitrine se trouve encore un emplacement libre permettant d'y ajouter un exemplaire de ce qui va être le sujet d'un nouveau montage au 1/72ème pour cet imposant chasseur qui fut à tors surnommé la "cruche".
L'histoire retiendra d'avantage l'importance de son intervention sur le théâtre Européen durant le second conflit mondial mais, quoique moins médiatisé, il eut aussi un rôle essentiel à jouer sur l'immense théâtre du Pacifique.
C'est au deuxième semestre 1943 que les premiers Thunderboldt (réclamés à grands cris) arrièrent sur le théâtre du pacifique (en Nouvelle-Guinée via l'Australie) afin de prêter mains fortes aux P-40 Warhawk et P-39 Airacobra complètement surclassés dans des missions d'escorte ou de chasse libre au-dessus de Lae et Wewak.
Là, ils affrontèrent avec succès les Zeke, Oscar, Tony, Sally, Hamp et autres avions de l'armée de terre ou de la marine japonaise.
Dans le livre P-47 en action (éditions E.P.A.), un long chapitre est consacré aux opérations des Thunderboldt dans le Pacifique et il y est écrit que les distances à parcourir pour ce chasseur étaient tout autant si pas plus importantes que celles qu'ils rencontraient au dessus de l'Europe.
Pourtant dans l'imagerie populaire, ce fut l'arrivée du P-51 Mustang qui permit aux bombardiers US d'être escortés de bout en bout lors de leurs missions au-dessus de l’Allemagne et non au P-47 Thunderboldt.
Comparativement, avec un réservoir de 300 galons (1.170 litres) sous une aile et un second de 165 galons (625 litres) sous l'autre aile, le Thunderboldt avait une autonomie de 1.600 km et disposait encore d'une réserve de pétrole suffisante pour engager le combat.
Une explication détaillée sur cette importante autonomie se trouve dans la vidéo ci-après (activer le sous-titrage français automatique parce que les commentaires sont en anglais).
Et enfin, la documentation ultime (tip-top en rapport avec le sujet) mais que je n'ai malheureusement pas
Pour réaliser cet exploit (celui de monter la maquette d'un Thunderbolt Razoback), j'ai à disposition le vénérable kit Hasegawa qui se trouve encore dans mes réserves en double exemplaires.
J'ai aussi ceux de Academy, Airfix et Matchbox mais présents à l'unité seulement et donc prioritairement conservés en l'état.
Précédemment, j'ai déjà eu l’avantage de monter le kit Hasegawa et n'en ai que de bons souvenirs.
L'assemblage en est simple et aisé, bien que le niveau de détails soit perfectible notamment en ce qui concerne le poste de pilotage.
La documentation à mon service se compose de deux numéros de Squadron/Signal Publications et de la fabuleuse et luxueuse monographie parue il y a bien longtemps (1982) aux éditions E.P.A.
Pour retracer l'épisode de la guerre dans le Pacifique, j'ai aussi à lire et à relire les deux numéros des éditions Time Live que j'apprécie énormément pour les qualités de leurs textes et l'originalité de leurs iconographies.
Allez: c'est parti pour un nouveau montage !