4-UO, EC 2/4 « LA FAYETTE », Armée de l'Air, France
(Maquette Sword 1/72ème)
Le Thunderstreak a équipé plusieurs pays de l'OTAN dans le cadre de l'aide américaine après la deuxième guerre mondiale. L'armée de l'Air en pleine reconstruction utilisa ce chasseur au sein de plusieurs escadrons dont le 2/4 « La Fayette » basé à Bremgarten en RFA.
Après le RF-84F Thunderflash de la marque Italeri, je désirais construire sa version chasse « Thunderstreak ». Italeri le propose en maquette mais Sword l'annonça pour 2023. J'ai immédiatement choisi d'en acquérir un exemplaire beaucoup plus moderne et en plus avec une décoration française. Cette marque produit des sujets peu ou pas traités par d'autres et malgré une production dit « short run », la qualité de ces kits est plutôt intéressante. C'est le cas par le F-84F qui demande un peu de travail mais qui s'assemble sans réelle difficulté. Deux grappes réunissent l'ensemble des pièces moulées finement dans un plastique gris agréable à travailler. Les parties transparentes sont propres et parfaitement transparentes. La verrière peut être présentée ouverte ou fermée. Un siège basique mais d'aspect réaliste est fourni en résine. Une planche de décalcomanies très fine propose quatre décorations dont trois sont porteuses de camouflages (USA, Allemagne et Belgique).
Je n'ai pas trouvé le temps de le présenter en « pas à pas » car son montage s'est effectué relativement vite en parallèle avec d'autres. Le reportage photo est incomplet mais la simplicité du kit est tel qu'il ne nécessite pas spécialement une analyse approfondie. Cependant, il s'adresse à des maquettistes un peu expérimentés du fait du manque de précision de l'assemblage général.
Le montage commence de manière classique par le cockpit. Après avoir peint la cabine de pilotage moulée en relief, je l'ai collé sur un demi-fuselage sans autre artifice pour la caler. Il faut juste assembler à blanc l'autre partie du fuselage pour s'assurer du bon positionnement. Idem pour la cloison interne dans l'entrée d'air du réacteur. Un compartiment bien pratique permet de placer quelques plombs (obligatoire) pour maintenir l'avion sur ses trois trains. Enfin ne pas oublier la tuyère préalablement peinte à l'arrière du fuselage.
Cette photo montre le joli travail de Sword qui rend la peinture facile pour un rendu très convaincant à l'échelle.
Rapidement on passe à la fusion des demi-fuselages. La colle liquide agit très efficacement sur ce genre de plastique. Je l'avais déjà constaté avec le English Electric Lightning.
Vous pouvez constater ici la fine gravure en creux. La verrière est posée fermée mais attention, j'ai intensivement poncé la partie arrière pour rattraper une marche disgracieuse. Je pense qu'il est plus simple de la laisser ouverte si vous souhaitez vous facilité la tâche ! Donc ponçage, lustrage et ensuite je protège les vitres avec de la bande cache.
Ici on peut voir la parfaite transparence de la canopée.
La difficulté du kit commence ici. La jointure entre ailes est fuselage rappelle le côté artisanal du kit.
J'ai donc aligné au mieux l'extrados des ailes au fuselage en vérifiant le dièdre ce qui provoque inéluctablement deux espaces importants sur l'intrados. Pas de panique, l'insertion de bandes en cartes plastiques associées à un peu de mastic et le tour est joué !
Côté extrados, un peu de ponçage suffit à un assemblage propre.
Le dessus du fuselage réclame un peu de mastic visible sur la photo. Les empennages arrières sont laissés de côté jusqu'au montage final. Leur dimension les rend trop fragiles lors de futures manipulations pendant les travaux de peinture.
La maquette est ici peinte et va pouvoir recevoir sa décoration. L'aluminium est celui d'Humbrol (Hu 270002). C'est mon préféré encore aujourd'hui. Les autres zones métalliques sont peintes avec les teintes Alclad. Chrome pour les aérofreins et jet exhaust pour les tôles surchauffées (tuyères et emplanture des ailes). Les saumons d'ailes sont de couleur verte Tamiya.
Les logements de trains sont peints en zinchromate et les supports de réservoir sont déjà collés. Ces derniers ont été percés de deux petits trous qui recevront les renforts métalliques des réservoirs pour une tenue solide. Les jambes du train principal ont été également renforcées avec de la corde à piano insérée dans leurs fûts. Leur collage s'est effectué avec de la colle liquide dans un premier temps pour vérifier l'angle pendant le séchage. Une fois bien sec, la colle cyano est venue consolider leur fixation. La mise en place du train avant est beaucoup plus aisée et solide. Il demande un peu d'ajustement à la lime pour pénétrer dans son emplacement. Une fois l'avion sur ses pattes, j'ai constaté une position un peu trop sur l'avant. J'avais eu le même problème sur le Lightning. Il était trop tard pour repositionner le train plus haut dans son logement. La seule solution envisagée fut de scier celui-ci pour augmenter la longueur du fût d'au moins 2mm.
C'est plus facile qu'il n'y paraît. Evidemment j'ai perforé le fût et le morceau de plastique étiré à chaque extrémité pour renforcer son élongation avec de la corde à piano. Un très léger ponçage de la cyano a fait disparaître la greffe et mon F-84 a retrouvé la bonne position au sol.
Le reste du montage est allé bon train et je n'ai pas pensé à prendre des photos. Mais ce fut la méthode habituelle. Klir, pose des décalques, Klir, passage d'un jus gris de payne et vernis satiné-brillant de MRP.
Maintenant, place aux photos du Thunderstreak opérationnel !
En conclusion, j'ai aimé cette maquette malgré quelques défauts. Le plus visible est celui de la cloison de l'entrée d'air trop bombée. Sa correction demanderait un travail de chirurgie important mais en le regardant, il est peu perceptible finalement. Les supports de réservoirs sont peut-être un peu longs, bien que les réservoirs sont assez bas dans la réalité. Et pour finir, j'ai utilisé les décalcomanies de la boîte pour l'ensemble de la décoration exceptés les insignes d'escadrilles qui ne sont pas conformes aux images étudiées dans ma documentation. Je les ai pris sur une planche Carpena dédiée l'EC 2/4 La Fayette proposant une décoration similaire. Par contre la finesse des décalcomanies de la planche Sword n'a pas provoqué le souci rencontré avec le Lightning (enroulement autour de la pince). Sword a t'il modifié le vernis ?
Aujourd'hui, Italeri et Sword risquent d'être boudés avec la sortie du best-seller de Special Hobby. La qualité, la simplicité du montage et un prix contenu sont de véritables atouts pour faire disparaître définitivement la concurrence. Reste les décorations proposées par chacun !
@+ Patrick