Bonsoir.
Ce post me permet de conclure le montage que vous pouvez suivre sur cette page : https://1-72.forumgratuit.org/t14263-tamiya-mitsubishi-a6m2b-zero-zeke-fini
La maquette est reposante tant l'ensemble est bien traité. Avec ce sujet que je qualifierai de "bateau", je voulais compléter ma collection d'appareils ayant participé au début du conflit dans le Pacifique avec la conquête japonaise du Sud Est Asiatique. C'est la période de gloire du Zéro. Cette décoration concernerait un des premiers appareils construits par Nakajima. Contrairement à un Zéro d'une unité embarquée pour Pearl Harbor, il n'est plus très neuf après trois mois d'opérations ininterrompues. En ce sens je sors un peu des sentiers battus tout en évitant un avion complètement écaillé comme souvent représenté sur ceux qui sont peints en vert...
Mon site internet étant actuellement en stand-by depuis que je ne peux plus utiliser iWeb, j'ai néanmoins composé une petit texte de présentation situant le contexte du sujet.
Le Zéro A6M2b type 21.
Le Zéro fait parti des avions mythiques de la seconde guerre mondiale. Comme le Spitfire ou le Bf.109, il a été produit tout au long du conflit. En grande partie, ses qualités exceptionnelles ont permis au Japon d’accomplir son incroyable conquête du Sud Est Asiatique. Au début de la guerre dans le Pacifique, l’aéronavale japonaise détenait avec lui l’outil lui permettant d’obtenir la maîtrise du ciel.
En plus des exigences de performance émises par la Marine Japonaise en terme de vitesse, armement et maniabilité, l’accent avait été mis sur l’autonomie devant permettre au chasseur d’accompagner les raids de bombardier à long rayon d’action comme le Mitsubishi G3M.
Un premier prototype équipé d’un moteur Mitsubishi Zuiseï pris son envol le 1er avril 1939. Mais c’est le troisième, en décembre 1939, équipé d’un Nakajima Sakae de 940 CV, qui répondra aux exigences et permis de définir la version de série.
Désigné A6M2 Reisen, le modèle 11 est tout d’abord engagé en Chine pour des essais opérationnels, au cours de l’été 1940. La version suivante, désignée A6M2 modèle 21, sera la première produite en grande série. Elle se distingue essentiellement par l’adoption de saumons d’ailes repliables afin de correspondre aux dimensions des ascenseurs des porte-avions japonais. La vitesse maximale de cette version de 533 Km/h à 4550 m fait alors jeu égal aux meilleurs appareils occidentaux. De même, le plafond dépassant les 10 000 m ou encore l’armement composé de deux mitrailleuses de capot de 7,7mm et de deux canons de 20 mm dans les ailes. Doté d’une excellente vitesse ascensionnelle, l’appareil est largement supérieur en maniabilité à tout ce que l’on peut lui opposer, ainsi qu’en autonomie qui de 1780 km, peut atteindre un maximum de 3100 km.
Pour obtenir ces performances, des compromis sont bien entendus effectués mais qui rendent l’avion fragile avec une absence de protection passive. Cela étant, au début de la guerre, ces éléments sont encore embryonnaires sur la plupart des avions de chasse.
Pendant une grande partie de l’année 1942, la domination du Zéro est une mauvaise surprise pour les alliés. Ils trouveront toutefois les tactiques adaptées pour la contrer jusqu’à ce que des avions plus performants permettent de renverser la tendance.
D’autres versions du Zéro seront bien sûr produites pour l’améliorer mais les japonais seront handicapés par leur difficulté à mettre au point des moteurs plus puissants. Le Reisen sera toutefois l’avion japonais le plus construit avec plus de 11000 exemplaires.
La plus grande partie des A6M2 modèle 21 seront fabriqués par Nakajima pour un total de 2628 exemplaires contre 740 pour Mitsubishi.
Le Tainan Kokutai
Conçu comme appareil embarqué, une grande partie des zéros ont en fait été engagés par des unités basées à terre. C’est notamment le cas du Tainan Ku qui sera l’équivalent pour la Marine de ce que représentait le 64ème Sentai pour l’Armée Japonaise.
Une unité d’élite qui va compter en son sein quelques uns des plus grands As de la Marine Japonaise dont Saburo Sakai, Hiroyoshi Nishizawa ou bien encore Toshio Ota.
Le groupe est créé en octobre 1941 à Tainan sur l’Ile de Formose avec un effectif d’environ 45 A6M2.
Dès le 8 décembre 1941, il est engagé au dessus des Philippines. Escortant les vagues de bombardiers Mitsubishi G3M2 et G4M1, lors des attaques des terrains de Clark, Del Carmen et Iba. Ils surprennent complètement les défenses Américaines. Les jours qui suivent sont du même acabit et rapidement les Japonais gagnent la maîtrise du ciel. La plupart des B-17 et des P-40 présents sur place sont ainsi surpris et détruits sur leurs bases. En trois jours, la Far East Air Force perd les deux tiers de ses effectifs, la majorité au sol par les bombardements et les mitraillages.
L’avancée des troupes permet à l’unité de se redéployer aux Philippines où elle s’oppose aux incursions des bombardiers américains.
Après avoir combattu les Américains au dessus des Philippines, le Tainan Ku se frotte aussi à l’aviation Néerlandaise à partir de fin décembre. C’est le cas lors de la prise de l’Ile de Tarakan située au nord-est de Bornéo. Le 13 janvier 1942, une première patrouille de Glenn Martin 139 tente d’attaquer les navires Japonais qui y sont ancrés. Les trois bombardiers sont aussitôt descendus par la patrouille Japonaise présente sur place. La vague suivante subit le même sort dont seul un appareil fortement endommagé, parvient à s’échapper mais qui a le temps de prévenir de la présence des Zéros. La quatrième patrouille s’en prendra au terrain d’aviation de Tarakan et la cinquième sera tout simplement rappelée.
Installé sur le terrain de Tarakan, le Tainan Ku couvre l’offensive Japonaise sur la côte est de Bornéo.
Plusieurs attaques de terrains sont réalisées ainsi que des couvertures de la flotte qui ajoutent des Glenn Martin et des chasseurs Brewster au tableau de chasse du groupe.
Le 25 janvier, les huit B-17 E des 7th et 19th BG s’en sortent un peu mieux. Deux zéros se font surprendre par les mitrailleuses de queue de cette nouvelle version et sont abattus. Au moins trois des bombardiers américains seront contraints à des atterrissages forcés.
Le 27 janvier, le Tainan Ku est responsable de la destruction au sol de six Glenn Martin, cette fois sur le terrain d’Oelin et jusqu’au début du mois de février, le groupe continue à s’opposer aux bombardements qui ne sont plus effectués alors que par des B-17 Américains.
Début février, l’unité est engagée contre Java, l’île de Bornéo étant occupée en quasi totalité. Les 30 A6M2 et les 3 C5M2 du Tainan Ku sont alors basés à Balikpapan, sur la côte sud-est de Bornéo. Les terrains situés à l’est de Java sont maintenant pris pour cible. Le 3 février, un raid important est réalisé par les Japonais. Le Tainan Ku et le 3ème Ku sont chargés de protéger les bombardiers. Huit Curtiss Hawk Néerlandais décollent dans le désordre pour s’y opposer mais sont vite débordés et pris à parti par l’escorte des Zéros qui en abat cinq. Il en va de même pour l’autre unité Néerlandaise mettant en oeuvre des Curtiss CW-21 B Interceptor et qui en perd huit même si elle réussie à abattre trois Zéros. De son côté, le 17th Pursuit Squadron de l’USAAF fait décoller sept P-40 E dont un sera perdu contre un Zéro abattu. Bien entendu de nombreux appareils alliés sont aussi détruits au sol, le Tainan Ku notamment élimine pas moins de six B-17 du 19th BG.
Les jours qui suivent se ressemblent, les japonais sont partout et l’attrition des avions est importante chez les alliés. C’est essentiellement le 17th PS qui reçoit des renforts en P-40, permettant à la ML-KNIL de se replier hors de ce secteur.
Les Zéros accompagnent les raids effectués sur le port de Soerabaja et prennent le plus souvent le dessus sur les P-40 E. Ou bien encore, ils prélèvent leur lot de B-17 qui tentent de bombarder les terrains occupés par les Japonais ou leurs navires.
La perte de Bali et de Timor, ainsi que l’avancée des Japonais au sud de Sumatra, isolent de plus en plus les alliés qui ne peuvent plus recevoir de renfort. Dans le ciel, les Japonais sont systématiquement en sur-nombre.
Après la capitulation des Indes Néerlandaises début mars, l’unité peut enfin se reposer des trois mois d’opérations intensives. Après un mois sur la base de Denpasar sur l’Ile de Bali, elle sera redéployée sur Rabaul pour percevoir des avions neufs.
Avec le Mitsubishi A6M2 elle avait alors connue une période faste où le Zéro, à l’image de la conquête Japonaise, avait surpris totalement les alliés. Cet effet de surprise, la supériorité numérique, l’expérience des combats en Chine et d’autres facteurs aura pour conséquence de fausser le jugement des Japonais. La suite des opérations mettra alors en évidence les carences de l’appareil d’autant que les alliés apprirent rapidement de leur défaite et développèrent des tactiques adaptées pour le contrer.
J'ai aussi tenté de faire quelques "photos d'ambiance" mais décidément l'iPhone a vraiment du mal à retranscrire la teinte de la peinture sur un fond vert...
Ce post me permet de conclure le montage que vous pouvez suivre sur cette page : https://1-72.forumgratuit.org/t14263-tamiya-mitsubishi-a6m2b-zero-zeke-fini
La maquette est reposante tant l'ensemble est bien traité. Avec ce sujet que je qualifierai de "bateau", je voulais compléter ma collection d'appareils ayant participé au début du conflit dans le Pacifique avec la conquête japonaise du Sud Est Asiatique. C'est la période de gloire du Zéro. Cette décoration concernerait un des premiers appareils construits par Nakajima. Contrairement à un Zéro d'une unité embarquée pour Pearl Harbor, il n'est plus très neuf après trois mois d'opérations ininterrompues. En ce sens je sors un peu des sentiers battus tout en évitant un avion complètement écaillé comme souvent représenté sur ceux qui sont peints en vert...
Mon site internet étant actuellement en stand-by depuis que je ne peux plus utiliser iWeb, j'ai néanmoins composé une petit texte de présentation situant le contexte du sujet.
Le Zéro A6M2b type 21.
Le Zéro fait parti des avions mythiques de la seconde guerre mondiale. Comme le Spitfire ou le Bf.109, il a été produit tout au long du conflit. En grande partie, ses qualités exceptionnelles ont permis au Japon d’accomplir son incroyable conquête du Sud Est Asiatique. Au début de la guerre dans le Pacifique, l’aéronavale japonaise détenait avec lui l’outil lui permettant d’obtenir la maîtrise du ciel.
En plus des exigences de performance émises par la Marine Japonaise en terme de vitesse, armement et maniabilité, l’accent avait été mis sur l’autonomie devant permettre au chasseur d’accompagner les raids de bombardier à long rayon d’action comme le Mitsubishi G3M.
Un premier prototype équipé d’un moteur Mitsubishi Zuiseï pris son envol le 1er avril 1939. Mais c’est le troisième, en décembre 1939, équipé d’un Nakajima Sakae de 940 CV, qui répondra aux exigences et permis de définir la version de série.
Désigné A6M2 Reisen, le modèle 11 est tout d’abord engagé en Chine pour des essais opérationnels, au cours de l’été 1940. La version suivante, désignée A6M2 modèle 21, sera la première produite en grande série. Elle se distingue essentiellement par l’adoption de saumons d’ailes repliables afin de correspondre aux dimensions des ascenseurs des porte-avions japonais. La vitesse maximale de cette version de 533 Km/h à 4550 m fait alors jeu égal aux meilleurs appareils occidentaux. De même, le plafond dépassant les 10 000 m ou encore l’armement composé de deux mitrailleuses de capot de 7,7mm et de deux canons de 20 mm dans les ailes. Doté d’une excellente vitesse ascensionnelle, l’appareil est largement supérieur en maniabilité à tout ce que l’on peut lui opposer, ainsi qu’en autonomie qui de 1780 km, peut atteindre un maximum de 3100 km.
Pour obtenir ces performances, des compromis sont bien entendus effectués mais qui rendent l’avion fragile avec une absence de protection passive. Cela étant, au début de la guerre, ces éléments sont encore embryonnaires sur la plupart des avions de chasse.
Pendant une grande partie de l’année 1942, la domination du Zéro est une mauvaise surprise pour les alliés. Ils trouveront toutefois les tactiques adaptées pour la contrer jusqu’à ce que des avions plus performants permettent de renverser la tendance.
D’autres versions du Zéro seront bien sûr produites pour l’améliorer mais les japonais seront handicapés par leur difficulté à mettre au point des moteurs plus puissants. Le Reisen sera toutefois l’avion japonais le plus construit avec plus de 11000 exemplaires.
La plus grande partie des A6M2 modèle 21 seront fabriqués par Nakajima pour un total de 2628 exemplaires contre 740 pour Mitsubishi.
Le Tainan Kokutai
Conçu comme appareil embarqué, une grande partie des zéros ont en fait été engagés par des unités basées à terre. C’est notamment le cas du Tainan Ku qui sera l’équivalent pour la Marine de ce que représentait le 64ème Sentai pour l’Armée Japonaise.
Une unité d’élite qui va compter en son sein quelques uns des plus grands As de la Marine Japonaise dont Saburo Sakai, Hiroyoshi Nishizawa ou bien encore Toshio Ota.
Le groupe est créé en octobre 1941 à Tainan sur l’Ile de Formose avec un effectif d’environ 45 A6M2.
Dès le 8 décembre 1941, il est engagé au dessus des Philippines. Escortant les vagues de bombardiers Mitsubishi G3M2 et G4M1, lors des attaques des terrains de Clark, Del Carmen et Iba. Ils surprennent complètement les défenses Américaines. Les jours qui suivent sont du même acabit et rapidement les Japonais gagnent la maîtrise du ciel. La plupart des B-17 et des P-40 présents sur place sont ainsi surpris et détruits sur leurs bases. En trois jours, la Far East Air Force perd les deux tiers de ses effectifs, la majorité au sol par les bombardements et les mitraillages.
L’avancée des troupes permet à l’unité de se redéployer aux Philippines où elle s’oppose aux incursions des bombardiers américains.
Après avoir combattu les Américains au dessus des Philippines, le Tainan Ku se frotte aussi à l’aviation Néerlandaise à partir de fin décembre. C’est le cas lors de la prise de l’Ile de Tarakan située au nord-est de Bornéo. Le 13 janvier 1942, une première patrouille de Glenn Martin 139 tente d’attaquer les navires Japonais qui y sont ancrés. Les trois bombardiers sont aussitôt descendus par la patrouille Japonaise présente sur place. La vague suivante subit le même sort dont seul un appareil fortement endommagé, parvient à s’échapper mais qui a le temps de prévenir de la présence des Zéros. La quatrième patrouille s’en prendra au terrain d’aviation de Tarakan et la cinquième sera tout simplement rappelée.
Installé sur le terrain de Tarakan, le Tainan Ku couvre l’offensive Japonaise sur la côte est de Bornéo.
Plusieurs attaques de terrains sont réalisées ainsi que des couvertures de la flotte qui ajoutent des Glenn Martin et des chasseurs Brewster au tableau de chasse du groupe.
Le 25 janvier, les huit B-17 E des 7th et 19th BG s’en sortent un peu mieux. Deux zéros se font surprendre par les mitrailleuses de queue de cette nouvelle version et sont abattus. Au moins trois des bombardiers américains seront contraints à des atterrissages forcés.
Le 27 janvier, le Tainan Ku est responsable de la destruction au sol de six Glenn Martin, cette fois sur le terrain d’Oelin et jusqu’au début du mois de février, le groupe continue à s’opposer aux bombardements qui ne sont plus effectués alors que par des B-17 Américains.
Début février, l’unité est engagée contre Java, l’île de Bornéo étant occupée en quasi totalité. Les 30 A6M2 et les 3 C5M2 du Tainan Ku sont alors basés à Balikpapan, sur la côte sud-est de Bornéo. Les terrains situés à l’est de Java sont maintenant pris pour cible. Le 3 février, un raid important est réalisé par les Japonais. Le Tainan Ku et le 3ème Ku sont chargés de protéger les bombardiers. Huit Curtiss Hawk Néerlandais décollent dans le désordre pour s’y opposer mais sont vite débordés et pris à parti par l’escorte des Zéros qui en abat cinq. Il en va de même pour l’autre unité Néerlandaise mettant en oeuvre des Curtiss CW-21 B Interceptor et qui en perd huit même si elle réussie à abattre trois Zéros. De son côté, le 17th Pursuit Squadron de l’USAAF fait décoller sept P-40 E dont un sera perdu contre un Zéro abattu. Bien entendu de nombreux appareils alliés sont aussi détruits au sol, le Tainan Ku notamment élimine pas moins de six B-17 du 19th BG.
Les jours qui suivent se ressemblent, les japonais sont partout et l’attrition des avions est importante chez les alliés. C’est essentiellement le 17th PS qui reçoit des renforts en P-40, permettant à la ML-KNIL de se replier hors de ce secteur.
Les Zéros accompagnent les raids effectués sur le port de Soerabaja et prennent le plus souvent le dessus sur les P-40 E. Ou bien encore, ils prélèvent leur lot de B-17 qui tentent de bombarder les terrains occupés par les Japonais ou leurs navires.
La perte de Bali et de Timor, ainsi que l’avancée des Japonais au sud de Sumatra, isolent de plus en plus les alliés qui ne peuvent plus recevoir de renfort. Dans le ciel, les Japonais sont systématiquement en sur-nombre.
Après la capitulation des Indes Néerlandaises début mars, l’unité peut enfin se reposer des trois mois d’opérations intensives. Après un mois sur la base de Denpasar sur l’Ile de Bali, elle sera redéployée sur Rabaul pour percevoir des avions neufs.
Avec le Mitsubishi A6M2 elle avait alors connue une période faste où le Zéro, à l’image de la conquête Japonaise, avait surpris totalement les alliés. Cet effet de surprise, la supériorité numérique, l’expérience des combats en Chine et d’autres facteurs aura pour conséquence de fausser le jugement des Japonais. La suite des opérations mettra alors en évidence les carences de l’appareil d’autant que les alliés apprirent rapidement de leur défaite et développèrent des tactiques adaptées pour le contrer.
J'ai aussi tenté de faire quelques "photos d'ambiance" mais décidément l'iPhone a vraiment du mal à retranscrire la teinte de la peinture sur un fond vert...