1920-1935, fabuleuse période créative et récréative cette période, après le cataclysme de la grande guerre (1929, aie !).
1920's, la technique, la tôle ondulée et les revêtements travaillant (+tard) remplaçant bois et toiles, les motorisations en fortes progressions (mais pas encore assez); il restait à s'affranchir des longues distances, l'émancipation ne tarda pas.
Après les exploits de 1927 (bien représentés sur ce même concours par les Ryan, Levasseur, et Breguet), vint le temps d'un autre espoir, celui des traversées vers le continent du nouveau monde devaient s'organiser à plus grande échelle et en exploitation commerciales. Tout était à reconquérir par les airs, la navigation, lutte contre la météo capricieuse océanique, les pépins mécaniques, la radio, respect des horaires avec le ravitaillement, etc, etc...bref une grande épopée !
Quelques constructeurs ainsi que leurs pilotes chevronnés se lancèrent donc dans l'aventure, dont Couzinet entre autres.
En 1927 le projet consistait alors de lancer une ligne régulière traversant l'Atlantique avec des avions terrestres.
Depuis le Couzinet 10 de 1928, l'évolution de ses appareils trimoteurs aboutit au Couzinet 71 n°1 ARC-5, qui fut le dernier à effectuer ses traversées de l'Atlantique sud en 1934 (vols indiqués sur sa dérive) avec Jean Mermoz aux manettes. Le soutien de Mermoz fut déterminant car l'Arc-en-Ciel ne soulevait guère l'enthousiasme d'autres pilotes, notamment Henri Guillaumet d'un avis très défavorable sur les qualités de l'appareil.
Après de grandes modifications, le type 70 ARC-4 devient type 71, le fuselage fut réduit à 20,18m, les moteurs Hispano-Suiza adaptés à de nouvelles hélices bipales métalliques à la place des tripales. Modifié quasi entre chaque vol.
Son ultime traversée eut lieu le 23 octobre dans le sens Amérique-France avant d'entamer de nouvelles transformations en 1935 pour le compte d'Air France, expérience infructueuse, mais c'est une autre histoire.
René Couzinet et Jean Mermoz, "la tête et les jambes", deux hommes complémentaires:
Le choix définitif du kit fut difficile, dans les aéronefs civils j'ai laissé tomber le plastique Airfix (Ford Trimotor et HP.42), MPM & Revell (Junkers et Dornier), Roden (He.111c) et autre Boeing 247, pour un autre ''modèle plus sportif qui me chatouillait l'échine depuis sa sortie et son acquisition dans la foulée en 2017.
Sous la tornade de projets 'en-cours' j'ai toujours hésité mais ce concours c'était l'occasion ou jamais de lui faire sa fête.
Présentation et réalisation donc de "l'Arc-en-Ciel", 5ème déclinaison du nom, bye bye les haubans et la toile rugueuse (presque), mais surtout une ligne à couper le souffle digne des plus belles Bugatti, Delahaye ou Delage:
Peut-être pas le plus efficient de son époque, manque un train rentrant, et alléger la bête avec des moteurs plus performants, mais perso son charme reste indéniable.
Delage D8 120S, Aéro coupé Pourtout, 1937:
A droite de la boîte de concours le Couzinet Arc-en-Ciel Heller, modèle antique au 1/75ème avec ses hélices tripale du type 70 dont le type 71 en est la modification.
ARC pour Avion René Couzinet.
Plusieurs vies esthétiques au cours d'une carrière éphémère, toujours à la recherche du Cx optimum:
La revue du kit SEM >> https://1-72.forumgratuit.org/t11651-couzinet-type-71-arc-5-l-avion-de-mermoz-sem-model#214421
Prêt pour l'envol ?
"Le beau côté de notre métier de pilote de ligne est de s'imaginer, de temps à autre, que nous vivons loin des choses d'ici-bas, que notre existence est faite d'une suite d'aventures."
Jean Mermoz.
@+
Rainbow.