[Renwal] Curtiss Golden flyer 1909 [Renwal, 1/72]

Merci pour vos commentaires

deux photos pour montrer que ça s'est bien passé.



Les mats sont refaits en evergreen, du rond de 0.75 poncé des deux cotés pour lui donner un profil plus plat. Coupé à longueur et percé à 0.3mm à chaque extrémité, à 1 millimètre du bord.
J'ai fait l'aile avec deux fils de nylon. Départ en haut et en bas du mat central arrière; et passage en alternance en haut et en bas des mats. Fin au mat central avant.



Que c'est dur à photographier ce truc. On voit tout et du coup on voit rien...

Bon, au tour de l'autre aile.

Magnifique amettre sous abri d urgence surtout si tu as des chats

C'est superbe :10s10:

il est magnifique

mais.......................................

les roues elle sont peinte

Pierre

Merci pour vos commentaires.

Pas de chat à la maison, et une fille trop petite pour accéder à mon atelier, donc pas de risque parasite.

Pierre: les roues peintes? J'ai peint la jante en alu... en vérité ce sont des roues à rayon... Si je trouve un peu de courage je les refais... peut être.
Et les pneus: Avant le début des années 20 il n'y avait pas d'addition de carbone dans le caoutchouc, ce qui leur donne cette couleur noire qu'on connait. ils avaient donc la couleur du caoutchouc naturel, grisatre.

Et petit aparté pour voir comment volait cet aéroplane:
A ce sujet, se référer au fana n°501, avec un essai en vol d'une reproduction d'un modèle D.

En résumé c'est un gros cerf volant, totalement à la merci du moindre coup de vent. Le pilote passe son temps à rétablir l'avion.
Les mats et haubans génèrent une trainée monstrueuse que le moteur peu puissant peine à compenser, ce qui laisse un domaine de vol très restreint.
Les commandes sont très hétérogènes. Un roulis très faible à cause d'ailerons très peu efficaces, séparés des ailes, donc en plein vent, et figés par le vent relatif. Un lacet inverse énorme dû à l'absence de fuselage stabilisateur et d'une dérive minuscule. Une profondeur en canard au contraire très efficace qui fait faire les montagnes russes.
Bref, trop sensible d'un coté, pas du tout de l'autre et instable... C'est une lutte constante pour garder l'avion stable.

Ceci dit c'est un point de vue d'un pilote moderne, habitué à des avions dont l'homogénéisation et la fiabilité des qualités de vol est maitrisée depuis longtemps.
Si on se replace à l'époque, il n'y avait aucune habitude ni connaissance de vol. On découvrait tout en l'air, sans la moindre théorie. Pour l'époque l'avion était raisonnablement fiable, tenait l'air et volait jusqu'à 100km/h! Une réussite.
Les notions de normalisation des commandes de vol ne sont arrivées que dans les années 20.

en somme la découverte du plus lourd que l'air

Tout comme sur Master c'est une superbe réussite et une prouesse ce sac de ficelles, encore toutes mes féloches pour ce pionnier rapidement monté.

Olivier

Superbe maquette, Adrien.....Il faut des doigts de fée pour monter une chose pareille.
merci pour le petit historique sur les qualités de vol de cet oiseau, qui devaient tenir plus du vol d'un ptérodactyle au ras du sol ( le dinosaure, pas l'avion anglais !), que d'un Fieseler Storch.....encore que le dinosaure volant planait certainement mieux....
Ce que les ingénieurs voulaient obtenir...une machine volante qui arrive à quitter le sol...se maintenir en l'air au ras des marguerites ......tant bien que mal....
Tout le reste est venu ensuite très vite, puisque seulement un soixantaine d'années séparent ces pionniers......de Concorde !!!!

Oui Francis, les notions de pilotage que cite le pilote sont des références au pilotage moderne. Pour l'époque il fallait inventer comment voler, comment piloter... etc. Et les avions ne restaient encore que dans un périmètre restreint, pas de navigation, pas d'intempéries à affronter...

Et mesurer l'évolution est aussi incroyable:
En effet la mise en perspective laisse rêveur.

1909: Le curtiss Golden flyer:


1919, 10 ans plus tard, le Junkers F13 fait son premier vol

C'est l'évolution la plus impressionnante à mon avis. On n'a pas encore les performances ni la fiabilité, mais on est passé du bricolage de passionné à la création indsutrielle maitrisée.

1939, 30 ans plus tard, le heinkel 176 à réaction:


1969, 60 ans, une vie d'homme et on a le Concorde

Et l'homme qui marche sur la lune


Les connaissances et les performances ont évolué à une vitesse incroyable en une vie d'homme. Maurice Farman, un autre pionnier de l'aviation fait son premier vol en 1909 à 32 ans. Il meurt en 1964 en ayant pu voler à mach2 dans le concorde.


retour au plastique:
Tricotage de l'autre aile.

Deux fils sont fixés en haut et en bas du mat central arrière
Je passe les fils dans un mat


Je retourne le mat pour croiser les haubans et le place dans les perçages des ailes


Mat suivant placé de la même manière


Et ainsi de suite, toujours avec les mêmes deux fils.


Suite


Et le voilà les deux ailes haubannées.


Il reste 3 ou 4 haubans à placer et en retendre quelques uns; et le haubanage des ailes sera achevé. Ensuite c'est au tour des ailerons, de la profondeur et du gouvernail.
Et je comprends toujours pas comment les ailerons sont fixés et manoeuvrés, et pas mieux pour la direction.

Une heure de travail hier et j'achevais le haubanage.
Puis une fois le tout fini... quand même les haubans passent vachement près du cercle de l'hélice... Je ressors les plans pour controler... et effectivement je me suis complètement fourvoyé dans l'erreur fausse pour le haubanage horizontal arrière. féchié féchié féchié.
Il va donc falloir recouper et reprendre ça. Pas méchant en soi si ce n'est qu'il va falloir faire repartir proprement des haubans de points qui n'ont pas été prévus pour. pffff. j'aurais regardé 5 minutes plus tôt et j'avais pas recoupé le trop plein de fil. La modif aurait été bien plus facile.

mériterais des baffes moi...

joli trico :10s10:

je vois que tu noue au pied de mat , au début je faisais comme çà , mais l'age aidant j'ai abandonné je ne voyais plus les fils ,du coup je me trouver avec des collages au mauvais endroit

Pierre

Oh. Maquettisme option couturier.

Somptueux. Bravo

Des doigts de fée ou de couturière

Tu as gagné le dé à coudre d'or :

une belle leçon de tricotage trapanellistique

C'est vraiment du très très beau boulot ! ... et en plus fort bien expliqué



Pierre

Programme du jour: les gouvernes.
L'entoilage sur ces petits éléments ne me plaisait pas du tout. Je les ais refaits en carte plastique légèrement cintrée à froid. Peinture, perçages pour les cables, et collage en place



Puis haubanage





C'est plutot bien allé. J'espérais profiter des perçages faits dans les mats d'entreplan, mais j'ai pas réussi à repasser dedans. Du coup j'ai fait des noeuds courants pour bloquer le hauban en extrémité de mat.

Ensuite le canard. Ni les plans entoilés ni les mats ne me plaisaient. Donc scratch.



Et mise en place au bout du treillis.





Bon... bin j'approche de la fin du montage mine de rien. Quelques éléments à ajouter, des retouches et rectifications à faire... et ça sera fini.

Adrien avec un grand a ,normal c'est splendide , superbe boulot

Pierre (plus qu'admiratif)

Merci Pierre

Et il est fini. Une photo en attendant d'autres:

Et voilà l'engin fini



bon... il y aura peut être quelques retouches, sur les roues notamment qui sont un peu épaisses...Ca sera quand j'aurai la motivation de m'y mettre.



C'est donc le Curtiss n°1 surnommé "golden flyer" ou "golden bug". Premier avion conçu par Glenn Curtiss sous son nom après ceux conçus pour l' Aerial Experiment Association (AEA).



Nous sommes en 1909, 6 ans après le premier vol des frères Wright. Le golden bug fait ses premiers vols à partir de mars; et en septembre il part pour l'Europe pour participer à la grande semaine d'aviation de Reims.
Là Glenn Curtiss concourt au trophée Gordon Bennett et gagne la course devant Blériot tout auréolé de gloire de sa traversée de la Manche ou Hubert Latham.
Son avion était moins rapide que ses concurrents mais il gagna la course dans les virages qu'il passa plus vite que les autres.





L'avion évolua en modèle D qui sera commercialisé autant auprès des militaires que de civils. Le modèle évolua beaucoup et certaines variantes eurent le canard supprimé avec toutes les commandes à l'arrière.



C'est avec un modèle D que Eugène Ely fit en 1910 le premier appontage et décollage d'un navire.
En 1910 l'avion était déjà obsolète par rapport aux machines récentes, mais il servit encore quelques années aux mains de particuliers.



Question maquette, ça a été une expérience intéressante. Loin d'être parfaite. L'entoilage demanderait à être repensé avec un papie plus solide. Le kit n'est pas très fin et pourrait être entièrement refait si on voulait avoir la vraie finesse de la structure: mais enfin je me suis amusé à assembler et haubaner ce truc.



Il faut en fait penser le truc complétement différemment. Alternance constante de montage, peinture, haubanage, assemblage, haubnage... etc.
J'ai simplifié la méthode de haubanage parce que je ne pouvais rien accrocher dans les ailes entoilées, mais finalement ça pourrait être appliqué aussi à des avions en plastique. A voir selon les cas.



Et le fait que le regard traverse l'avion c'est assez particulier pour travailler. Habituellement on a toujours le fuselage qui est une surface contre laquelle le regard s'arrète et qui fournit un fons. Avec ce type d'avion rien de tout ça et on voit tous les mats et haubanages en arrière plan... inhabituel.





Ca me tenterait bien d'en faire quelques autres finalement. J'ai déjà le Avro triplan dans la même boite, et je vais guetter ce qui existe d'autre comme avions de pionniers.

Adrien

un pb on voit pas les photos

Superbe réalisation :10s10:

Quel talent !!! Et quelle patience aussi pour monter ces vieilles trapanelles. Bravo Adrien, c'est superbe

Magnifique

Je déplace ton post dans les pas à pas terminés…

Paco