Pas de chat à la maison, et une fille trop petite pour accéder à mon atelier, donc pas de risque parasite.
Pierre: les roues peintes? J'ai peint la jante en alu... en vérité ce sont des roues à rayon... Si je trouve un peu de courage je les refais... peut être.
Et les pneus: Avant le début des années 20 il n'y avait pas d'addition de carbone dans le caoutchouc, ce qui leur donne cette couleur noire qu'on connait. ils avaient donc la couleur du caoutchouc naturel, grisatre.
Et petit aparté pour voir comment volait cet aéroplane:
A ce sujet, se référer au fana n°501, avec un essai en vol d'une reproduction d'un modèle D.
En résumé c'est un gros cerf volant, totalement à la merci du moindre coup de vent. Le pilote passe son temps à rétablir l'avion.
Les mats et haubans génèrent une trainée monstrueuse que le moteur peu puissant peine à compenser, ce qui laisse un domaine de vol très restreint.
Les commandes sont très hétérogènes. Un roulis très faible à cause d'ailerons très peu efficaces, séparés des ailes, donc en plein vent, et figés par le vent relatif. Un lacet inverse énorme dû à l'absence de fuselage stabilisateur et d'une dérive minuscule. Une profondeur en canard au contraire très efficace qui fait faire les montagnes russes.
Bref, trop sensible d'un coté, pas du tout de l'autre et instable... C'est une lutte constante pour garder l'avion stable.
Ceci dit c'est un point de vue d'un pilote moderne, habitué à des avions dont l'homogénéisation et la fiabilité des qualités de vol est maitrisée depuis longtemps.
Si on se replace à l'époque, il n'y avait aucune habitude ni connaissance de vol. On découvrait tout en l'air, sans la moindre théorie. Pour l'époque l'avion était raisonnablement fiable, tenait l'air et volait jusqu'à 100km/h! Une réussite.
Les notions de normalisation des commandes de vol ne sont arrivées que dans les années 20.