[Airfix] Grumman F4F Wildcat (80 ans montage 13)

Bonsoir,

Ca vous dirait de partir dans le Pacifique Sud pour ce nouveau montage consacré aux 80 ans de la Seconde Guerre Mondiale ? Allez, on y va.

Ce montage sera dédié à Stanley Vejtasa et au Wildcat qu’il pilotait lors de la bataille des îles Santa-Cruz, en octobre 1942.



Plaçons d’abord le cadre historique : la bataille des îles Santa-Cruz. En août 1942, les américains débarquent dans l’archipel des Salomons, sur l’île de Guadalcanal notamment. Ils avaient découvert que les japonais construisaient un aérodrome sur cette île, dans le but d’être à portée de l’archipel des Nouvelles-Hébrides et donc d’être en mesure de perturber les lignes de communications alliées et d’isoler l’Australie. Les japonais vont donc se retrouver embarqués dans une guerre d’usure qu’ils n’ont pas les moyens de mener et qu’ils vont perdre. Tout au long des longs mois de lutte pour le contrôle de l’île de Guadalcanal, de nombreux engagements navals vont se dérouler autour de l’archipel des Salomons, et celui qui nous intéresse aujourd’hui est la bataille des îles Santa-Cruz le 26 octobre 1942. C’est une bataille aéronavale voulue par les japonais car destinée à protéger l’envoi de renforts massifs sur l’île afin de la reprendre définitivement. La marine impériale va engager deux porte-avions d’escadre, les Shokaku et Zuikaku, et deux porte-avions légers, les Zuiho et Junyo, accompagnés par les quatre cuirassés de la classe Kongo (les Kongo, Hiei, Kirishima et Haruna) et par huit croiseurs lourds (les Tone, Chikuma, Suzuya, Kumano, Atago, Maya, Takao et Myoko). Quant à l’US Navy, elle dispose des porte-avions USS Enterprise et USS Hornet, du cuirassé USS South Dakota et des croiseurs lourds USS Portland, USS Northampton et USS Pensacola.

Voici quelques photographies de ces navires.

Tout d’abord les porte-avions Zuikaku et Zuihô, le cuirassé Haruna et le croiseur Takao.









Enfin, le porte-avions USS Hornet, le cuirassé USS South Dakota et le croiseur lourd USS Pensacola.







Au final, il s’agit d’une victoire tactique japonaise, l’US Navy va se retirer à la suite de la perte du porte-avions d’escadre USS Hornet. Mais il s’agit d’une victoire stratégique américaine, car les japonais vont perdre de nombreux aviateurs chevronnés, ainsi que le porte-avions Shokaku qui sera indisponible pendant de nombreux mois car fortement endommagé par l’aviation américaine. Alors oui l’autre porte-avions de l’US Navy à avoir participé à cette bataille, l’USS Enterprise, est lui aussi endommagé, oui il ne reste à l’US Navy en plus de l’USS Enterprise qu’un autre porte-avions disponible l’USS Saratoga (qui a lui aussi besoin de réparations après un torpillage), mais dans les chantiers navals des côtes est et ouest la classe Essex est prête à entrer en service (l’USS Essex en décembre 1942, l’USS Lexington en février 1943, l’USS Yorktown en avril 1943, l’USS Bunker Hill en mai 1943, l’USS Intrepid en août 1943, les USS Hornet et Wasp en novembre 1943, etc…), alors que la marine impériale n’engagera pas de nouveaux porte-avions avant 1944, et avec une aviation embarquée bien réduite. De plus, Guadalcanal reste et restera américaine et sera le point de départ de la reconquête de l’archipel des Salomons jusqu’à l’isolement de la grande base navale japonaise de Rabaul.

Ci-dessous une photographie des dommages subis par le Shokaku à l’arrière du pont d’envol.



Voici l’USS Hornet sous les attaques de l’aéronavale japonaise, puis alors qu’il va être pris en remorque par l’USS Northampton, avec le destroyer USS Russell à ses côtés. Les américains ont essayé de remorquer leur porte-avions après la première attaque aérienne, mais la seconde scellera son destin.





Parlons maintenant de Stanley Vejtasa. Né dans le Montana en 1914, il rejoint l’US Navy en 1937. Sa première affectation fût au sein de la VS-5, une unité équipée de SBD Dauntless et embarquée à bord de l’USS Yorktown. Après avoir participé aux attaques contre les îles Marshall et Gilbert début 1942, il obtient trois Navy Cross lors des combats suivants de 1942 :
- tout d’abord pour avoir placé une bombe sur un transport ou un ravitailleur d’hydravion au large de la Nouvelle-Guinée en mars 1942,
- ensuite pour avoir participé à la destruction du porte-avions léger Shoho et pour voir abattu trois A6M lors de patrouilles de couverture de la flotte à bord de son SBD lors de la bataille de la Mer de Corail début mai 1942,
- enfin pour avoir abattu en une seule mission sept avions japonais lors de la bataille des îles Santa-Cruz ; il était alors basé sur l’USS Enterprise et avait rejoint une escadrille de chasse équipée en Wildcat, la VF-10.
Il quitta la VF-10 en mars 1943 pour devenir instructeur à la NAS Atlantic City. Son score final est de 10,25 victoires : trois Zéro lors de la bataille de la Mer de Corail, cinq Kate et deux Val lors de la bataille des îles Santa Cruz, et un Mavis en collaboration peu après. Après la Seconde Guerre Mondiale, il resta dans la Navy et participa à la guerre de Corée à bord du porte-avions USS Essex. A la fin des années cinquante, il commanda pendant une année l’USS Firedrake, un transport de munitions, puis devint le pacha de l’USS Constellation entre novembre 1962 et novembre 1963. Il termina sa carrière à la NAS Miramar où il participa à la mise en place d’un programme d’entraînement au combat aérien qui allait être mondialement connu…
‘La tour ici Ghostrider pour un passage bas rapide’
‘Négatif Ghostrider il y a du monde dans la boucle’
‘Heu Maverick ça c’est pas une bonne idée’
‘Tu m’excuseras Gosse, mais je veux lui friser les moustaches… à la tour’



Heu désolé je m’égare

Il prit sa retraite en 1970 et décéda en 2013.

Le voici à trois moments de sa carrière :
- tout d’abord juste après son affectation à la VF-10 ; pour la photographie, il est accueilli par le commandant de l’unité, James Flatley (le moins que l’on puisse dire, c’est que notre ami Stanley ne respire pas le bonheur) ; à droite se trouve un autre nouveau venu, John Leppla, qui lui aussi a combattu lors de la bataille de la mer de Corail et y a remporté quatre victoires aux commandes de son Dauntless,
- ensuite à bord de l’USS Enterprise, le 24 octobre 1942, soit deux jours avant la bataille, assis devant l’îlot aux côtés du Lieutenant Albert Pollock ; un moment de détente avant la tempête...
- enfin en tant que pacha de l’USS Constellation.







Voici quelques photographies des navires à bord desquels Vejtasa servit tout au long de sa carrière.

Tout d’abord l’USS Yorktown.





L’USS Enterprise lors de la bataille des îles Santa-Cruz.



L’USS Essex lors de la guerre de Corée.





L’USS Firedrake en 1965.



L’USS Constellation au début des années 60.





Terminons cette présentation en évoquant le porte-avions sur lequel Vejtasa servait lors de la bataille des îles Santa-Cruz, l’USS Enterprise (CV-6). Ce navire, lancé en octobre 1936, commissionné en mai 1938 et surnommé le ‘Big E’ était un bâtiment de la classe Yorktown et fut l’un des trois porte-avions américains entrés en service avant la Seconde Guerre Mondiale à survivre au conflit, les deux autres étant les USS Saratoga et USS Ranger. Ayant échappé de peu à l’attaque japonaise sur Pearl Harbor (il rentrait de l’île de Wake et n’était qu’à quelques centaines de kilomètres de Hawaï le 7 décembre 1941 au matin), il participa à de nombreuses missions offensives contre des positions japonaises et ce dès 1942 (raids sur Kwajalein, Wotje et Maloelap dans les Marshall en février 1942, attaques sur Wake et les îles Marcus en mars 1942, etc…). Il soutint de nombreuses opérations de débarquement (dont Iwo Jima et Okinawa) et pris part à presque toutes les grandes batailles aéronavales de la guerre du Pacifique (batailles de Midway, des Salomons Orientales, des îles Santa Cruz, campagne de Guadalcanal et des Salomons, bataille de la mer des Philippines et du golfe de Leyte). Il fut aussi le porte-avions qui en avril 1942 escorta l’USS Hornet à travers le Pacifique Nord lors du raid des B-25 de Doolittle. Maintes fois touché par des attaques aériennes conventionnelles ou kamikazes, plusieurs fois annoncé coulé par les japonais (ce qui lui valu le surnom de ‘The Grey Ghost’ (le fantôme gris)), il fut à chaque fois réparé et termina le conflit en rapatriant le personnel américain du Pacifique ou d’Europe. Il fut ferraillé à la fin des années cinquante, malgré une tentative de conservation du navire qui ne put se concrétiser faute de moyens financiers suffisants.

Comme à mon habitude, j’ai longtemps réfléchi à la scène finale. L’idée de représenter mon Wildcat sur le pont de l’USS Enterprise, près de l’artillerie anti-aérienne, un peu comme je l’ai fait avec mon Fulmar sur le HMS Formidable, me trottait dans la tête. Lors de l’observation des photographies d’époque, il ne faut pas se tromper de période, car cette artillerie fut continuellement renforcée lors de la Seconde Guerre Mondiale. Je compte installer mon Wildcat en bord de pont, prêt de pièces Oerlikon de 20 mm (sur la photographie ci-dessous, prise en 1942, les artilleurs de l’USS Enterprise sont à l’entraînement).



Le kit que j’ai choisi pour ce montage est celui d’Airfix, nouveau moule.



A bientôt pour le début de ce montage

Et bien voilà une sacrée entrée en matière qui nous prépare à un sujet étudié dans le détail.

wipeout a écrit:Et bien voilà une sacrée entrée en matière qui nous prépare à un sujet étudié dans le détail.

Ouahou, la vache Combien de temps cela t'a-t-il demandé

Génial !!

Par contre, un truc me chiffonne...
Tu dis :

Jasper Joker II a écrit:Parlons maintenant de Stanley Vejtasa. Né dans le Montana en 1914, il rejoint l’US Navy en 1937. Sa première affectation fût au sein de la VS-5, une unité équipée de SBD Dauntless et embarquée à bord de l’USS Yorktown. Après avoir participé aux attaques contre les îles Marshall et Gilbert début 1942, il obtient trois Navy Cross lors des combats suivants de 1942

Or avant tu dis :

Jasper Joker II a écrit:[...] mais dans les chantiers navals des côtes est et ouest la classe Essex est prête à entrer en service (l’USS Essex en décembre 1942, l’USS Lexington en février 1943, l’USS Yorktown en avril 1943, l’USS Bunker Hill en mai 1943, l’USS Intrepid en août 1943, les USS Hornet et Wasp en novembre 1943, etc…)

Donc l'USS Yorktown, de la classe Essex sort en avril 1943, or Stanley est déjà embarqué sur l'USS Yorktown avant 1942...

Y'a un truc que j'ai pas compris ? L'USS Yorktown est bien un nouveau bâtiment de la classe Essex en 1943 ? Y'a deux bâtiments avec le même nom ?

Waow !
Décidément, j'adore tes intro historiques

Totoro a écrit:Génial !!

Par contre, un truc me chiffonne...
Tu dis :

Jasper Joker II a écrit:Parlons maintenant de Stanley Vejtasa. Né dans le Montana en 1914, il rejoint l’US Navy en 1937. Sa première affectation fût au sein de la VS-5, une unité équipée de SBD Dauntless et embarquée à bord de l’USS Yorktown. Après avoir participé aux attaques contre les îles Marshall et Gilbert début 1942, il obtient trois Navy Cross lors des combats suivants de 1942

Or avant tu dis :

Jasper Joker II a écrit:[...] mais dans les chantiers navals des côtes est et ouest la classe Essex est prête à entrer en service (l’USS Essex en décembre 1942, l’USS Lexington en février 1943, l’USS Yorktown en avril 1943, l’USS Bunker Hill en mai 1943, l’USS Intrepid en août 1943, les USS Hornet et Wasp en novembre 1943, etc…)

Donc l'USS Yorktown, de la classe Essex sort en avril 1943, or Stanley est déjà embarqué sur l'USS Yorktown avant 1942...

Y'a un truc que j'ai pas compris ? L'USS Yorktown est bien un nouveau bâtiment de la classe Essex en 1943 ? Y'a deux bâtiments avec le même nom ?

Salut Totoro,

En fait, il y a eu un premier porte-avions USS Yorktown (CV-5), de la classe Yorktown dont faisaient également partie l'USS Enterprise (CV-6) et l'USS Hornet (CV-. Il fut coulé à Midway.
Un porte-avions de la classe Essex reprit son nom (CV-10).
Pareil pour le USS Hornet (CV-8 ) coulé aux îles Santa Cruz. un autre Essex reprit son nom, le CV-12.

Moi, si je fais une recherche comme cela , je ne maquette plus.

Chapeau.

J'adore les photos des modeles 1

Belle présentation. J'adore la mise en parallèle de l'Histoire. Et la guerre du Pacifique est passionnante.

Bon montage.

Merci messieurs
Content que cette introduction vous intéresse.

PZMR a écrit:Combien de temps cela t'a-t-il demandé

Je la prépare depuis plusieurs mois. Il me faut d'abord trouver le sujet du montage, la décoration, la mise en scène. Je prend toujours mon temps pour être sûr de mon idée, et sûr de sa réalisation aussi parce que des idées farfelues, c'est très facile à imaginer. Ensuite, j'aime travailler le texte, afin qu'il soit le plus intéressant et le plus instructif possible, tout en évitant d'endormir le lecteur. Je passe beaucoup de temps à consulter ma doc, à surfer sur la toile. J'adore mélanger histoire et maquette.

PantherH a écrit:

Totoro a écrit:Génial !!

Par contre, un truc me chiffonne...
Tu dis :

Jasper Joker II a écrit:Parlons maintenant de Stanley Vejtasa. Né dans le Montana en 1914, il rejoint l’US Navy en 1937. Sa première affectation fût au sein de la VS-5, une unité équipée de SBD Dauntless et embarquée à bord de l’USS Yorktown. Après avoir participé aux attaques contre les îles Marshall et Gilbert début 1942, il obtient trois Navy Cross lors des combats suivants de 1942

Or avant tu dis :

Jasper Joker II a écrit:[...] mais dans les chantiers navals des côtes est et ouest la classe Essex est prête à entrer en service (l’USS Essex en décembre 1942, l’USS Lexington en février 1943, l’USS Yorktown en avril 1943, l’USS Bunker Hill en mai 1943, l’USS Intrepid en août 1943, les USS Hornet et Wasp en novembre 1943, etc…)

Donc l'USS Yorktown, de la classe Essex sort en avril 1943, or Stanley est déjà embarqué sur l'USS Yorktown avant 1942...

Y'a un truc que j'ai pas compris ? L'USS Yorktown est bien un nouveau bâtiment de la classe Essex en 1943 ? Y'a deux bâtiments avec le même nom ?

Salut Totoro,

En fait, il y a eu un premier porte-avions USS Yorktown (CV-5), de la classe Yorktown dont faisaient également partie l'USS Enterprise (CV-6) et l'USS Hornet (CV-86). Il fut coulé à Midway.
Un porte-avions de la classe Essex reprit son nom (CV-10).
Pareil pour le USS Hornet (CV-8 ) coulé aux îles Santa Cruz. un autre Essex reprit son nom, le CV-12.

Merci Hervé pour les précisions.
J'aurai du en fait donner le nom des navires ainsi que celui de leur quille pour éviter toute confusion.
C'est une pratique courante dans les marines du monde que de donner des noms identiques à différents navires. Par exemple, le nom USS Enterprise a été donné à trois porte-avions : le CV-6 (sur lequel était basé Vejtasa lors de la batailles des îles Santa Cruz), le CV-65 (le premier porte-avions nucléaire) et le CV-80 (unité de la classe Gerald Ford en cours de construction).

wipeout a écrit:Et bien voilà une sacrée entrée en matière qui nous prépare à un sujet étudié dans le détail.

+1

Je vais suivre avec intérêt

Superbe moi j aurai pas le courage

ouaip!!! sacrée entrée en matière!!! mais j'adore!!

Merci Hervé et Christophe pour l'explication des nom des portes-avions !

Merci messieurs

 
Voici une petite revue de ce qu’on trouve dans la boîte Airfix. Le plastique gris clair m’a l’air facile à travailler, en général on dit ça quand le plastique est un peu mou ce qui est le cas sur les productions récentes Airfix (du moins pour les kits que j’ai montés, Defiant, Blenheim et Swordfish). La gravure en creux est assez appuyée, ce qui ne me dérange pas trop mais je sais que certains n’apprécient guère, préférant une gravure plus fine (et certainement plus en accord avec la réalité).











Il y a beaucoup de grappes pour un si petit avion, tout simplement parce qu’Airfix propose aux maquettistes de pouvoir monter ce F4F avec les ailes déployées ou avec les ailes repliées le long du fuselage, et c’est un très bon point pour Airfix. Le système utilisé par Grumman sur ses Wildcat, Hellcat et Avenger permettait de replier les ailes contre le fuselage, en vertical.







C’est seulement à partir du F4F-4 que ce système existait, les ailes étant fixes sur les précédentes versions. Pour la petite histoire, Grumman ne voulait pas implémenter ce système, pour une histoire de frais de développement que la marine américaine ne voulait pas supporter, les deux entités se renvoyant la balle. Mais avec l’arrivée sur le marché des représentants de Sa Très Gracieuse Majesté, il était impératif de pouvoir replier les ailes pour que l’avion puisse opérer sur les ‘petits’ porte-avions de la Royal Navy. Du coup, l’US Navy a pu bénéficier de cette amélioration. Qui a financé ? Au final, vu le nombre de Wildcat construit, Grumman n’était pas perdant. Esthétiquement, replier les ailes masque beaucoup trop le fuselage, du moins à mon goût. Mais concrètement, et c’est bien là l’essentiel pour la Navy, la place gagnée était très importante : les Wildcat pouvaient être placés deux par deux sur les ascenseurs des porte-avions américains, et deux F4F aux ailes repliés occupaient à peu près la même place qu’un A6M aux ailes repliées (seuls les saumons se repliaient sur le chasseur japonais). Je  monterai mon Wildcat les ailes déployées, car j’aimerais le représenter en train d’être déplacé par le personnel de pont. Peut-être qu’un jour je ferai un Hellcat ou un Avenger avec les ailes repliées.
 
Je me suis armé de quelques goodies pour améliorer le kit :
- une planche de photo-découpe Eduard,
- de nouveaux échappements QuickBoost, bien plus fins que ceux proposés par Airfix,
- de nouvelles roues ResKit,
- un magnifique moteur QuickBoost, bien plus détaillé.
 
Voilà, je vais pouvoir démarrer les hostilités dans la semaine  

Il y a beaucoup de grappes pour un si petit avion, tout simplement parce qu’Airfix propose aux maquettistes de pouvoir monter ce F4F avec les ailes déployées ou avec les ailes repliées le long du fuselage, et c’est un très bon point pour Airfix. Le système utilisé par Grumman sur ses Wildcat, Hellcat et Avenger permettait de replier les ailes contre le fuselage, en vertical.

Ah bon, j'ai cru que c'était un biplan.

Jasper Joker II a écrit:...La gravure en creux est assez appuyée, ce qui ne me dérange pas trop mais je sais que certains n’apprécient guère, préférant une gravure plus fine (et certainement plus en accord avec la réalité)....

Ils n'ont qu'à pas l'acheter

PhF 1955 a écrit:
Il y a beaucoup de grappes pour un si petit avion, tout simplement parce qu’Airfix propose aux maquettistes de pouvoir monter ce F4F avec les ailes déployées ou avec les ailes repliées le long du fuselage, et c’est un très bon point pour Airfix. Le système utilisé par Grumman sur ses Wildcat, Hellcat et Avenger permettait de replier les ailes contre le fuselage, en vertical.

Ah bon, j'ai  cru que c'était un biplan.

   

PZMR a écrit:

Jasper Joker II a écrit:...La gravure en creux est assez appuyée, ce qui ne me dérange pas trop mais je sais que certains n’apprécient guère, préférant une gravure plus fine (et certainement plus en accord avec la réalité)....

Ils n'ont qu'à pas l'acheter

Ils sont prévenus

Hello,

Il est temps de démarrer ce montage

Voici la planche de photo-découpe que je vais utiliser et qui comporte des éléments uniquement destinés au poste de pilotage. Une toute petite planche pour améliorer l'ordinaire



Tout d'abord, il y a deux éléments à placer sur la cloison arrière et qui serviront de support au siège du pilote, il faut supprimer les supports d'Airfix.



Voici les pièces proposées par Airfix pour le tableau de bord et le plancher.





Il faut d'abord supprimer les cadrans, puis couper la console fixée derrière le tableau de bord afin de la repositionner sur le plancher. Puis, on colle les palonniers en photo-découpe.





Ensuite, sur le plancher, il faut supprimer les éléments latéraux qui seront remplacés par des pièces Eduard.



La cloison arrière est alors collée sur le plancher.



On peut alors passer à la peinture de ce cockpit. Les zones à la lumière sont peintes en utilisant la couleur de base éclaircie avec du jaune, les zones dans l'ombre sont peintes en utilisant la couleur de base mélangée à un vert foncé). On réalise quelques éraillures, on passe un petit jus et on place tous les éléments en photo-découpe. La couleur des éléments Eduard est conforme vis-à-vis de ma peinture, on donne du volume aux poignées des manettes en photo-découpe avec de la colle blanche, le tableau de bord est collé avec un vernis brillant qui simule très bien les vitres des cadrans.







Voilà. Démarrage tranquille
A bientôt

Salut Christophe,

Alors, je veux bien que M. Eduard a aidé quant aux détails et à la netteté, mais, au final, c'est quand même toi qui l'a monté et peint !

Toujours aussi talentueux, comme je vois !

Bonne suite

L.

Impressionnant ! Cette quantité et cette qualité de détails ! Tu fais du super boulot !

Je ne pense pas que je me mettrai un jour à la PE. C'est tellement petit et fin.

Pfff qu'il est beau ce cockpit

Un cockpit comme je les aime, ça donne envie de s'assoir dedans.

Ceci dit, je ne suis pas fan de la photodécoupe pré-peinte et auto-collante. Je lui préfère nettement la classique non peinte. Les couleurs sont rarement exactes et la trame du revêtement coloré reste visible. J'ai déjà connu aussi des pièces dont la pellicule couleur s'était détachée ...

En tout cas, pour le coup, tu t'en sors bien ici.

Merci messieurs
Sur un des éléments, la pellicule couleur s'est détachée. Heureusement que je l'ai vue, j'ai pu ainsi la recoller.

wipeout a écrit:Un cockpit comme je les aime, ça donne envie de s'assoir dedans.

Quelqu'un va effectivement s'asseoir dedans, vous le découvrirez au prochain épisode

Bonsoir,

Je vous présente Gordon.







Gordon est un membre de l'équipage de l'USS Enterprise.
Je pensais au début réaliser les figurines en toute fin de montage, mais vu qu'il devait y avoir quelqu'un dans le cockpit, j'ai préféré la réaliser et la mettre en place avant fermeture des demi-fuselages. C'est une figurine en impression 3D tiré d'un set représentant le personnel de pont des porte-avions américains de la Seconde Guerre Mondiale. Pour mettre la figurine en place, j'ai été obligé de faire un peu de chirurgie :
- je lui ai coupé les jambes, au niveau des hanches et au niveau des genoux, afin de pouvoir les représenter en position assise,
- je lui ai coupé le bras droit, au niveau du coude, pour pouvoir le repositionner en mettant la main droite sur le manche.

J'ai ensuite peint Gordon, en utilisant des acryliques Vallejo, et je l'ai patiné aux huiles (gris foncé pour les zones dans l'ombre, divers mélanges de bleu et de blanc pour éclaircir le dessus des cuisses, les épaules et la tête). La figurine est alors collée sur le siège avec une grosse goutte de colle blanche, puis le bras droit est collé à la cyano.







Gordon est représenté avec un jersey bleu, car Gordon fait partie du personnel de pont chargé de manoeuvrer les avions.
Vous avez maintenant une idée plus précise de la disposition finale du Wildcat, il sera représenté en train d'être déplacé par les marins de l'US Navy.

A bientôt

Bonsoir,

J’ai assemblé le train avant qui est composé d’une multitude de pièces, un vrai bazar !!!



Comme vous pouvez le constater sur la photographie, il y a quelques éléments en blanc. Ce n’est pas un ajout, c’est juste du scratch destiné à remplacer une pièce manquante sur la grappe, comme j’ai pu le voir à posteriori (flèche orange).



Pas grave.
Cet ensemble est ensuite collé sur sa cloison.



Et le tout est peint et patiné. Honnêtement, on ne verra plus grand chose de cet ensemble, ni de l'intérieur du puits, c'est pourquoi je n'ai pas poussé le détaillage plus loin, d'autant plus que le zinc sera collé sur la scène finale.



Puis, les demi-fuselages sont collés et l’avion est mis en croix. Il m’a fallu sortir le surfacer pour parfaire les joints, mais rien de bien méchant. Au sujet des divers feux :
- j’ai supprimé les feux en bout d’aile sur l’extrados (flèche bleue), ils seront refaits avec une goutte de Kristal Klear,
- j’ai supprimé la moitié avant des feux placés sur les saumons (flèche verte) : cette moitié avant est en fait la vitre du feu, la moitié arrière étant non vitrée ; là aussi les feux seront refaits au Kristal Klear,
- j’ai supprimé les deux feux se trouvant sur l’arête dorsale, ils seront refaits de la même façon après peinture.
Les ailerons sont positionnés légèrement braqués.









Sur l’empennage arrière, il faut supprimer deux ergots qui dépassent du bord d’attaque. Ces ergots servent à fixer une barre qui relie le plan horizontal aux ailes lorsque ces dernières sont en position repliées.



Ensuite, j’ai braqué les parties mobiles ‘au piqué’.



La partie mobile de la dérive est plutôt pas mal, elle sera peinte séparément.



J’ai ensuite supprimé les volets du capot moteur pour les refaire en carte plastique fine : ce sera beaucoup plus réaliste.









A bientôt pour le suite

Absolument passionnant : bien documenté, commenté, réalisé et photographié

Merci Jean-Christophe

Hello,

Je vous présente William, James, Leroy, Frank, John, Russell, Thomas et Donald. Ce sont les collègues de Gordon, mais eux ils poussent le zinc à la sueur de leur front alors que Gordon reste tranquille dans le cockpit à diriger l’avion sans se fatiguer.



Seuls James, Thomas et Donald n’ont pas eu de chirurgie. Pour les autres, il m’a fallu leur couper les deux bras avant de les repositionner à la bonne hauteur. Pour déterminer cette bonne hauteur, j’ai simplement posé les roues à blanc, je les ai coincées grâce à divers outils pour ne pas qu’elles s’échappent, puis j’ai procédé figurine par figurine. Il me reste à refaire les jonctions bras/épaule pour avoir une continuité réaliste des lignes avant de passer à leur peinture.







Parlons maintenant du camouflage de ce Wildcat. Sans surprise pour un avion opérant fin 1942, il sera gris bleu sur gris clair. La dernière fois que j’ai réalisé ce camouflage, c’était sur un Vindicator fait il y a trois ans. J’avais alors utilisé les références Gunze suivantes (c’étaient celles données par Special Hobby) :
- gris clair : H325
- gris bleu : H337

Voici deux photos de ce Vindicator.





En regardant les nombreux montages d’avions de la Navy de cette époque, je trouve que le gris bleu Gunze H337 manque de bleu. Je pense donc utiliser la même référence en y ajoutant un peu de bleu. Qu’en pensez-vous ? Merci.

A bientôt