Voici donc la présentation de la maquette.
Le couvercle que vous connaissez déjà :
La notice Tamiya, parfaitement reconnaissable (je m’étonne toujours que Tamiya recommande des mélanges de couleurs pour des teintes classiques alors qu’il fabrique des peintures) :
(Je m'aperçois que c'est un peu pâlot, tant pis, on y va !)
Comme je pensais faire la déco Ira Kepford, j’ai économisé mon énergie et je me suis arrêté là (il reste 2 pages). De toute façon, les deux autres sont le 122 terrestre de la VMF 111 « Devil Dogs » (pas celui de la rue de Provence !) et l’autre celui de Papy Boyington, vous les connaissez donc par cœur.
La planche-de-décals-qui n’aurait-pas-dû-poser-de-problème :
Et la planche Xtradecal X72209 à laquelle il manque quelques éléments prélevés par un petit-fils.
Les grappes : 2 1/2 plus la grappe transparente :
Sans oublier les deux paliers pour permettre éventuellement à l’hélice de tourner.
Petite histoire pour les soirées sans télé :
En juin 44, alors qu’il était stationné à Guadalcanal, le Corsair néo-zélandais NZ5307 du No.15 Fighter Squadron subit des dommages qui le condamnèrent à être amputé de la queue (aïe !). Heureusement, le NZ5272, sévèrement endommagé lors d’un exercice de nuit le 1er juin (le train s’était replié à l’atterrissage), avait laissé une queue et un pilote, le sergeant William James Thomson, en bon état de marche. Thomson avait d’ailleurs l’habitude puisque le 20 mai il était allé à la baille avec le NZ5278 tout neuf qu’il était allé chercher à l’atelier de montage d’Espiritu Santo et s’en était déjà sorti indemne. L’appareil, lui, avait dû être rayé des effectifs.
Les mécanos greffèrent donc ladite queue sur l’avant du NZ5307 et obtinrent une machine tout à fait opérationnelle (quoique, à en juger par la photo en noir et blanc…) qui traversa la guerre et fut même revendue en 1948 à un collectionneur, J. Larsen.
Pendant 3 mois, le NZ5307/5272 se promena donc avec une déco originale puisque l’avant était uniformément en gloss sea blue, alors que l’arrière était en 3 tons — et même 4 avec les gouvernes ! — comme le montre l'illustration couleurs. Mais à la vue de la photo noir et blanc, j'ai un doute…
A noter qu’en octobre 1944 l’appareil fut repeint de manière homogène avant d’être versé au No.18 Fighter Squadron. En décembre 44, il rejoignit le No.21 Fighter Squadron, puis, en octobre 45, le No.26 Fighter Squadron et put enfin rejoindre sa mère patrie adoptive, la Nouvelle-Zélande, en décembre 1945.
Le sergeant William James Thomson eut moins de chance. Au cours d’une opération sur Rabaul, le 20 juin 1944, son avion fut touché par la DCA et s’écrasa en explosant dans une plantation proche de la baie de Talili. Le souvenir du pilote est conservé au Mémorial de Bourail (en Nouvelle-Calédonie) sur le panneau n° 8.
à suivre…
Dernière édition par Quintilius le Mer 1 Mai 2019 - 16:03, édité 8 fois