Salut les gens,
Ca y est : c’est parti !
Pas tous les jours qu’on a dans les mains quelque chose d’original et de nécessaire. Original car je n’avais pas encore eu de kit de la marque dans les mains, et nécessaire car la pauv’ vieille Esci, avec sa suspension façon « dragster » a fait son temps …
Original aussi car, jusqu’à présent, les qq essais que j’ai faits avec des kits imprimés en 3D ne m’avaient pas convaincus : détail frustre et défaut d’impression ( les fameuses stries …) m’ont amené à déconsidérer cette technologie, pour le moment en tout cas.
Maintenant, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt la phase de R&D sur Minitracks et ces 34 ( !!!) pages m’ont convaincu de faire un essai supplémentaire. Quand Laurent, le concepteur, s’est signalé sur nos pages, j’ai vite sauté sur l’occasion pour sauter le pas.
Et donc, on y est ! Première étape, l’ouvre-boite :
Une fois étalé, cela donne ceci :
Comme souvent avec les kits en résine, pas de décals, ni de transparents ; de même, qq éléments sont à fabriquer soi-même. Pas de panique : les cotes sont données pour les pièces à réaliser, et le plan de montage renseigne la référence d’une planche chez BrailleStrike dédicacée aux WC51 et 52. En plus, c’est du belge
On reviendra sur les pièces un peu plus tard ; on va d’abord présenter le plan de montage :
C’est globalement bien lisible, pour quelqu’un d’un tant soit peu expérimenté en modélisme ; pas de chausse-trappe, de piège, d’omission (enfin, pas trop ), … Quand c’est nécessaire, des cotes sont fournies ( voir l’étape 6 et les leviers par exemple).
Quelques petits défauts néanmoins ont été relevés :
1) La charte de couleurs est assez « spartiate » ; maintenant, s’agissant d’un kit pour maquettiste expérimenté (si, si : on en reparlera lors de la conclusion), ca m’a pas dérangé ; de toute façon, je l’aurais pas lue
2) S’agissant d’un WC-51 (sans treuil, donc), on se demande ce que vient faire un WC-52 à l’étape 3 ; de même, la page dédicacée à l’aménagement du moteur est illustrée par un WC-52. En fait, ce WC-51 est tout chaud, et je suppute que, comme le compartiment moteur est le même dans les deux cas, cette page est commune aux deux versions.
3) Par rapport à ce compartiment moteur, justement : à l’étape 1, on est invité à coller le capot, sans aucune mention de l’option « moteur visible » ; de même, la nécessité de découper le capot n’est précisée nulle part.
4) Dans le kit, deux jeux de marchepieds sont fournis ; un jeu « court », avec deux points d’encrage ; un long avec 3 points. Sur le plan (étape 4), les deux jeux sont illustrés indifféremment, sans aucune mention de quel jeu en fonction de quel véhicule ( WC-51 vs 52 ; début, milieu ou fin de production) ; en présentant la caisse, manifestement, ce sont les courts qui doivent être utilisés dans mon cas.
5) Je ne suis pas convaincu par la séquence de montage du cargo : si je comprends la logique de monter les arceaux avant les dossiers et assises, ceux-ci venant en butée sur les arceaux, je pense que cela complexifie le montage des dossiers et assises ; de même, pour charger le cargo, avec les 3 arceaux dans les pattes, ca va pas me faciliter la vie … on verra au montage.
6) Petit défaut d’impression, à l’étape « 1 » : une biellette doit être collée à gauche ( bien visible) … et à droite : là, un défaut d’impression tronque une partie de l’image, celle qui indique cette action ; on devine la fin d’une flèche .
7) La roue de secours et le rétro, s’ils sont bien sûr fournis, « apparaissent » en place à la dernière étape, alors qu’à aucun moment, il n’est montré où les installer. Maintenant, tellement je suis fort, j’ai même pas besoin de doc pour savoir où les mettre : ben oui, chuis fooort !!!
Plus embêtant : un jerrycan sur son support est fourni, mais lui aussi n’apparait nulle part sur le montage. Là, par contre, je me sens moins fort : côté passager, mais vers l’avant ou l’arrière ? Et puis, présent systématiquement ou pas ? Là, ‘faut que je potasse un peu ma doc.
Donc, rien de critique, et rien de compliqué du tout pour le public cible.
On va maintenant s’intéresser au plus intéressant : les pièces en elles-mêmes.
Quelques considérations et rappels, d’abord :
1) On est face à une impression, et non un moulage ; corollaire de la technologie actuelle, les pièces sont emprisonnées dans une « cage » de « carottes » tenues en plusieurs endroits. Vous ne voyez pas de quoi je parle ? Un exemple avec le châssis :
Vous avez peur, hein !!! Ben, vous avez raison !
2) Il s’agit de résine, pas de plastique ; la résine, soumise à de fortes tensions, ne plie pas : elle casse … et celle-ci est particulièrement cassante
3) Conclusion des points 1 et 2 : l’étape « préparation des pièces » est une pénitence … Pour ma part, j’ai cassé plusieurs pièces :
a. Capot … heureusement fournis en deux exemplaires
b. Garde-boue droit
c. Et tous (tous ! ) les arceaux … dont un en 3 morceaux.
Fort heureusement, cette résine « se casse bien », de façon très nette le recollage ne pose pas (trop) de problème.
Maintenant que ces points sont posés, un conseil : si vous avez des scies en photodécoupe, sortez-les ! Si non … achetez-en ! Sans cela, je crains que le carnage ne soit total.
J’ai détaillé ci-dessous un exemple de « dégrappage » sans casse, sur le pare-brise.
Donc, patience et longueur de temps ! On s’applique, et on bourrine pas … ca me fait bizarre d’ailleurs …
Et au final, on se retrouve avec ceci devant soi :
Soit 26 « grosses » pièces, une grappe avec les petites, et pas mal de « spare » ( capot, sièges, marchepieds, volant, …) et du bonus, comme une poulie ( il m’en faut !!!) et des crochets.
Au niveau détail, c’est topissime :
Quelques exemples :
Roue avant, pensée pour être directionnelle :
Grille qui est meilleure qu’une PE, car elle a du volume ; à noter que, sur le radiateur, on trouve le bouchon … et la marque « DODGE » bien lisible :
Le moulin et l’intérieur du radiateur : il manque juste de l’essence pour le faire démarrer :
Vue sur le châssis et le poste de conduite :
Toujours le châssis, mais à l’envers, où l’on peut apprécier le détail de la transmission et des amortisseurs :
Les marchepieds, parfaitement structurés :
La caisse, où on appréciera les logements sous les assises ouverts, les crochets latéraux … et le manque de nettoyage de ma part . A noter aussi que le tuyau qui va du bouchon vers le réservoir est bien présent :
Le jerrycan sur son support et le rack à outil (sorry pour la photo dégueu …) :
Donc, c’est beau, c’est fin et détaillé. De ce point de vue, on est vraiment sur du très haut de gamme : les seules fois où j’ai trouvé ce niveau de finesse et de détail, c’est sur des productions d’artisans en résine, comme Mars ou GB Modelli. Selon moi ( avis basé sur ma seule expérience !), c’est supérieur à du Al.By, par exemple, qui est déjà top !
Je me dois quand même de revenir sur ma crainte par rapport aux kits en impression 3D, et leur « rendu de surface ».
Si, de ce point de vue, ce kit est très sain, il n’est quand même pas complètement exempt de défaut :
Sur le gros plan du capot, on constate des lignes d’impression, heureusement limitées, car difficiles à poncer sans ruiner l’excellent détail :
Sur le côté gauche, c’est pas trop grave : la roue de secours va bien masquer ce défaut. Pour le côté droit, par contre, je vais devoir poncer … et je sens que ca va pas me plaire … On verra.
En conclusion (« enfin ! », me direz-vous) ? Ben, c’est du trèèèèèèèèèèès bon matériel : à part l’un ou l’autre défauts d’impression liés à la technologie (et, je note aussi que ces défauts sont rares, preuve que la conception du projet a tenu compte de ce point !) et l’inconfort du nettoyage des pièces (là aussi lié à la technologie), on est sur une maquette d’une finesse exceptionnelle (si, si !).
Néanmoins, pour nécessaire qu’elle soit, la phase de préparation des pièces est chronophage et très délicate, ce qui, selon moi, réservera ce kit à un public expérimenté : n’envisagez pas d’offrir cette boite à votre petit neveu de 11 ans, afin de l’initier aux joies du modélisme (, sauf si votre but secret est de définitivement le dégouter, bien entendu …)
On va attaquer le montage, maintenant, et s’il se passe bien ( spoiler : c’est le cas ), je pense qu’on tient « the Ultimate Beep » à notre échelle : je vois pas trop ce qu’on pourrait ajouter, mis à part une version bâchée (fut-ce en option) et une planche de décalcos. Selon moi, mêle de la PE serait inutile (sauf peut-être pour les essuie-glaces) …
Allez, à suivre sur le post qui va bien.
A+
L.
Ca y est : c’est parti !
Pas tous les jours qu’on a dans les mains quelque chose d’original et de nécessaire. Original car je n’avais pas encore eu de kit de la marque dans les mains, et nécessaire car la pauv’ vieille Esci, avec sa suspension façon « dragster » a fait son temps …
Original aussi car, jusqu’à présent, les qq essais que j’ai faits avec des kits imprimés en 3D ne m’avaient pas convaincus : détail frustre et défaut d’impression ( les fameuses stries …) m’ont amené à déconsidérer cette technologie, pour le moment en tout cas.
Maintenant, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt la phase de R&D sur Minitracks et ces 34 ( !!!) pages m’ont convaincu de faire un essai supplémentaire. Quand Laurent, le concepteur, s’est signalé sur nos pages, j’ai vite sauté sur l’occasion pour sauter le pas.
Et donc, on y est ! Première étape, l’ouvre-boite :
Une fois étalé, cela donne ceci :
Comme souvent avec les kits en résine, pas de décals, ni de transparents ; de même, qq éléments sont à fabriquer soi-même. Pas de panique : les cotes sont données pour les pièces à réaliser, et le plan de montage renseigne la référence d’une planche chez BrailleStrike dédicacée aux WC51 et 52. En plus, c’est du belge
On reviendra sur les pièces un peu plus tard ; on va d’abord présenter le plan de montage :
C’est globalement bien lisible, pour quelqu’un d’un tant soit peu expérimenté en modélisme ; pas de chausse-trappe, de piège, d’omission (enfin, pas trop ), … Quand c’est nécessaire, des cotes sont fournies ( voir l’étape 6 et les leviers par exemple).
Quelques petits défauts néanmoins ont été relevés :
1) La charte de couleurs est assez « spartiate » ; maintenant, s’agissant d’un kit pour maquettiste expérimenté (si, si : on en reparlera lors de la conclusion), ca m’a pas dérangé ; de toute façon, je l’aurais pas lue
2) S’agissant d’un WC-51 (sans treuil, donc), on se demande ce que vient faire un WC-52 à l’étape 3 ; de même, la page dédicacée à l’aménagement du moteur est illustrée par un WC-52. En fait, ce WC-51 est tout chaud, et je suppute que, comme le compartiment moteur est le même dans les deux cas, cette page est commune aux deux versions.
3) Par rapport à ce compartiment moteur, justement : à l’étape 1, on est invité à coller le capot, sans aucune mention de l’option « moteur visible » ; de même, la nécessité de découper le capot n’est précisée nulle part.
4) Dans le kit, deux jeux de marchepieds sont fournis ; un jeu « court », avec deux points d’encrage ; un long avec 3 points. Sur le plan (étape 4), les deux jeux sont illustrés indifféremment, sans aucune mention de quel jeu en fonction de quel véhicule ( WC-51 vs 52 ; début, milieu ou fin de production) ; en présentant la caisse, manifestement, ce sont les courts qui doivent être utilisés dans mon cas.
5) Je ne suis pas convaincu par la séquence de montage du cargo : si je comprends la logique de monter les arceaux avant les dossiers et assises, ceux-ci venant en butée sur les arceaux, je pense que cela complexifie le montage des dossiers et assises ; de même, pour charger le cargo, avec les 3 arceaux dans les pattes, ca va pas me faciliter la vie … on verra au montage.
6) Petit défaut d’impression, à l’étape « 1 » : une biellette doit être collée à gauche ( bien visible) … et à droite : là, un défaut d’impression tronque une partie de l’image, celle qui indique cette action ; on devine la fin d’une flèche .
7) La roue de secours et le rétro, s’ils sont bien sûr fournis, « apparaissent » en place à la dernière étape, alors qu’à aucun moment, il n’est montré où les installer. Maintenant, tellement je suis fort, j’ai même pas besoin de doc pour savoir où les mettre : ben oui, chuis fooort !!!
Plus embêtant : un jerrycan sur son support est fourni, mais lui aussi n’apparait nulle part sur le montage. Là, par contre, je me sens moins fort : côté passager, mais vers l’avant ou l’arrière ? Et puis, présent systématiquement ou pas ? Là, ‘faut que je potasse un peu ma doc.
Donc, rien de critique, et rien de compliqué du tout pour le public cible.
On va maintenant s’intéresser au plus intéressant : les pièces en elles-mêmes.
Quelques considérations et rappels, d’abord :
1) On est face à une impression, et non un moulage ; corollaire de la technologie actuelle, les pièces sont emprisonnées dans une « cage » de « carottes » tenues en plusieurs endroits. Vous ne voyez pas de quoi je parle ? Un exemple avec le châssis :
Vous avez peur, hein !!! Ben, vous avez raison !
2) Il s’agit de résine, pas de plastique ; la résine, soumise à de fortes tensions, ne plie pas : elle casse … et celle-ci est particulièrement cassante
3) Conclusion des points 1 et 2 : l’étape « préparation des pièces » est une pénitence … Pour ma part, j’ai cassé plusieurs pièces :
a. Capot … heureusement fournis en deux exemplaires
b. Garde-boue droit
c. Et tous (tous ! ) les arceaux … dont un en 3 morceaux.
Fort heureusement, cette résine « se casse bien », de façon très nette le recollage ne pose pas (trop) de problème.
Maintenant que ces points sont posés, un conseil : si vous avez des scies en photodécoupe, sortez-les ! Si non … achetez-en ! Sans cela, je crains que le carnage ne soit total.
J’ai détaillé ci-dessous un exemple de « dégrappage » sans casse, sur le pare-brise.
Donc, patience et longueur de temps ! On s’applique, et on bourrine pas … ca me fait bizarre d’ailleurs …
Et au final, on se retrouve avec ceci devant soi :
Soit 26 « grosses » pièces, une grappe avec les petites, et pas mal de « spare » ( capot, sièges, marchepieds, volant, …) et du bonus, comme une poulie ( il m’en faut !!!) et des crochets.
Au niveau détail, c’est topissime :
Quelques exemples :
Roue avant, pensée pour être directionnelle :
Grille qui est meilleure qu’une PE, car elle a du volume ; à noter que, sur le radiateur, on trouve le bouchon … et la marque « DODGE » bien lisible :
Le moulin et l’intérieur du radiateur : il manque juste de l’essence pour le faire démarrer :
Vue sur le châssis et le poste de conduite :
Toujours le châssis, mais à l’envers, où l’on peut apprécier le détail de la transmission et des amortisseurs :
Les marchepieds, parfaitement structurés :
La caisse, où on appréciera les logements sous les assises ouverts, les crochets latéraux … et le manque de nettoyage de ma part . A noter aussi que le tuyau qui va du bouchon vers le réservoir est bien présent :
Le jerrycan sur son support et le rack à outil (sorry pour la photo dégueu …) :
Donc, c’est beau, c’est fin et détaillé. De ce point de vue, on est vraiment sur du très haut de gamme : les seules fois où j’ai trouvé ce niveau de finesse et de détail, c’est sur des productions d’artisans en résine, comme Mars ou GB Modelli. Selon moi ( avis basé sur ma seule expérience !), c’est supérieur à du Al.By, par exemple, qui est déjà top !
Je me dois quand même de revenir sur ma crainte par rapport aux kits en impression 3D, et leur « rendu de surface ».
Si, de ce point de vue, ce kit est très sain, il n’est quand même pas complètement exempt de défaut :
Sur le gros plan du capot, on constate des lignes d’impression, heureusement limitées, car difficiles à poncer sans ruiner l’excellent détail :
Sur le côté gauche, c’est pas trop grave : la roue de secours va bien masquer ce défaut. Pour le côté droit, par contre, je vais devoir poncer … et je sens que ca va pas me plaire … On verra.
En conclusion (« enfin ! », me direz-vous) ? Ben, c’est du trèèèèèèèèèèès bon matériel : à part l’un ou l’autre défauts d’impression liés à la technologie (et, je note aussi que ces défauts sont rares, preuve que la conception du projet a tenu compte de ce point !) et l’inconfort du nettoyage des pièces (là aussi lié à la technologie), on est sur une maquette d’une finesse exceptionnelle (si, si !).
Néanmoins, pour nécessaire qu’elle soit, la phase de préparation des pièces est chronophage et très délicate, ce qui, selon moi, réservera ce kit à un public expérimenté : n’envisagez pas d’offrir cette boite à votre petit neveu de 11 ans, afin de l’initier aux joies du modélisme (, sauf si votre but secret est de définitivement le dégouter, bien entendu …)
On va attaquer le montage, maintenant, et s’il se passe bien ( spoiler : c’est le cas ), je pense qu’on tient « the Ultimate Beep » à notre échelle : je vois pas trop ce qu’on pourrait ajouter, mis à part une version bâchée (fut-ce en option) et une planche de décalcos. Selon moi, mêle de la PE serait inutile (sauf peut-être pour les essuie-glaces) …
Allez, à suivre sur le post qui va bien.
A+
L.