[Airfix] Le Douglas A-26 Invader (accomplissement d'une toquade d'antan) FINI

Ça suit son bonhomme de chemin ici

J'ai testé le Maskol de chez Humbrol

Acheté peu après ma remise en activité dans le domaine du maquettisme, j'avais fait l'acquisition d'un pot de Maskol Humbrol, en remplacement de son prédécesseur datant d'avant mon service militaire (c'est dire qu'il remontait certainement aux tous débuts des années 70, si pas avant)  et qui avait eu largement le temps de se solidifier malgré le peu d'emploi que j'en avais fait jusque là.

Dans le cadre de la mise en peinture de mon Invader de chez Airfix, j'ai l'intention de l'utiliser afin de masquer les parties vitrées qui seront mises en place temporairement (avec de la colle à bois) afin de passer l'entièreté de la maquette à la bombe (noir mat), en guise de base d'une mise en peinture aluminium au pinceau (expérimenté sur une précédente maquette et qui a donné d'excellents résultats, selon mon appréciation).
Pour toutes les autres ouvertures j'ai des solutions consistant à utiliser les pièces devant les obstruer et en les faisant tenir soit à la colle à bois soit à la papafix (ce sera selon).

J'ai lu quelques articles et visionné l'une ou l'autre vidéo relatives à l'utilisation du Maskol Humbrol.
Il me restait à tester cela grandeur réelle, sur une pièce transparente provenant de mes boîtes à rabiots.

Le Maskol Humbrol se malaxe au petit bâtonnet.
IL ne faut pas secouer la bouteille (comme on le fait généralement avec un pot de peinture acrylique) au risque d'y trouver, à l'ouverture, une multitude de petites bulles qui mettent des plombes avant de disparaître.
Vous voilà prévenus.
J'ai prélevé une goutte de Maskol et l'ai déposée à l'aide d'un pinceau dans une petite coupelle.
Cette goutte (l'état liquide s'entend) a été légèrement diluée soit à l’ammoniaque soit à l'eau.
Comme dans nos logis, l'ammoniaque est moins banal que l'eau, le choix est facile.
J'avais de l'ammoniaque, j'ai donc testé
Les deux liquides fonctionnent parfaitement (et l’ammoniaque ménagé à d'autres utilisations dans la maison).
Ensuite, j'ai utilisé un pinceau "Made in china" pour déposer le produit sur la verrière et pour expérimenter une méthode de nettoyage de l'outil après utilisation.
Le "Made in china" c'est expérimental pour ne pas risquer la vie d'un de mes précieux pinceaux.
(Mon précieux: rendez-moi mon précieux, quoi)
La couche de Maskol est volontairement étalée de manière à ce qu'elle soit assez mince.
Cela fait, j'ai laissé sécher le tout (pièce traitée et pinceau toujours imprégné de Maskol).

Je me suis ensuite attaché à nettoyer le pinceau.
Il existe plusieurs méthodes, mais j'ai choisi celle de thinner cellulosique (et ça, j'en ai toujours en stock sous la main: tant il m'est utile en matière de modélisme).
Le pinceau est trempé quelques minutes dans du thinner cellulosique. Lorsqu’il en est retiré, le Maskol c'est transformé en toutes petites boulettes gluantes qu'il suffit de remonter, du réservoir du pinceau vers la tête des poils avec le bout d'une aiguille.
Il n'y a plus qu'à enlever le tout avec un bout de papier essuie-tout.
C'est facile et le résultat est garanti:  voilà mon pinceau comme neuf.

Une fois séché, enlever le Maskol qui a formé une peau élastique n'est pas bien difficile (surtout sur une surface lisse comme celle que j'ai prise en test).
On en prend un bord avec une pince à épiler et on tire tout doucement (voir très doucement).
L'opération est à répéter à un autre endroit pour croiser l'effet.
Au final et malgré une mince couche de Maskol déposée au départ, l'opération c'est déroulée en une seule fraction.

Voilà: la méthode est approuvée et sera utilisée en temps utile sur la maquette en cours.  



Je vous mets le tout en séquence d'illustrations ici en-dessous.

Hello,
Avion superbe , effectivement était dans les listes d'achat de l'époque, mais étant très léger d'argent bon choix , en maquette très jolie pour l'époque .
Maskol, bon produit ,je le mettais au cure dent , comme ça économie d'un pinceau ...Le mien étant naze de chez naze après plusieurs années de bon et loyaux services ( une fois laissé un peu près un an , c'est enlevé pas trop mal) . Je suis passé au revell , plutôt plus liquide , donc très facile a mettre ,même chose au cure dent ,  et s'enlève très bien , donc adopté .

Bonne continuation sur ta maquette ..

Je me sers du maskol depuis de nombreuses années. J'ai essayé d'autres produits à cause d'une pénurie du produit Humbrol mais depuis j'y reviens car j'en ai l'habitude sans doute. Plutôt qu'utiliser un pinceau à poils dont le nettoyage est aléatoire, il existe une solution beaucoup plus pratique et sans entretien. J'emploie des pinceaux à bouts en silicone servant à étaler le mastic. Ils ne sont pas chers et existent avec des formes différentes adaptées aux différentes formes à recouvrir. Une fois terminé, il suffit d'attendre quelques minutes et tirer la peau formée par le maskol. Et les voilà à nouveau prêt à l'emploi !



Ce produit est facile à trouver sur internet pour un prix modeste (mot clé : pinceau silicone)

Pas d'entretien et maîtrise de la quantité de liquide parfaitement contrôlée, c'est garanti !

Bonne continuation

Patrick

Bonjour PAT21,

L'acquisition du pinceau siliconé est une excellente solution, notamment pour ceux qui n'utilisent pas le pinceau classique en tant qu'outil principal de mise en peinture (ou en ont peu en réserve).
Pour ma part, le pinceau est et restera ma seule technique de mise en peinture.
J'ai donc, sous la main, la quantité et la variation de l'instrument à disposition.
Et comme la question de son nettoyage "aléatoire" ne se pose plus grâce à l'utilisation du thinner cellulosique, je reste attaché à l'outil.
(mais il est vrai que si cela n'avait pas été possible, j'aurais certainement opté pour le silicone)
Je reste d'autant attaché au pinceau classique que, par la même occasion, voilà son éventail d'utilisations élargi d'un cran (bien que relatif à un usage au caractère tout à fait exceptionnel, en ce qui me concerne).

Quoi qu'il en soit: deux options valent toujours mieux qu'une.

Avec le maskol on peut tremper son pinceau dans l' eau savonneuse avant usage ce qui simplifie le nettoyage

Prémisses à la mise en peinture

Après la théorie, on passe à la pratique.
Toutes les ouvertures sont masquées, grâce notamment à certaines pièces fournies dans le kit et qui permettent de représenter la maquette train sorti/rentré ou encore de choisir l'une des deux versions offertes.

Les verrières sont passées au Maskol (pour une, légèrement dilué à l’ammoniaque - histoire de voir si cela fait une différence).
La maquette est intégralement passée à la bombe de noir mat (un produit low cost de chez Action).
L'opération c'est déroulée en extérieur (il suffit de choisir le bon moment) car peindre à la bombe c'est pas utiliser un aérographe. On n'est pas sur le même volume de projections.
Pour me protéger du vent j'ai un petit baquet à peinture de fabrication maison qui remplit parfaitement son rôle.
Chose faite et après quelques heures de séchage, j'enlève les caches et je retire le Maskol des parties vitrées.
Tout c'est parfaitement déroulé.
(comme dirait l'autre: c'est top top top !)

La mise en peinture commencera après un séchage en profondeur de la couche de fond.
Je vais donc attendre quelques jours avant de passer à l'action, sur ce modèle.

Un montage riche en explications et en solutions : excellent !

Début de la mise en peinture.

A l'aide d'un pinceau plat à poils raides, j’étale en cercles concentriques un classique l'Enamel Humbrol 11 (pigment métallisé bien malaxé puis partiellement transféré dans une coupelle) sur l'ensemble du modèle en veillant à bien étirer la peinture et ainsi éviter toute surcharge locale.
La taille de la maquette et l'absence de prise en main (puisque le modèle sera intégralement surfacé aluminium) ne me permettent pas d’étaler, en un seul passage, l'amalgame métallisé sur l'ensemble des surfaces.
Ce n'est pas un problème, il me suffit de laisser sécher en profondeur ce qui est déjà fait et reprendre ensuite la mise en peinture sur tout ce qui est encore non traité.

Comme je le présume, trois couches successives seront certainement nécessaires pour un parfait recouvrement. L'opération est donc encore loin d'être finalisée.
Patience et minutie sont par conséquent de rigueur avant la finalisation de cette phase de la mise en peinture (mise en peinture qui ne sera pas clôturée pour autant).

Mais dans l'ensemble, j'amorce tout de même la partie la plus valorisante de la réalisation de cette maquette.
A voir ce que cela donnera au final...

Bonjour

DePhil a écrit:Début de la mise en peinture.
La taille de la maquette et l'absence de prise en main (puisque le modèle sera intégralement surfacé aluminium) ne me permettent pas d’étaler, en un seul passage, l'amalgame métallisé sur l'ensemble des surfaces.

Tu n'a jamais essayé en passant une tige métallique( fil de fer par exemple) dans l'axe de chaque moteur et relier les deux par torsion. Ca permet de la tourner dans tous les sens sans toucher la maquette et surtout de tout couvrir en une seule fois.

A+

quelle patience ..............

voilà en partie le choix de l'aérographe , et des peintures acrylique , quand tu dois faire des grands fond uni comme base ,
du bon bon maquettage à l'ancienne , avec des bon temps de séchage pour l'obtention d'un superbe résultat

Spadukit a écrit:Tu n'a jamais essayé en passant une tige métallique( fil de fer par exemple) dans l'axe de chaque moteur et relier les deux par torsion. Ca permet de la tourner dans tous les sens sans toucher la maquette et surtout de tout couvrir en une seule fois.

Effectivement, j'y ai pensé.
A cette méthode ou à une autre, permettant de tenir la maquette sans avoir à la toucher.
Mais l'utilisation du pinceau comporte des astreintes qui ne sont pas celles qui prévalent lors de l'utilisation de l'aérographe.

Pour étendre la peinture avec ma brosse à poils raides, je dois exercer une certaine pression sur les surfaces de la maquette (ce qui n'est aucunement le cas avec un aérographe).
Cela m'impose d'avoir une prise assurée sur le corps principal du sujet et sur les ailes lorsque j'y dépose de la peintre.
Je tiens avant tout à éviter qu'un trop grand bras de levier n'aboutisse à la rupture d'un collage (soit au niveau du fuselage, soit au niveau du raccord des ailes).
Pour éviter tous déboires, je n'ai que la solution de couvrir en plusieurs phases afin de toujours m'assurer d'une bonne prise en main du modèle tout au long des traitements de mise en peinture (surtout lorsque cela s'étend sur toutes les surfaces de la maquette).

Mais cette contrainte est négligeable par rapport aux risques encourus, si je ne l'applique pas.

La première couche est intégralement posée.
Maintenant, un séchage en profondeur s'impose avant la couche suivante.
Celle-ci devrait s’étaler dans le courant de la semaine prochaine, dans le meilleur des cas.
En attendant: la maquette sèche dans le box d'un meuble à compartiments dont le dernier élément est spécialement destiné à cet effet.

L'opération se déroule comme prévu (selon un ukase bien connu).

C'est vrai que le résultat est probant mais la mise en oeuvre ne se fait pas toute seule quand même, ça demande du "doigté"

très belle avancée cet avion a vraiment une allure folle
et sans les rivets Airfix on ne risque plus le tetanos

Avant et après la mise en place d'une seconde couche (et toujours au pinceau).

La méthode de séchage peut paraître singulière mais comme l'ensemble de la maquette est recouverte de peinture aluminium, je ne peux la poser sur un quelconque support au risque d'y laisser des traces aux endroits de contact.
Comme j'utilise des fonds de pots de peintures, le temps de séchage est d'autant allongé à chaque fois (voir une semaine ou plus) mais le résultat attendu est bien là et c'est ce qui compte.

Un meilleur résultat sera sans doute obtenu avec une troisième et dernière couche, ce qui se fera dans quelques jours, dès que la précédente sera parfaitement prise.
Certes, un climat plus chaud aurait certainement accéléré le processus mais les journées d'été ont été consacrées à d'autres choses et celles de l’automne qui s'en vient sont plus propices à la pratique du maquettisme en tant que loisir d'intérieur (le jardin sollicitant maintenant moins de soins qu'avant).
D'autant que la pluie a fait sa grande réapparition.

Bonjour
Je suis toujours étonné quand je vois "laisser sécher une semaine". Même les peintures Enamel (surtout diluées) c'est sec en 24h maxi. c'est mon expérience personnelle, je les ai utilisé de cette façon pendant une bonne trentaine d'années.

A+

il a déjà un beau finit la 3éme couche va sérieusement uniformisé l'ensemble

Spadukit a écrit:Je suis toujours étonné quand je vois "laisser sécher une semaine"

J'ose espérer que cette affirmation n'a pas été souvent prononcée ici.
Car j'avoue que, même lorsqu'il est question de mes veilles peintures, le cas n'est pas fréquent sauf lorsque qu'il s'agit des peintures Enamel récupérées à fortes doses d'huile de lin.
Parce que dans le cas présent, cela ne s'applique qu'à de très veilles peintures aluminium dont je racle les fonds de deux pots pour en tirer le maximum.
Du liant qui y résidait, il ne reste sans doute plus qu'une huile qui met énormément de temps à s'évaporer.
Et pour autant que le pigment aluminium est toujours efficient, peu m'importe sa durée de séchage.



Pour la petite histoire, il y a bien longtemps de cela j'avais utilisé beaucoup de peinture aluminium afin de réaliser le Mustang P-51 D au 1/24ème de chez Airfix et cela à l'attention de quelqu'un qui m'en avait fait commande.
Pour ce faire j'avais acquit l'aérographe de chez Humbrol, une merveille d'archaïsme qui pulvérisait autant à côté que sur le modèle lui-même.
Ce qui ne m'a pas empêché de conserver l'outil telle une relique.
Il ne m'aura d'ailleurs servi que pour cette unique réalisation.
Seule la bouteille d'air comprimé n'existe plus.





Voilà qui explique l'importance de ces reliquats de peintures métallisées alors que jusqu'à maintenant j'évitais de réaliser ce genre de revêtement.

L'huile de lin, un liant auquel je n'aurais jamais pensé ! Quant à l'aérographe Humbrol, ce fut mon premier dont j'ai gardé l'exact souvenir d'un pulvérisateur. La bombe ne tenait pas la pression très longtemps et le nettoyage de cet engin me fit vite abandonner la technique avant d'y revenir plusieurs années plus tard.

@+
Patrick

La phase de peinture principale (aluminium) est enfin arrivée à son terme et son séchage est achevé.
Il lui aura fallu plusieurs semaines pour appliquer l'ensemble des trois couches successives dues à l'utilisation de reliquats de peintures remontant à mes premiers pas dans le domaine du maquettisme.
C'était un petit challenge en soit qui, au final, a aboutit aux résultats espérés pour qui sait leur donner le temps d'aboutir.
(je suis comme ça: je n'aime pas gâcher)



La phase suivante sera la mise en place d'une couche de vernis acrylique qui fera office de couche de protection et servira de base à l'application d'autres colorisations spécifiques.

Etat d'avancement:

La maquette a été entièrement recouverte d'un vernis acrylique (produit Action artistique mélange égal matt/gloss) permettant maintenant de déposer des peintures glycéro sans risque que ces dernières ne réagissent avec le recouvrement métallisé (aluminium Humbrol).

J'ai commencé par mettre en évidence les gouvernes et volets en y déposant du wax AK (pâte en tube teinte aluminium) afin de les faire ressortir par rapport au reste de la maquette.
C'est légèrement visible sur la photo (mieux appréciable en réalité) tout en restant très subtil comme démarcation.

Sur la partie mobile du gouvernail j'ai aussi posé la bande noir d'identification du 416th Bomb Group.
Premier passage pour s'assurer du support, séchage complet et second passage pour couverture définitive.
La couche de vernis a parfaitement fait son office. Je vais donc pouvoir m'attaquer aux panneaux anti-éblouissement (moteurs et nez de l'appareil).
Contrairement à autre chose, tout se déroule toujours comme prévu.

Belle avancée, toujours un plaisir de suivre ton travail.

Manuel

Peinture des panneaux anti éblouissement.



Voilà la chose faite et bien faite dans le sens ou cela c'est passé comme je l'espérais.
La partie couvrant le nez en avant du cockpit aurait pu être un poil plus arrondie (je me suis basé sur la courbure du pare-brise pour réaliser un cache) et un rien plus étendue vers l'avant.
Mais au risque de faire pire que mieux, je n'ai plus touché à rien après la dépose de la peinture olive drab.

En étalant celle-ci (et parce que je travaille uniquement au pinceau, comme l'ami E Delacroix) j'avais tout de même une petite appréhension concernant le risque de la voir diluer l’aluminium en couche de fond.
Mais au final, tout a bien été.
La couche de vernis acrylique posée après la peinture aluminium a parfaitement joué son rôle de bouclier protecteur.
Pour les délimitations des panneaux moteurs, je me suis appuyer sur la photo d'un A-26 ayant raté son atterrissage et où le moteur droit (voir même le gauche) est bien mis en évidence.



Merci à son pilote d'avoir ainsi pensé à me documenter.

Un travail impeccable comme toujours !

travail toujours aussi soigné

quand tu sera aux hélices , tu verra quelles sont plutôt épaisses , elles demandent un gros , gros travail d'affinage sur lequel quand sur le mien, j'ai fait l'impasse