Un peu d'histoire ne devrait pas nous faire du mal durant ses heures de confinement.
Alors voilà:
Il y a bien longtemps de cela, on trouvait en librairie un magazine mensuel consacré aux guerres modernes du 20eme siècle qui s'appelait "Connaissance de l'Histoire".
Magazine qui était une source d'inspirations pour les maquettistes de l'époque (je les possède presque tous)
Son numéro 55 (avril 1983) avait retenu toute mon attention puisqu'un de ses articles détaillait l'aventure d'un bombardier allemand qui en 1944, s'était posé en l'absence de son équipage, sur pilote automatique (cas extrêmement rare à cette époque, il faut bien le reconnaître).
(je résume l'événement parce que l'article qui le concerne est bien trop circonstancié pour être repris intégralement ici)
En janvier 1944, la Luftwaffe lançait un Blitz de nuit sur les villes anglaises en réponse aux bombardements incessants de la RAF et de l'USAAF.
Dans la nuit du 23 février 1944, 15 bombardiers décolèrent de Melun (près de Paris) afin de participer à un raid comprenant 270 avions (161 effectifs au final). Direction Londres et sa grande banlieue.
Un Dornier 217-M du Geschwader 5 Staffel 2 (U5+DK) participait à l'opération.
Avant le décollage, une défectuosité avait été détectée au sur le moteur droit. Une réparation de fortune, à la dernière minute, le déclara bon pour le service.
Au moment du décollage, l'anomalie se reproduisit (perte de poussée d'environ 10%) mais le commandant de bord décida de passer outre et le bombardier décolla en 3ème position à 20h55.
L'attaque débuta sur Londres vers 22h30 alors que l'appareil perdait graduellement de l'altitude et que la DCA anglaise l'empêchait de s'approcher de la cible. A un moment, un obus explosa tout près de l'aile droite, coupant l'éclairage de tous les instruments dans l'habitacle et touchant le moteur droit déjà défaillant.
Comprenant qu'il devenait impossible de rejoindre leur base de départ, l'équipage décida d'abandonner à son sort le bombardier et sauta en parachute après avoir enclenché le pilote automatique.
Allégé de son équipage, le Dornier continua alors imperturbablement sa route, cap au nord, chargé de 3 containers de bombes incendiaires de 1kg (1 de 590 et 2 de 140).
Malgré une DCA qui s'en donnait à cœur joie face à une cible aussi accessible et sans réactions, ses canons ne parvinrent plus à l'atteindre.
Perdant continuellement de l'altitude, le U5+DK fit alors un excellent atterrissage train rentré et fini sa course dans le jardin d'une propriété du côté de Cambridge, sans que sa charge militaire n'explose et sans que les habitants de la maison proche ne s'en aperçoivent.
Etonnant, non !?!
Cette aventure m'avait touchée et j'entrepris alors la construction (en modèle réduit) de cet appareil, téméraire et manœuvrier sans le savoir (alors qu'en temps normal, le Dornier avait la réputation d'être difficile à bien poser).
La maquette de la Marque ITALERI se prêtait parfaitement à la réalisation de cette machine, aidé que j'ai été par la documentation fournie par l'article de la revue en question.
Il n'y eut que le code d'identification que je n'ai pu reproduire faut d'avoir, lors de sa réalisation, les déclas adéquats.
Constatez par vous-même !
Alors voilà:
Il y a bien longtemps de cela, on trouvait en librairie un magazine mensuel consacré aux guerres modernes du 20eme siècle qui s'appelait "Connaissance de l'Histoire".
Magazine qui était une source d'inspirations pour les maquettistes de l'époque (je les possède presque tous)
Son numéro 55 (avril 1983) avait retenu toute mon attention puisqu'un de ses articles détaillait l'aventure d'un bombardier allemand qui en 1944, s'était posé en l'absence de son équipage, sur pilote automatique (cas extrêmement rare à cette époque, il faut bien le reconnaître).
(je résume l'événement parce que l'article qui le concerne est bien trop circonstancié pour être repris intégralement ici)
En janvier 1944, la Luftwaffe lançait un Blitz de nuit sur les villes anglaises en réponse aux bombardements incessants de la RAF et de l'USAAF.
Dans la nuit du 23 février 1944, 15 bombardiers décolèrent de Melun (près de Paris) afin de participer à un raid comprenant 270 avions (161 effectifs au final). Direction Londres et sa grande banlieue.
Un Dornier 217-M du Geschwader 5 Staffel 2 (U5+DK) participait à l'opération.
Avant le décollage, une défectuosité avait été détectée au sur le moteur droit. Une réparation de fortune, à la dernière minute, le déclara bon pour le service.
Au moment du décollage, l'anomalie se reproduisit (perte de poussée d'environ 10%) mais le commandant de bord décida de passer outre et le bombardier décolla en 3ème position à 20h55.
L'attaque débuta sur Londres vers 22h30 alors que l'appareil perdait graduellement de l'altitude et que la DCA anglaise l'empêchait de s'approcher de la cible. A un moment, un obus explosa tout près de l'aile droite, coupant l'éclairage de tous les instruments dans l'habitacle et touchant le moteur droit déjà défaillant.
Comprenant qu'il devenait impossible de rejoindre leur base de départ, l'équipage décida d'abandonner à son sort le bombardier et sauta en parachute après avoir enclenché le pilote automatique.
Allégé de son équipage, le Dornier continua alors imperturbablement sa route, cap au nord, chargé de 3 containers de bombes incendiaires de 1kg (1 de 590 et 2 de 140).
Malgré une DCA qui s'en donnait à cœur joie face à une cible aussi accessible et sans réactions, ses canons ne parvinrent plus à l'atteindre.
Perdant continuellement de l'altitude, le U5+DK fit alors un excellent atterrissage train rentré et fini sa course dans le jardin d'une propriété du côté de Cambridge, sans que sa charge militaire n'explose et sans que les habitants de la maison proche ne s'en aperçoivent.
Etonnant, non !?!
Cette aventure m'avait touchée et j'entrepris alors la construction (en modèle réduit) de cet appareil, téméraire et manœuvrier sans le savoir (alors qu'en temps normal, le Dornier avait la réputation d'être difficile à bien poser).
La maquette de la Marque ITALERI se prêtait parfaitement à la réalisation de cette machine, aidé que j'ai été par la documentation fournie par l'article de la revue en question.
Il n'y eut que le code d'identification que je n'ai pu reproduire faut d'avoir, lors de sa réalisation, les déclas adéquats.
Constatez par vous-même !
Dernière édition par DePhil le Ven 20 Mar 2020 - 16:35, édité 1 fois