[FROG] Dornier Do 17 Z-2 - FINI

Bonjour à toutes et à tous,

En reprenant de l'activité dans le domaine du modélisme réduit statique, je m'étais mis quelques garde-fous (restrictions) auxquels je compte bien me conformer:

Pas de nouvelles acquisitions (mon stock personnel en matière de modèles réduits suffit amplement).
Pas de changement radical en matière de savoir-faire (le pinceau reste l'accessoire essentiel).
Pas de renouvellement en matière de substance colorante (je reste attaché aux pigments Glycéros dont je conserve et entretient une large palette dédiée).
Je me permets tout au plus de succomber à l'achat de matériels divers facilitant le montage ou la finition.

Si je ne suis pas un foudre de guerre en matière d'achèvement de projet, je le doit en partie à l'utilisation des dites peintures enamels dont une majorité de la gamme en ma possession remonte à plus d'âge.
Pour une bonne part, leur séchage requiert un certain temps (si pas un temps certain) qui se voit encore augmenté lorsque j'y adjoints un rien d'huile de lin afin de raviver l'une ou l'autre teinte faiblissante.

Afin de contrebalancer cette vicissitude (délibérément consentie) j'entame, de façon étagée, divers projets (tout comme d'autres le font ici) que j'administre alors à tour de rôle, en fonction de leur disponibilité.

En ce moment précis, j'ai encore trois projets en cours, se trouvant à différents stades. Je vais donc en entamer un quatrième afin de me permettre une plus grande flexibilité dans le suivi de chacun.

La dernière pièce réalisée était une Heinkel 111 (bombardier tactique de la Luftwaffe - période bataille d'Angleterre).
Bien avant (mais alors, bien avant) j'avais déjà réalisé un Junkers 88, autre bombardier tactique de la Luftwaffe, remontant à cette même période.
Il me reste encore à matérialiser une dernière représentation afin de compléter le trio diabolique des machines de la Luftwaffe qui, en 1940, pratiquèrent des opérations de bombardement stratégique contre l'Angleterre à partir des côtes de la Belgique, de la France, de la Norvège et du Danemark occupés.

Ce sera le Dornier Do 17 Z.

J'ai plusieurs boîtes de Dornier à ma disposition (dont certaines en double et qui sont celles retenues).
Notamment les boîtes Monogram et Revell que je conserve pour l'exemple.
(et les revendrai au prix fort dans une cinquante d'années…)
Notamment deux boîtes Airfix mais ce n'est pas un Dornier Do 17 Z.
Notamment deux boîtes Frog qui, à défaut, est le kit sélectionné.



De ce Dornier Do 17 Z j'ai donc deux exemplaires à disposition:
Une première boîte encore inviolée (un plastique celé enferme toujours j'ensemble des grappes) et une seconde boîte dépareillée.



Voyons voir tout cela:
L'inventaire de cette seconde boîte m'apprend qu'il manque malheureusement une des deux hélices (aïe aïe aïe !).
Pas question d'aller la chercher dans l'autre packaging que je souhaite conserver en l'état (je ne me chauffe pas de ce bois-là !).
Non: je vais essayer d'en refaire une à partir de divers éléments, en espérant les trouver dans ma réserve de surplus.
La réussite de ce challenge est un prérequis pour me lancer dans la réalisation du Dornier 17 à partir de cette Maquette Frog.

J'ai avantageusement trouvé ce qu'il me fallait: un réservoir en goutte d'eau d'un BF-109 ou d'un FW-190 (peu importe) pour refaire la casserole et une hélice tripale de bonne taille pour refaire les pales.
Voilà la séquence:



Maintenant l'hélice montée, les pales devront encore être légèrement affinées pour correspondre au mieux avec le modèle étalon.

Alors alors ?!?...
Alors: la suite dans un prochain épisode.

très très bien l'hélice!! justement des hélice de mosquito pales large "j'ai" et le bidon pour faire la casserole tellement simple que je n'y ai jamais pensé,
j'ai la boite revell de ton image qui doit être justement le kit Frog ,je vais suivre ton montage avec assiduité, tu débroussailleras les éventuels écueils de ce montage pour moi

un beau kit ce Dornier de FROG

Bien vu la rénovation des hélices !



Pierre

Bonjour fourneau,

Dans la boîte Revell on retrouve l'exacte réplique du kit Frog à la planche de décalcomanie près.
Dans la boîte Revell qui est en ma possession, les svastikas de dérive sont toujours présents sur la planche des décalques.

C'est du pur jus "copié collé" (et en plus la décoration de la boîte n'est pas déplaisante du tout).

J'ai monté un Do17z d'AIRFIX: pas mal aussi

Bonjour erga,

C'est une très belle réalisation que tu présentes là.
Très fine, très soignée, à laquelle il ne manque que son étiquetage ténébreux.

La maquette Airfix est d'un tout autre niveau que celle de Frog, datant du début des années 70.

Je n’oserais même pas envisager la moindre comparaison.

Effectivement, je l'ai montée ado, c'est du bon gros plastique bien lisse "à la Frog", et des mitrailleuses bien épaisses. A côté, le Ju88 Revell était de la dentelle.
Mais de mémoire, je n'avais eu aucun souci d'assemblage.

Cela me rappelle de très vieux souvenirs

Amuse-toi bien

je m installe

DePhil a écrit:...En reprenant de l'activité dans le domaine du modélisme réduit statique, je m'étais mis quelques garde-fous (restrictions) auxquels je compte bien me conformer...

Effectivement, ne change rien à ta méthode DePhil car elle est bien rodée et nous garantit de très bons moments sur ce forum

Moi , j’ai fait le Revell

Bonjour PRX,

Eblouissante évocation, comme toujours !
(je vais la conserver en tant que modèle de référence)

Comme quoi à partir de matrices anciennes (Frog ou Revell c'est du pareil au même), il est tout à fait possible de réaliser des pièces d'exception.

Un bel avion, j'ai toujours bien aimé la ligne des Do17/217, j'en ai pourtant monté très peu, même si j'ai eu ces boites Airfix ou Revell entre les mains (et d'autres). Le scratch de l'hélice est bien dans le style de ce que faisaient les monteurs du Fana à l'époque de cette maquette.

Un petit peu d'histoire ne fait de tors à personne:
En tous les cas: lire à propos du sujet me met toujours en condition. Et plus j'en sais, mieux je me porte...

Loin de moi l'idée de vouloir passer pour une mauvaise langue mais il me faut bien admettre que le Dornier 17 ne fut pas un bombardier exceptionnel, étant trop petit et trop exigu pour l'efficacité de l'équipage et l'emport d'un armement adéquat.
Surnommé par les Anglais "le crayon volant" il fut l'un des trois appareils qui constituèrent l'épine dorsale de la force de bombardement tactique de la Luftwaffe tout au long de la guerre.

Curieusement, le Do 17 est issu d'un projet d'avion commercial, réponse de Dornier à la demande de la Deutsche Lufthansa d'un avion mixte rapide pour la poste et le transport de passagers, destiné aux lignes européennes en 1934.
Malgré des performances intéressantes, la Lufthansa considéra que sa capacité (6 places assises) était insuffisante et abandonna le projet. Néanmoins, le RML, très impressionné par les prestations du prototype, en demanda une version de bombardement.
La faisabilité du concept de Schnellbomber fut démontrée durant la Compétition internationale d'Aviation militaire de Zurich en 1937, où le prototype de Do 17M finit en tête devant tous les autres chasseurs en compétition.

Après plusieurs déclinaisons, Dornier mis au point la version Z qui devait apporter une amélioration définitive sur le plan des performances.
Ce nouveau modèle vit poindre ses origines durant la guerre d'Espagne au cours de laquelle on découvrit que le Do 17 était trop vulnérable aux attaques menées par en dessous: la seule mitrailleuse ventrale ayant un champ de tir trop restreint.
Pour y remédier, toute la partie avant du fuselage fut redessinée: des panneaux plats remplacèrent les courbures de l'extrémité du nez vitré, le poste de pilotage fut surélevé et entièrement vitré.
Le nez lui-même fut approfondi vers le bas et étendu vers l'arrière jusqu'à l'aplomb du bord d'attaque. On y installa une mitrailleuse balayant un champ de tir plus important que sur les modèles précédents.
De plus, les moteurs Daimler-Benz en ligne qui jusque-là l'équipait furent remplacés par des moteurs en étoile Bramo Fafnir, plus performants.
Le Dornier Do 17 Z (Z1, Z2 et Z3) fut produit à 863 exemplaires (chez Dornier, Henschel, Blohm & Voss et Siebel)
En  juin 1940, il apparut toutefois que l'évolution du Do 17 était au maximum de ses possibilités en tant que bombardier de premier plan (toujours trop faiblement armé en défense).
Ainsi sa production fut interrompue.

Aux premiers temps de la guerre, ses performances satisfaisaient amplement mais sa capacité d'emport en bombes fut toujours inférieure à celle du Heinkel 111, tout comme sa vitesse était en-dessous de celle du Junker 88, son compagnon de première ligne.
Le Dornier 17 Z servit au début du second conflit mondial (campagne de Pologne, campagne de France et bataille d'Angleterre) en tant que bombardier moyen avec un succès relatif.

Le Do 17 fut intensivement utilisé par la Luftwaffe, mais à la fin de 1942, il fut peu à peu retiré des premières lignes pour être affecté aux tâches d'entraînement ou de remorquage de planeurs. Cet appareil servit aussi en Yougoslavie et en Finlande. Dans ses diverses formes, il se révélait très manœuvrable et d'une grande maniabilité pour sa taille et, surtout dans ses dernières versions, très fiable du fait d'un entretient aisé.

Le concept Dornier bimoteur à aile haute se déclina dans d'autres versions plus grandes et plus performantes, utilisées jusqu'à la fin de la guerre.
Voilà pour le détail du panégyrique de notre Dornier 17.


Ma documentation concernant le Dornier 17 est assez éparse. J'ai toutefois un "Aircam Aviation Series" traitant deux des trois bombardiers de la Luftwaffe de 1940.
J'ai aussi la planche Esci relatif au sujet qui éventuellement pourrait m'être utile.






Dans le cadre des minutes du montage, mon premier travail consiste à assembler le plan des ailes tenant en une seule pièce.
Il n'y a rien de particulièrement difficile à réaliser ce travail de collage comme de rebouchage de quelques légères imperfections de moulage pour ensuite poncer l'ensemble afin d'enlever les lignes de structures représentées en un relief ténu.






J'avais pensé découper les volets afin de les présenter abaissés mais cette position à une influence sur la partie arrière des nacelles moteur (escamotage) dont les extrémités débordent sur ceux-ci.
Manquant de documentation à ce sujet, je vais donc me contenter de tracer leur séparation d'avec l'aile.



Papier de verre à l'eau et bout de bois pour les  à-plats sont mes outils de prédilection.

c'est pas une configuration naturel quand il est au sol , sauf peut être en cas de maintenance

je comprend ton choix , le charcutage n'est jamais évidant ,et amène souvent beaucoup de complexité pour avoir un finit nickel , c'est pour cela que j'évite , dans la mesure du possible, sauf quand la configuration au sol s'impose , ....mais c'est plutôt rare sur les avions de la 2ème guerre ,il n'y avait pas encore beaucoup d'hydraulique pour les commandes, qui quand la pression chutait faisait descendre trappes et volets

fourneau a écrit:c'est pas une configuration naturel quand il est au sol , sauf peut être en cas de maintenance

Si c'est de la précédente photo dont il est question, c'est vrai qu'un atterrissage sur le ventre n'est pas une configuration naturelle au sol...
Pour le reste, je ne vois pas très bien où tu veux en venir.

je voulais juste dire que les volets ne sont baissés que pour l'atterrissage et quand l'avion est au parking
les dérives sont au neutre, et les volets relevé

fourneau a écrit:les volets ne sont baissés que pour l'atterrissage et quand l'avion est au parking
les dérives sont au neutre, et les volets relevé

Si j'en crois la précédente photo, l'appareil n'a pas eu l'occasion d'aller jusqu'au parking. Ses volets sont donc restés ouverts irrémédiablement.
Quelque part il a eut de la chance d'en arriver là.

Mis à part ce trait d'humour (belge), j'aime bien les présenter ouverts pour rendre un peu de volume à l'ensemble.
C'est peut-être pas réaliste à souhait mais c'est un peu comme la gravure outrancière: c'est selon qu'on aime ou qu'on n'aime pas.

oui après comme tu dit le principal c'est le plaisir de la réalisation comme on en a envie , je voulais juste ,faire avancé le schmilblick dans ton sens

Mais pour abonder dans ton sens: ils resteront fermés.

Je m'occupe maintenant de la motorisation.

Rien de bien particulier à ce niveau: les capots moteurs sont composés de demi-coques à assembler. Je fais disparaître la nervure intérieure enserrant le bloc cylindre de manière à pouvoir venir placer celui-ci par la suite en l'introduisant par l'arrière.
Par la même occasion je fais supprime les quelques petites pastilles d'injection dont certaines pièces sont farcies (ici: l'intérieur des capots moteurs).
J'ai aussi découpé deux placards ronds qui viendront boucher la vue à l'arrière des cylindres, ceux-ci une fois placés.
Frog n'a jamais eu pour habitude de cloisonner avec attention tous les interstices inusités - à l'exception, sans doute, de ses dernières productions (plus rigoureuses).



Pour clore l'assemblage externe, j'ai placé les pièces représentant les échappements moteurs.
Le diamètre de ceux-ci me semble trop modeste par rapport à ce que je peux observer sur les clichés d'époque.










Un remplacement par des pièces découpées dans du tube styrène de plus fort diamètre est envisageable. Toutefois lorsque j'admire la représentation qu'en a fait l'ami PRX (voir plus haut) où les dites pièces semblent être celles d'origine, leur présence n'a rien de choquant par rapport à l'ensemble de la réalisation.

Je reste dubitatif sur la suite à donner à cette affaire…

Sur le kit Monogram du Do 17 Z, les échappements sont nettement plus gros (voir trop gros).

je note

Me référant à l'avis général, je vais donc conserver les petites pipes d'échappement des capots moteurs évoqués dans le kit.
La question est vite répondue (selon une expression très "businessmalienne" d'un péquenot).

Frog savait y faire: des pastilles d'injection couvrent l'intérieur de nombreuses pièces et celles qui sont susceptibles de rester visible doivent impérativement être supprimées.
C'est ce à quoi je m'évertue avec l'aide de ma petite dremel (ou mini-perceuse).
A l'intérieur des trappes du train d'atterrissage en premier lieu.



Même opération en ce qui concerne le poste de pilotage (marqué du sceau infâme de la pastille d'injection)



Cela fait je prépare, pour une peinture intérieure, les pièces composant les deux moteurs.



Lorsque cela est terminé et parfaitement sec, les nacelles moteurs sont fixées sous l'aile principale et un masticage léger est apposé aux pourtours afin de faire disparaître leurs joints disgracieux.



Faisant office de body putty, j'utilise régulièrement le Polyfilla universel.
Cet enduit à séchage rapide m'accompagne depuis la nuit des temps.
(sans doute mon premier produit de masticage avec le plastique liquide)
Son tube, maintenant bien entamé, remisé pendant plus de quinze ans avec l'ensemble de mon matériel de maquettiste (une période de désaffection) en est ressorti complètement solidifié.
L'adjonction d'acétone lui a fait reprendre progressivement du service jusqu'à redevenir totalement efficient.
Sa souplesse d'utilisation, sa finesse et son adhérence sans pareil (il se soude littéralement au plastique) en font mon enduit de prédilection.

Après ponçage et lustrage, les moteurs prendront place sur leurs fuseaux respectifs.



Encore bien des finitions en perspective…

Ici, ça suit tranquillement mais sûrement son cours

ça avance bien , moi pour les residus de moulage j ai acheté les brosses en fibre de verre ç est tres efficace

Me voilà, me revoilà.

Frog n'a jamais fait dans la dentelle en ce qui concerne le détaillage intérieur de ses kits. Ainsi le poste de pilotage de ce Do-17 Z est particulièrement dépouillé en l'état et j'ai décidé d'y mettre quelques petits détails de ma fabrication.
Il est vrai que la taille de la verrière laisse entrevoir une vue importante sur l'intérieur de la cabine ou se tient l'équipage.



Coupé dans du plasticard ou des bouts de Stripstyrene, un petit aménagement sur base de divers vues en coupes (photos d'époque ou modèles actuels au montage) donnent des idées spécialement créatives en la matière.

Par la même occasion et au vu des divers documents en ma possession, j'ai supprimé un des sièges du poste de pilotage (quatre dans le kit) qui, sans doute, c'était vu escamoté avec l'apparition de la nacelle ventrale.

Je terminerai tout cela par une légère abrasion à la laine de verre: avant peinture, bien entendu.



Il me restera alors à générer un cloisonnement de séparation entre le poste de pilotage et la soute à bombes afin de confiner la partie arrière de l'appareil.

On dirait que les vacances du Sieur DePhil ont pris fin Nous nous languissions de la suite de ce montage

L'aménagement intérieur fait son petit bonhomme de chemin.

Un peu de découpe dans des cartes plastiques et l'habillement des parois se matérialise.
Encore quelques sangles sur les sièges et le tour est joué.



Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'en ajouter plus.

C'est bien ainsi, et même très bien

Paco