Préambule 2 : Je dédie ce montage à tous ceux qui m’ont accompagné sur le Spit VII, en particulier à Paco qui freine sur son Arado, officiellement pour me laisser le temps de le rattraper, mais je le soupçonne de profiter du beau temps pour s’adonner au farniente, et à Francis pour son « esprit blanc » qui va faire ici une drôle de rencontre.
Donc, après mon plantage de première avec le Spit VII (attention, comme McArthur, il reviendra !) j’ai décidé de me faire un petit 24h pépère (c’est tout moi, ça), bien classique et en principe sans piège, le P51-D de Tamiya aux couleurs des Tuskagee Airmen. Pour mémoire, les Tuskegee était l’unité de chasse réservée aux pilotes à haute teneur en mélanine, considérés comme non miscibles avec le reste de l’USAAF par les Américains. Des noirs serveurs, passe encore… Mais pilotes !!!
Tamiya nous propose 3 décos, fatalement toutes métal à nez et queue rouge (ce qui est encore une bonne raison de s’y arrêter, ça va mettre un peu de lumière sur l’étagère) : le « 10 » du Lt. Robert W. Williams, le « 7 » du capt. Roscoe Brown, tous deux du 100th FS, 332nd FG, et le « AI*3 » qui, lui, n’est que du 99th FS et n’a pas de titulaire connu, mais bénéficie d’une photo en couleur.
J’ai choisi le « 7 », non seulement parce que c’est le nombre parfait et que les petites grilles d’aération du nez sont peintes en rouge, mais aussi parce que son pilote, le capitaine Roscoe C. Brown, DFC, est une personnalité assez inhabituelle. Je dis « est » parce que, sauf accident au cours de ces derniers jours, il est toujours de ce monde. Vous trouverez d’ailleurs la page Facebook qui lui est consacrée ici.
Les « Tuskegee » avaient gagné le surnom de « Red Tail Angels » parce qu’ils avaient la réputation de particulièrement bien protéger les B17 qu’ils escortaient, sans chercher à accomplir d’exploits individuels. Ce qui n’empêcha pas Roscoe de descendre un Me262 aux alentours de Berlin…
De retour aux USA, il décroche un doctorat de physiologie après avoir travaillé notamment comme enquêteur social et comme moniteur d’éducation physique. Il devient ensuite professeur à la New-York University et président du Bronx Community College. Vous pouvez le rencontrer aujourd’hui à Riverdale (État de New-York).
Le voici le 23 mars 2012, lors de la cérémonie où le nom de Tuskegee Airmen fut donné au dépôt d’autobus de la 100e rue.
Je passe sur ses multiples activités plus ou moins annexes, comme la télévision (un Emmy Award en 1973) et tout un tas d’associations, sans compter les 9 marathons de New-York qu’il a courus. Très sensible à l’exercice physique, on l’aura compris, il a souligné un jour qu’il y avait « de nombreux athlètes de haut niveau parmi les Tuskagee Airmen, y compris des basketteurs et des footballeurs All-American ».
Parmi ces athlètes, on relève le nom de Don Barksdale (1923-1993), qui a récolté 5 médailles olympiques en basket, la difficulté ayant surtout été de parvenir à intégrer l’équipe, car, à l’époque, on ne voulait pas d’un noir dans l’équipe olympique ! « Hell no, that will never happen ». Il lui fallut donc huit ans pour y parvenir…
Quant à Robert W. Williams, il a passé 40 ans de sa vie à essayer de convaincre les producteurs de cinéma et de télé de faire un film sur l’épopée des Tuskegee. Finalement un téléfilm a été réallisé par HBO en 1995, qui a été récompensé notamment par trois Emmy Awards. Si par extraordinaire vous avez l’occasion de le voir, sachez que le personnage de Hannibal Lee (Lee, pas Lecter !) est inspiré de Robert W. Williams.
Revenons à notre maquette.
Tout d’abord, une belle boîte en carton costaud, avec un couvercle bien pratique, comme Tamiya sait les faire.
La notice, totalement de style Tamiya, avec de beaux dessins et des petites attentions délicates pour souligner un détail du montage, est complétée par un 4 pages pédagogique sur le Mustang et les Tuskegee Airmen.
Ah ! On trouve aussi un petit feuillet de 150 x 105 mm qui nous signale une erreur dans la présentation du montage de l’ameublement du cockpit. En examinant bien le feuillet en question, on voit que Tata Miya s’était bêtement trompée dans les indications de couleurs du manche à balai et prônait une poignée interior green au-dessus d’un manche noir. Comme on n’accorde qu’un œil distrait aux indications de couleurs de Tata Miya, on se dit que c’est gentil de sa part mais qu’on s’en serait probablement bien sorti tout seul. Merci quand même.
La planche de décals comporte l’entourage rouge du nez de l’avion. Là aussi, c’est bien gentil, mais, comme on ne peut pas être sûr que ce soit la même couleur que la peinture nécessaire aux autres surfaces rouges, on laissera soigneusement de côté.
Outre la planche de décals, Tamiya nous offre une planche de masques pour ne pas se rater. J’ai donc intérêt à bien faire…
En ce qui concerne les grappes, c’est comme d’habitude, on sent que ça va se monter gentiment. On notera qu’il y a deux verrières, l’une voulant probablement représenter la variante Dallas. Pour le coup, on se fie au numéro de la pièce et on espère ne pas se tromper. Il y a aussi 2 jeux d’échappements et, là aussi, on se fie au numéro, quoique la différence soit nettement plus visible…
Bientôt la suite…" />
Dernière édition par Quintilius le Dim 10 Avr 2016 - 14:02, édité 2 fois